1 mai 2016 7 01 /05 /mai /2016 07:25

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : CHOC. LES FANTOMES DE KNIGHTGRAVE 2

 


C'est de qui   Maltaite & Colman

 

 

La Couv':

 

 

Second électro-Choc  /  Les Fantomes de Knightgrave 2  Vs.  La Maison du Docteur Edwardes

 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui, sur le tome précédent.

 

 

C’est édité chez Qui ?  Dupuis

 

 

Une Planche:

 

 

Ça donne Quoi ? Suite des origines de l’emblématique méchant de la série Tif et Tondu toujours sur le schéma narratif des flashbacks et flash-forwards multiples dans la vie mouvementée de Choc, de sa jeunesse misérable au sein d’un gang londonien jusqu’à son ascension à magnat du crime en passant par sa (ses !) vengeance(s) sur son passé et ceux qui lui ont fait du tort.

 

Ne vous y trompez pas, sous ses dehors de « reprise » calibrée l’album est d’une grande richesse scénaristique, parfois très dense au point d’être obligé d’être  des plus attentif pour suivre les diverses chronologies mais clairement ambitieux et travaillé (je recommande d'ailleurs de relire le tome précédent avant celui-ci).  Le rythme est soutenu, l’ambiance est sombre et la distanciation instaurée par le style graphique, classique et soigné, fonctionne d’autant plus.

 

On sent que Colman et Maltaite ont pris leur cahier des charges très au sérieux et qu’ils se sont efforcés de livrer une histoire aussi solide que possible, capable de plaire autant aux amateurs de la série d’origine qu’aux nouveaux venus.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LA MAISON DU DOCTEUR EDWARDES

 

 

C'est de Qui ? M. Rozsa

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD ? A plusieurs reprises.

 

 

On peut écouter? Une suite :

 

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quoi de mieux qu’un bon vieux score de Miklos Rozsa pour ce riche second volet de Choc? Un score de Rozsa pour Hitchcock évidement. Pour la première fois le réalisateur anglais s’intéressait à la psychanalyse et entendait que son film, où les deux personnages principaux (interprétés par Ingrid Bergman et Gregory Peck) tombent amoureux, ait une musique qui marie la romance et le surnaturel.

 

Qu’à cela ne tienne, le compositeur ressort son théremine et lui ajoute un vibraphone, un célesta (instrument qui malgré son aspect fait partie de la famille des percussions, il s’apparente plus en fait à un xylophone actionné par des touches) et un vibraphone, l’ensemble donne un résultat assez étonnant, heureusement compensé par des instrumentations plus classiques pour d’autres passages du long métrage.

 

Pour la petit histoire Hitchcock ne sera pas satisfait du travail de Rozsa, et, s’il le félicitera après que la B.O ait remporté l’Oscar, ce sera la seule collaboration de ces deux monstres sacrés du 7° Art.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 13:35

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LA LAME ET LA CROIX

 


C'est de qui : Casini

 

 

La Couv':

 

 

De Capes et de Croix  /  La Lame et la Croix  Vs.  L'affaire des Poisons

 

 

 

Déjà lu sur le site? Pas sur.

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Andalousie, XVI° siècle, Alberto, descendant bâtard rescapé d’une famille royale, se joint à une bande de bateleurs itinérants tandis qu’en France Richelieu afin de servir ses desseins, embauche contre son gré une jeune comtesse qui va lui servir d’espionne à la cour d’Autriche. Tout ce petit monde va tenter de tirer son épingle du jeu sur fond de Guerre de Trente Ans.

 

Que voilà une bonne aventure de capes et d’épées, qui fleure bon les classiques du genre tout en étant diablement originale. En situant son intrigue durant une  période quasiment pas abordé dans le 9° Art à ma connaissance, Casini lui apporte originalité et authenticité même si les ingrédients principaux de sa série sont purement fictionnels.

 

Son trait expressif bien réhaussé par un choix de couleurs judicieux met en valeur ce premier volet qui, s'il sert essentiellement de tome d’introduction au vu du nombre de protagonistes et de lieux en présence, promet un développement prenant.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? L’AFFAIRE DES POISONS

 

 

C'est de Qui ? René Cloerec

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? René Cloerec fait une infidélité à Claude Autant-Lara, en 1955, le temps de ce film de capes et d’épées qui s’inspire de L’affaire des poisons (comme son titre l’indique n’est ce pas) advenue au XVII° siècle, à la cour de  Louis XIV, impliquant des proches du roi et notamment ses courtisanes.

 

Sortant de la B.O de l’adaptation du Rouge et le Noir (du réal sus-cité), le compositeur reste dans la musique « historique » même si une quelconque influence des mélodies et styles de l’époque n’est pas réellement flagrante. Il fait plutôt rimer romantisme et suspense dans un cocktail goûteux et bien préparé aux saveurs d’aventure délectables.

 

A consommer sans modération en accompagnement d’un plat de choix comme ce premier volet de La Lame et La Croix.

 

 

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Une chronique de Fab

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27 mars 2016 7 27 /03 /mars /2016 08:04

 

Après deux artistes américains, ce mois çi c’est au belge Hermann, dans la BD depuis 40 ans, lauréat du dernier Grand Prix du Festival d’Angoulême, que l’on consacre le cycle Artiste du Mois, et l’on commence donc avec l’une de ses premières séries,  de l’aventure avec un grand A.

 

 

 

LA BD :

 

 

 

 

C’est Quoi ? BERNARD PRINCE

 

 

C’est de qui ? Hermann au dessin et Greg au scénario

 

 

Une Couv’

 

 

Déjà croisés chez nous ? Oui

 

 

Une Planche :

 

 

Ca donne quoi ? La série Bernard Prince appartient à cette génération de BD d'aventures avec un héros fort, beau et intelligent accompagné d'un second rôle bourru et grognon, ivrogne mais au grand cœur et, pour compléter le trio, un jeune garçon (ou fille, plus tard) un tantinet frondeur et casse-cou. Pour cette série, ce sont Bernard Prince, capitaine du bateau le Cormoran, Barney Jordan, vieux loup de mer rouquin, et Djinn, jeune orphelin indien.

On a l'impression que le modèle Hergé pour Tintin était inconsciemment suivi par les auteurs (ou consciemment pour être publié dans l'hebdomadaire du même nom) : Tintin, parfait et lisse, Haddock, brave capitaine, ivrogne et impétueux, et Milou, important pas ses interventions parfois intempestives. Qu'Hermann me pardonne la comparaison entre Djinn et Milou s'il lit un jour cette chronique

Bernard Prince évoque un peu Bob Morane : Barney Jordan serait le pendant de Bill Balantine, l’un de leurs adversaires, Wang-Ho, dit le général Satan, semble, lui, inspiré par l'Ombre Jaune. Prince et Morane ont la même impétuosité, la même morale de défense des pauvres et opprimés… Autrement dit, ils appartiennent à la catégorie des "chevaliers blancs", avec quand même un petit côté "je fonce d'abord et je réfléchis après". Cette honnêteté indélébile entrainera même un contrat avec un truand qui n'imagine pas confier des diamants à un de ses sbires et préférera les confier à Bernard Prince.

 

 

Bernard Prince a d'abord fait partie d'Interpol avant de se reconvertir en capitaine du Cormoran, reçu en héritage, pour faire du cabotage dans des régions plus ou moins exotiques en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud ou en Océanie… et même à New-York. Qu'un aussi petit bateau puisse sillonner ainsi le monde entier m'a toujours semblé un peu étrange, mais les voies du scénariste sont souveraines!

 

C'est la 1e grande série d'Hermann et elle a permis de voir son art évoluer : les personnages s'affinent de plus en plus et les décors des aventures aussi. Le Bernard Prince de l'album Le général Satan n'a pas grand-chose à voir physiquement avec celui de l'album Le port des fous, sans parler des histoires courtes de l'album Bernard Prince d'hier et d'aujourd'hui reprenant les enquêtes du policier d'Interpol.

Après Le port des fous, ce sont d'autres dessinateurs (Dany ou Aidans) qui ont repris le personnage avant qu’ Hermann et son fils Yves H. y reviennent pour Menace sur le fleuve en 2010.

 

Chaque lecteur de la série a son(es) album(s) préféré(s). Pour moi, ce serait La loi de l'ouragan à cause de la monstrueuse murène géante :

 

 

Et La fournaise des damnés où apparait pour la première fois l'ourson Boule-de-poils, mascotte temporaire de l'équipage :

 

Au final, de la solide BD d'aventures même si les scénarios ont un peu vieillis et sont plutôt prévisibles pour des lecteurs aguerris.

 

 

 

 

LA B.O :

 

 

 

C'est Quoi ? FITZCARRALDO

 

 

C'est de Qui ? Popol Vuh   

 

    

La couv':

 

 

On peut écouter ? 

 

 

 

 

 

 

 

Ca donne quoi ? Dans la trentaine de disques qui composent  la discographie des allemands de Popol Vuh on retrouve quelques uns des longs métrages emblématiques de Werner Herzog dont ce surréaliste et halluciné Fitzcarraldo.

Avec des extraits d’opéra fort bien intégrés à de l’électro -d’un autre âge- on se retrouve avec une bande son aussi perchée que son film que même certains fans du groupe renieront par la suite ; les expérimentation sérielles de Florian Fricke, tête pensante de Popol Vuh, étant souvent hermétiques à un auditoire non préparé.

Pourquoi ce choix demanderez-vous ?

Même si le Cormoran n'est pas un bateau à vapeur comme celui du long métrage, les péripéties démentielles que subissent les deux navires nous autorisent à les imaginer cousins. Leurs capitaines sont 2 idéalistes qui suivent des voies différentes mais avec une même ferveur.

Werner Herzog et le duo Hermann-Greg aiment les décors grandioses et mettre leurs personnages dans des situations impossibles dont ils se tirent malgré tout même si c'est avec quelques dégâts.

Il y a une descente de rapides dans Fitzcarraldo que l'on peut par exemple mettre en parallèle avec une descente de fleuve dans Le port des fous. La position bancale du vapeur à la fin du film peut être mise en pendant de quelques échouages ou explosions de moteur du Cormoran.

La musique du film est donc très variée est pour accompagner (au moins en partie) une intégrale aussi volumineuse où l'on change fréquemment de pays et de protagonistes mis à part le trio de héros, elle se révèle prenante.

 

 

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Une chronique de Gen

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 14:39

 

 

Et donc deuxième partie de notre mini cycle Indés avec la première BD d'un nouvel éditeur. Quand on connait la situation du marché en France on ne peut que saluer la démarche surtout quand l'album est aussi soigné (et réussi!)

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : L’INSOUMISE. LES EAUX DE LUNE.

 


C'est de qui : D. Haziot & F. Baranger.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? La Mare Aux Loups.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un puissant duc éperdument amoureux de sa toute jeune épouse va rapidement se retrouver pris au piège de la jalousie maladive jusqu’à lui en faire concevoir un stratège machiavélique pour punir l’infidélité de la duchesse.

Si leur précédente série se déroulait dans l’Egypte Antique, c’est l’Italie de la Renaissance qu’à pour cadre L’Insoumise, véritable tragédie shakespearienne du scénariste David Haziot et du dessinateur/peintre François Baranger.

Ce qui frappe de prime abord c’est la beauté formelle et l’élégance des illustrations de ce dernier, véritable peintures dans l’esprit des artistes de l’époque évoquée, souvent rehaussées par de grandes cases occupant des demi pages et qui donnent encore plus de force à un récit où grande et petit histoire se mêlent à merveille. L’esprit de l’ensemble est assez hors du temps et des modes (et c’en est d’autant plus appréciable), l’Insoumise est une série qui n’est pas sans faire penser à certaines de ses vénérables ancêtres dans une ambiance old school qui m’a ravi.

Le second volet, paraîtra en début d’année prochaine ; gageons que d’ici là, la toute jeune et prometteuse maison d’édition La Mare Aux Loups, saura nous surprendre à nouveau.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? ANGELIQUE

 

 

C'est de Qui ? N. Mechaly

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Il faut savoir que la série des Angélique, la vieille avec Michèle Mercier et Robert Hossein, est synonyme de traumatisme pour moi tant elle m’a été imposée en long, en large et en travers dans ma prime jeunesse ...et probablement, c'est vrai aussi synonyme de premiers émois vu que la sus-citée Michèle Mercier n'hésitait pas à montrer à l'écran ce que dieu lui avait donné, mais bon bref, passons.

 

 

Du coup, et même si elle aurait été peut être plus adaptée, il était hors de question que je m’inflige la B.O de Michel Magne pour ma lecture de L’Insoumise.

C’est donc vers celle du remake (que je me suis bien gardé de visionner vous vous en doutez) que je me suis tourné. Le nom de Nataniel Mechaly au générique (c’est le cas de le dire !) m’amusait aussi beaucoup, le monsieur étant connu pour œuvrer dans les franchises estampillées Besson, de Revolver à Transporter en passant par Taken.

 

La surprise est plutôt agréable sur une grande partie de la galette, avec des thèmes pour cordes qui rappellent les grandes heures du cinéma de capes et d’épées, les vents ne sont pas oubliés et un souffle romanesque bienvenue plane sur certaines pistes. Ce classicisme inattendu fait tout de même parfois la place à des passages bien plus contemporains, voir anachroniques où on imagine presque Liam Neeson en papa d’Angélique courant après Joffrey de Peyrac pour lui coller une bastos ! Cette anicroche mise à part, la B.O d’Angélique cuvée 2013 s’écoute plutôt bien avec la BD de Haziot et Baranger.

 

 

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Une chronique de Fab

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6 mars 2016 7 06 /03 /mars /2016 13:28

 

 

 

Lorsqu'il amasse des malles d'informations pour les besoins d'un projet (en l'occurence From Hell), Alan Moore ne se contente pas de les archiver dans son grenier. Le scénariste préfère les exploiter dans le cadre d'une série d'aventure furieusement déjantée, qui se veut un vibrant hommage au feuilletons et autres romans d'aventure populaires de la Belle Epoque. 

 

 

 

Les Trois, Quatre, Cinq, Six...Mousquetaires.

 

 

 

 

 

Le Comics :

 

 

Reprendre des personnages de la littérature fantastique du XIXème siècle aussi célèbres et divers que l'Homme Invisible, Dr Jekyll et son double maléfique Mr Hyde, Mina Harker (du Dracula) de Bram Stoker, le capitaine Nemo de Jules Verne et l’aventurier Allan Quatermain de Henry R. Haggard, pour mieux les détourner et les unir en une équipe improbable de guilde secrète au service de sa Majesté la Reine d'Angleterre, tel est le pari du vieux barbu Alan Moore.

Mais on connaît notre Sorcier/Scénariste, les personnages sans failles ne l’intéressent pas. Ainsi, Jekyll est un timide docteur se métamorphosant en monstre de 4 mètres psychopathe et incontrôlable, le capitaine Nemo est un hindou qui travaille sous la contrainte pour l'empire britannique en mettant à disposition son fantastique submersible, Quatermain est un vieil aventurier déchu, accro à la cocaïne et l'Homme Invisible met à profit son don pour assouvir ses pulsions sexuelles en toute impunité.

Seule Mina Harker, divorcée de Jonathan et clairement traumatisée, tente d'imposer une cohésion, malgré sa condition de femme sous l'ère victorienne, tout en cachant son lourd passé.
 

 


Alan Moore décrit un univers steampunk des plus réussis où espionnage, humour, action et références sexuelles se côtoient à travers des dialogues soutenus des plus croustillants, le tout porté par les traits anguleux, mais précis, d'un Kevin O'Neill s'émancipant de plus en plus de la dictature DC Comics, après un Marshall Law qui restera dans les annales.

 

Tout en rendant hommage aux "feuilletons" victoriens de la littérature populaire, Campbell et Moore créent un divertissement d'une grande richesse, plus léger que V for Vendetta ou Watchmen, mais clairement déviant et à destination des adultes...

 

 

 

 

Le "matériel" est si facilement pétrissable que le duo se reformera pour offrir de nouveaux cycles bien plus barrés avec le Black Dossier et Century, mais ceci est une autre histoire...

 

 

 

 

 

Le Film :

 

 

 

 

Hollywood a longtemps tourné autour des comics d'Alan Moore avant de les adapter pour le grand écran. Bien mal leur en a pris. En effet même s’il était probablement plus simple pour la Fox d'adapter LXG qu'un V for Vendetta ou Watchmen, ils n’en n’ont pas moins raté le coche (pour faire dans l’euphémisme).

 

En prenant le parti d'expurger toute connotation sexuelle ou ironique et de lisser les personnages (adieu les vices et les aspérités de chacun), le scénario dénature fortement une Ligue où viennent même s’ajouter un Tom Sawyer plus parlant au public américain et un Dorian Gray fort mal employé.

 

Pourtant auréolé du succès critique et public de Blade (première véritable incursion réussie de Marvel sur grand écran bien avant le Spider-Man de Raimi), Stephen Norrington subit les pressions du studio qui lui impose un scénario inepte et d'un Sean Connery cabot (crédité comme co-producteur de la "chose", ce qui explique sans doute l'importante réécriture de son personnage) qui sortira extrêmement déçu de l'aventure puisque LXG reste sa dernière apparition sur grand écran.

 

 

 

Malgré tous ces défauts et un montage chaotique, dont même un oeil peu averti décèlera aisément les coupes et raccords guères subtils, le film se révèle parfois divertissant comme pouvait l’être une série B des années 80, certains effets spéciaux et décors étant par exemple plutôt réussis. Le manque d'ambition narrative, comme l’irrespect du comics prouvent à quel point le studio n'a rien saisi de l’oeuvre originale de Moore et O'Neill, n'ayant voulu utiliser que leurs noms pour glaner quelques billets verts supplémentaires.

 

 

 

Nanar de luxe divertissant sans être ambitieux, le film peut plaire à qui n'aura pas lu le comics, les autres pourront s'en passer aisément et se rabattre sur l’intéressante série TV Penny Dreadful, sorte de LXG déguisée et bien plus dans l’esprit du comics, voir tenter de relire le cycle Century qui, avec ses références à n’en plus finir,  donnera autant de migraines que le découpage des scènes d'action de Papy Connery dans la Ligue version ciné.

 

 

La B.O :

 

 

 

Après sa participation à deux films mineurs - Crossroads, l'unique film de Britney Spears (quel dommage !) et Star de père en fille (euh...) - Trevor Jones revenait enfin à la compo d'une oeuvre potentiellement bankable, la dernière en date étant... From Hell des Frères Hughes.

Force est de reconnaître que son travail est largement plus abouti que le film qu'il prétend servir (et que, on l'a vu, sa partition pour l'adaptation sus-citée). Mais est-ce vraiment surprenant de la part de l'homme qui a écrit les musiques d'Excalibur (sauf quand c'est Wagner ou Orff), Dark Crystal, Le Dernier des Mohicans ou encore Dark City ? Puissante, ambitieuse, classique (dans le bon sens du terme), et surtout en parfaite adéquation avec l'esprit épique et aventureux de l'univers qu'elle est supposée illustrer, cette BO suit finalement une démarche radicalement opposée à celle adoptée par les producteurs de LXG. L'effort est louable et mérite largement qu'on y prête une oreille attentive (par exemple pour accompagner la lecture du comics de Moore et O'Neill), mais n'est pas suffisant pour faire oublier toutes les scories du film de Norrington surtout qu'elle y a été utilisé à fort mauvais escient. On ne change pas le plomb en or... en tout cas pas avec une simple baguette de chef d'orchestre.      

 

 

 

 

 

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Une chronique de Jet & un coup de pouce de Lio

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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