17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 09:34

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LOVE EVERLASTING



 

C'est de qui ? Tom King et Elsa Charretier



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Urban

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour la dessinatrice.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Joan aimerait bien trouver l’amour mais chaque fois que ça marche avec un homme ça finit toujours mal…et par mal comprenez “dans un bain de sang”!



 

Et en plus, ce qui est tout à fait bizarre c’est qu’elle se retrouve dans des époques et des situations très différentes, avec des gens différents, la seule chose qui ne change pas étant un cow-boy masqué qui apparaît au moment où elle déclare son amour à l’élu de son coeur pour lui coller une balle dans la tête!



 

Si vous voulez vous faire une idée du concept hautement wtf de Love Everlasting, imaginez un récit type Marvel Romance -ces comics romantiques qui paraissaient dans les années 70 et avec lesquels les patrons de spider-man et Captain America espéraient plaire au lectorat féminin - à la sauce Un Jour sans fin/ Edge of Tomorrow.

 

Rajoutez-y une pincée de voyage spatio-temporel et pas mal de gore et de langage fleuri et vous obtenez un récit bien dérangé et fun que le trait cartoony à la Darwyn Cooke de la plus française des artistes de comics rend encore plus décalé.  



 

On regrettera peut être un côté répétitif et un brin longuet sur la durée de ce premier TPB et il faut espérer que la suite varie un peu et lève le voile sur le pourquoi du comment amorcé en fin de recueil. 







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : QUAND GRONDE LA COLERE



 

C'est de qui ? J. Barry



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Mister John Barry, responsable entre autre de certains des plus mémorables scores de la saga des James Bond met en musique ce petit film noir où Peter Sellers, joue un de ses rares rôles non comiques.

 

Ouvertement orientée jazz, la B.O de Never Let Go n’en oublie pas le suspense et si l’orchestre de Barry se fait parfois très présent (notamment sur certaines séquences du long métrage), le compositeur sait aussi ménager ses effets avec des breaks rythmiques lourds de menaces, des phrasés de flûte dans l’esprit d’un Lalo Schifrin et des cuivres menaçants qui ne sont pas sans rappeler parfois l’excellent travail de Bernstein sur The Man With The Golden Arm, quelques années plus tôt.

 

Un panaché d’ambiances très cool à l’image du décalage de ce premier TPB de Love Everlasting







 

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15 juillet 2020 3 15 /07 /juillet /2020 13:36
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi LES CHRONIQUES DE L’UNIVERS 1

 

 

 

C'est de qui ? Marazano & Romling

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Récemment pour le dessinateur et souvent pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans très très longtemps, dans une galaxie lointaine (quoiqu’on ne sache pas trop en fait), … le vaisseau spatial d’un groupe de jeunes astronautes  mené par une sorte tête de créature en bocal (hello Mike Mignola) se retrouve aspiré par une sorte de trou noir géant à l’intérieur duquel était cachée une planète où notre disparate équipage atterrit.

L’exploration de la dite-planète révèle l’existence de traces d’une civilisation extraterrestre qui aurait construit un temple et plus ou moins asservi les habitants locaux. Le challenge pour nos héros va être de trouver comment repartir de cette anomalie stellaire.

 

Marazano, scénariste rodé à pas mal de genres et qui a déjà écrit de la SF il y a quelques années, se replonge dans les méandres de l’univers avec cette nouvelle série qui conjugue des éléments de plusieurs genres pour un résultat plutôt convaincant quoique un peu plombé par des dialogues « scientifiques » un peu trop alambiqués. Néanmoins l’intrigue, si pas follement originale, tient son lecteur et donne envie de savoir ce qu’il va se passer ensuite.

 

Le dessinateur allemand Ingo Romling, que l’on a croisé il y a peu ici, se révèle plus convaincant dans l’espace que dans l’Angleterre Victorienne, proposant une galerie de protagonistes bien personnifiés et des décors détaillés et réussis même si parfois un peu sombres pour les apprécier à leur juste valeur.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE BLACK HOLE

 

 

C'est de qui ? J. Barry

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? A l’époque où le studio Disney soignait les scores de ses productions même quand celles-ci s’adressaient à un auditoire moins large que les dessins animés tout public, c’est rien moins que John Barry qui se voit proposer de mettre en musique cette bonne série B de Star Wars  qui tenta avec peu de réussite (et malgré des qualités) de surfer sur le succès du film de Lucas.

 

Le thème principal est hypnotique à souhait, joué par des cordes tournoyantes appuyées de cuivres profonds et imposants. Nous sommes loin des envolées lyriques d’un John Williams et certains passages de la B.O du Trou Noir ne sont pas sans faire penser à ce que Barry a proposé sur ses partitions de James Bond, le récent Moonraker en tête.

 

C’est d’ailleurs assez flagrant sur l’un des morceaux phares de cette B.O, Durant is dead qui prouve que Barry n’avait rien à envier à ses collègues coté action et suspense à grand spectacle (mais personne n’en doutait cela dit).

 

De la SF du haut du panier avec ce qu’il faut d’emphase et de tension pour accompagner avec talent ce premier tome des Chroniques de l’Univers.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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7 octobre 2019 1 07 /10 /octobre /2019 11:05
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CHATEAU DES ANIMAUX. 1

 

 

C'est de qui ? Dorison & Delep

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman.

 

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le Château a été abandonné par les hommes, malheureusement pour les animaux, certains d'entre eux ont décidé de prendre la relève et, avec le taureau Sylvio et ses redoutables chiens sbires à leur tête, fait de leur vie un calvaire.

 

Un jour un rat raconteur d'histoires fait étape dans ce microcosme et tente de réveiller les consciences. Si l'expérience ne le laisse pas sans séquelles elle a au moins le mérite d'ouvrir les yeux de certains qui vont commencer à organiser la sédition.

 

On l'a souvent dit chez B.O BD, Xavier Dorison est l'un des scénaristes les plus doués de sa génération, et l'a prouvé dans pas mal de genres. Il s'attaque ici à l'un de ses romans favoris (de son propre aveu) la Ferme des Animaux d'Orwell, dystopie toujours cruellement d'actualité, et propose peut être l'un de ses travaux les plus aboutis.

 

S'il reprend le principe d'utiliser des animaux comme personnages, il s'éloigne du texte d'origine tout en restant dans la thématique ; sa progression scénaristique, ses protagonistes attachants, ses scènes fortes bien amenées participent à créer une narration sans failles.

 

Au dessin, pour sa première excursion dans la cour des grands de la BD Franco-Belge, Félix Delep rend une copie à couper le souffle, participant pleinement à l'excellence de ce premier tome.

 

 

L'expressivité de ses personnages anthropomorphes n'a d'égale que la beauté de ses décors, le tout parfaitement mis en couleur.

La filiation avec les grands classiques Disney est évidente et, comme dans les dessins animés du grand Walt, Delep sait faire passer tout un panel d'émotions avec une efficacité redoutable.

 

Vous l'aurez compris Le Château des Animaux est un des meilleurs albums de cette rentrée voire de cette année, qui m’a emballé au point qu’aussitôt terminé, je l’ai fait à lire à ma fille (presque 11 ans) qui ne l’a pas lâché avant de l’avoir terminé et s’est également régalé.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE LAST VALLEY

 

 

C'est de qui ? J. Barry

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans The Last Valley une troupe de mercenaires pendant la Guerre de Trente Ans, découvre un village caché du monde ; si au début tout se passe bien, la situation dégénère rapidement et de façon fort tragique. (les habitués du coin auront fait le rapprochement avec un album chroniqué le mois dernier qui s’inspire de la même histoire).

 

John Barry, en pleine série des 007, enchaîne les scores, et vient d’ailleurs de remporter un Oscar pour celui du Lion en hiver.

Il reprend peu ou prou la formule de ce dernier en y injectant une bonne dose de gothique notamment via des chœurs plein d’emphase que n’aurait pas renié un Prokoviev période Ivan le Terrible.

 

Quelques chants vaguement militaires – qui passent bien pour ceux du Château des Animaux d’ailleurs-, une ou deux pistes romantiques et quasi religieuses, tous superbement écrits dans une inspiration médiévale mais simplifiée au maximum.

 

Les passages plus épiques sonnent peut être moins bien malgré des mélodies accrocheuses et tout un attirail de percussions et de cuivres, du coup les deux atmosphères de la partition ne tiennent parfois pas la comparaison.

Néanmoins on sent que Barry a eu du temps et des moyens et l’ensemble véhicule un panel d’émotions et d’ambiances aussi variées qu’intéressantes ; certaines pistes sonennt peut être un peu trop décalées sur le magnifique premier volet de la série du jour mais le reste est plutôt de circonstance.

 

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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14 juin 2019 5 14 /06 /juin /2019 06:56

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BOOTBLACK 1

 

 

C'est de qui ? Mikael

 

 

La Couv':

 

Cirage de pompes  /  Bootblack  Vs.  Never Let go

 

Déjà lu chez B.O BD? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud.

 

 

Une planche:

 

Cirage de pompes  /  Bootblack  Vs.  Never Let go

 

Ca donne Quoi ? Après nous avoir fait côtoyer les hauteurs de New York au début du siècle dernier, Mikael reste dans la Grosse Pomme a la même époque mais situe sa nouvelle histoire dans les bas fonds.

On y suit Al, un jeune américain d’origine allemande qui, avec d’autres compagnons de galère, cire les chaussures des riches pour subsister.

 

Il est amoureux de la jolie Maggie –aspirante actrice au quotidien pas toujours rose- pour laquelle il est bien décidé à sortir de sa misérable condition, même si cela implique de bosser pour des gangsters ce qui, en général, ne finit jamais très bien comme notre bootblack va l’apprendre à ses dépends.

Ayant eu, par dessus le marché, la brillante idée de s’engager dans l’armée, le voilà envoyé au front en Europe où, là aussi, ses illusions vont voler en éclat.

 

Le trait caractéristique de l’auteur franco canadien fait toujours mouche sur cette histoire terriblement humaine dont le scénario –écrit également par l’artiste- par bien des points, n’est pas sans faire penser parfois au Il Etait une fois en Amérique de Leone.

Les couleurs pastel se font forcément un peu plus sombre que sur le précédent diptyque mais l’ambiance est des plus réussie.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :NEVER LET GO

 

 

C'est de qui ? J. Barry

 

 

La Couv':

 

Cirage de pompes  /  Bootblack  Vs.  Never Let go

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Mister John Barry, responsable de certains des plus mémorables scores de la saga des James Bond met en musique ce petit film noir où Peter Sellers, joue un de ses rares rôles non comiques.

 

Ouvertement orientée jazz, la B.O de Never Let Go n’en oublie pas le suspense et si l’orchestre de Barry se fait parfois très présent (notamment sur certaines séquences du long métrage), le compositeur sait aussi ménager ses effets avec des breaks rythmiques lourds de menaces, des phrasés de flute dans l’esprit d’un Lalo Schifrin et des cuivres menaçants qui ne sont pas sans rappeler parfois l’excellent travail de Bernstein sur The Man With The Golden Arm, quelques années plus tôt.

 

Si, je vous l’accorde, la musique de Barry manque peut-être un peu de passages plus dramatiques qui auraient été bienvenus sur certaines scènes de ce premier tome de Bootblack, l’atmosphère de Never Let Go met l’emphase sur le glissement des héros dans l’illégalité.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 14:08

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : PANAMA AL BROWN

 

 

C'est de qui ? A. W Inker et J. Goldstein

 

 

La Couv':

 

Victoire par K.O  /  Panama Al Brown  Vs.  The Cotton Club

 

Déjà lus par ici ? Oui pour le dessinateur.

 

 

C’est édité par ? Sarbacane.

 

 

Une planche:

 

 

Victoire par K.O  /  Panama Al Brown  Vs.  The Cotton Club

 

Ca donne quoi ? Le noble art, peut –être encore plus que les autres disciplines, compte un lot incroyable de fulgurants destins dont la chûte n’aura eu d’égale que la célébrité.

Mais pour un Mohamed Ali ou un Mike Tyson, qui se souvient de Jack Johnson sinon par l’album hommage de Miles Davis, de Jake La Motta (qui nous a quitté hier!) sinon via le Raging Bull de Scorcese ou encore de Hurricane Carter heureusement immortalisé par Bob Dylan.

 

A ce panthéon de boxeurs oubliés vient aujourd’hui s’ajouter Panama Al Brown à qui Jacques Goldstein et Alex W. Inker ont consacré une superbe BD.

 

Conçu sur le principe classique de l’enquête en flashbacks (menée ici par un journaliste has been) l’album narre avec talent la carrière de ce jeune homme d’origine hispanique qui, des quais de Colon au Panama, au clubs à la mode parisiens décrochera le titre de champion du monde poids-coqs, vivra une vie dissolue au possible la brûlant par les deux bouts en claquant son argent plus vite qu’il ne le gagnait et, après avoir fréquenté Joséphine Baker et Jean Cocteau, finira dans la misère et l’alcoolisme à Harlem.

 

Le graphisme d’Inker, qui faisait déjà des merveilles sur l’excellent Apache, avec son coté old school surané tout juste parfait pour le sujet, finit de faire de Panama Al Brown un des ouvrages les plus sympathiques de cette année, une des BD les plus réussie sur la boxe, le tout présenté avec soin par Sarbacane, entre la taille de l’album, sa couverture classe et son cahier historique à la fin de la bd.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? THE COTTON CLUB

 

 

C'est de Qui ?  J . Barry

 

 

La couv' 

 

Victoire par K.O  /  Panama Al Brown  Vs.  The Cotton Club

 

 

Déjà croisé dans le coin? Pas mal.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? De la grande époque où Francis Ford Coppola, fort de ses succès de la décennie précédente, pouvait encore se permettre de tourner des projets qui lui tenaient à cœur tout en ayant un certain soutien financier des studios, The Cotton Club est une évocation assez brillante et, forcément, très musicale, du célèbre club des années 30 à New York.

 

A la direction musicale on retrouve John Barry, entre deux James Bond (et pas les meilleurs) en grande forme et visiblement dans son élément, qui, entre son score original et l’adaptation fidèle mais énergique de standards célèbres (Cab Calloway, Duke Ellington, j’en passe et des meilleurs), ressuscite avec brio l’ambiance frénétique du jazz de l’époque.

 

Une B.O swing et classe, hommage vibrant aux big band, qui est des plus adaptée à accompagner Panama Al Brown…et sinon les auteurs vous ont également proposé une petite playlist en début d’album qui le fait également fort bien !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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