3 avril 2017 1 03 /04 /avril /2017 16:38

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : KATANGA

 

 

C'est de qui : Nury et Vallée

 

 

La Couv':

 

Les Diamants sont éternels  /  Katanga  Vs.  Allied

 

Déjà lu sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Les Diamants sont éternels  /  Katanga  Vs.  Allied

 

Ca donne Quoi ? On attendait beaucoup du duo déjà responsable du quasi unanimement acclamé Il était une fois en France et autant dire que, si l’on a aimé la série en question, cette nouvelle collaboration devrait ravir.

 

En pleine déclaration d’indépendance, le Congo et la province minière du Katanga, riche de mines de diamants, entrent en guerre. C’est dans ce contexte tendu qu’une équipe de mercenaires recrutés par un spécialsite va tenter de récupérer des diamants aux mains d’un ex serviteur noir.  Seul hic, quand on fait équipe avec des mecs louches, un ex nazi par exemple, faut être prêt à tous les pépins !

 

En avant-propos les auteurs précisent que si leur background est historique, leur œuvre est une pure fiction qui ne se veut pas un quelconque reflet d’évènements ayant eu lieu. Le scénario en est, à mon sens, que plus intéressant du fait que l’on n’ait pas à faire à une uchronie quelconque mais bien à une digression de la réalité.

 

Le découpage est cinématographique au possible, la narration est solide, le rythme mené tambour battant, les références de Nury fonctionnent à plein même si –et c’est là toute l réussite du truc- pas forcément flagrantes et le dessin de Vallée, à mi chemin entre le réalisme et la caricature classe : tout est réuni pour faire de ce premier tome l’ouverture d’une future grande série.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? ALLIED

 

 

C'est de Qui ? A. Silvestri

 

 

La couv'

 

Les Diamants sont éternels  /  Katanga  Vs.  Allied

 

Déjà entendu chez nous?  Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Pour cette énième collaboration avec Robert Zemeckis, Alan Silvestri propose un mix assez improbable entre la poignée de romances quelque peu dégoulinantes,  tous violons dehors, qui ont jalonnées une carrière surtout dédiée à l’action sous toutes ses formes, et un suspense attendu mais bien troussé pour lequel, assez bizarrement, il opte pour des percussions en force et pas mal d’électronique.

 

Alan, enfin, en 2016, pour illustrer un film d’espionnage se déroulant durant la Seconde Guerre Mondiale, qu’est ce qui justifie un seul instant ces effets électro dores et déjà datés !?

 

Au final une B.O assez inégale pour ne pas dire bancale mais dont les quelques rares moments animés se prêtent plutôt bien à la lecture de ce premier tome de Katanga.

 

 

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Une chronique de Fab

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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 16:26

 

 

Bon allez, on a bien ri ce matin, mais il est grand temps de reprendre les choses sérieuses.

 

 

Nous avions laissé en rade le cycle sur l’Artiste du Mois, et, l’occasion faisant le larron, ce sont la sortie chez Mosquito coup sur coup de deux œuvres de Toppi (auteur qu’en plus nous apprécions beaucoup) qui nous permettent de le relancer :

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : WARRAMUNGA

 


C'est de qui : Toppi

 

 

La Couv':

 

L'Artiste du Mois: Toppi  /  Warramunga  Vs.  Legend of the Lost

 

Déjà croisé sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Une planche:

 

L'Artiste du Mois: Toppi  /  Warramunga  Vs.  Legend of the Lost

 

Ca donne Quoi ? Deux autres récits du maestro italien remis au goût du jour par les éditions Mosquito qui rappellent qu’il était aussi doué pour illustrer la savane africaine que les paysages du Far West ou le Japon médiéval.

 

La première histoire, assez courte, qui donne son nom à l’album, joue sur le registre fantastique mettant aux prises un duo de malfaiteurs en cavale et un vieil aborigène en apparence inoffensif mais aux pouvoirs aussi étonnants que…fatals !

 

La seconde, plus conséquente, tourne à nouveau autour de l’opposition entre blancs cruels et stupides et indigènes bien plus malins que l’on pourrait le croire. Quand l’invité de son maître abat son frère  par jeu lors d’une chasse,  M'Felewzi, rabatteur en apparence peu futé, met en branle une inexorable vengeance à l’encontre des deux boers.

 

L'Artiste du Mois: Toppi  /  Warramunga  Vs.  Legend of the Lost

 

Si l’on retrouve des thématiques chères à l’auteur, on reste surtout en admiration devant son coup de crayon et, surtout, ses « effets de matière ». A une époque où Photoshop relevait quasiment de la science fiction Toppi, comme par exemple, de l’autre coté de l’Atlantique,  son contemporain Breccia (avec une approche  différente), étonnait par la puissance évocatrice de son dessin et la composition de ses planches qui, bien souvent, s’affranchissait du format étriqué de la planche pour donner de véritables œuvres picturales, sans pour autant perdre en intensité narrative, loin de là.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LEGEND OF THE LOST

 

 

C'est de Qui ? Lavagnino

 

 

La couv'

 

L'Artiste du Mois: Toppi  /  Warramunga  Vs.  Legend of the Lost

 

Déjà entendu chez nous?  Fort probable.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Deux hommes, une femme, un trésor, le désert…tous les ingrédients sont là pour un long métrage romantico-aventureux, manquait plus qu’une B.O à la hauteur  pour parfaire l’ambiance.

 

C’est à l’un des plus prolifiques compositeurs transalpins qu’échoue cette responsabilité ; si  Lavagnino s’est essentiellement illustré dans la B.O de péplums plus ou moins réussi et a touché à pas mal de genres dans la série B, il prouve qu’il est également tout à fait capable de faire dans le long métrage plus ambitieux.

 

Il conjugue ici avec bonheur exotisme et mélodie, sa partition fait appel à des chœurs féminins haut perchés, des cordes langoureuses et riches et un piano soliste plus discret mais tout aussi efficace.

 

Son évocation des mystères du désert et du suspense de l’intrigue est évidement un rien désuète selon les standards d’aujourd’hui mais pour aller avec deux récits datant des années 70/80 c’est pas mal du tout.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 11:25

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LES GUEULES ROUGES

 


C'est de qui : Dupont et Vaccaro.

 

 

La Couv' :

 

Peaux ...Noires  /  Les Gueules Rouges  Vs.  Return of the Gunfighters

 

Déjà lu chez B.O BD? Oui, les deux.

 

 

C’est édité par qui ? Glénat.

 

 

Une planche:

 

Peaux ...Noires  /  Les Gueules Rouges  Vs.  Return of the Gunfighters

 

Ca donne Quoi ? Idée audacieuse et originale qu’a eu Jean Michel Dupont de proposer un scénario digne d’un film hollywoodien de l’Age d’Or (des indiens faussement accusés d’un crime) en le faisant se dérouler dans la région Valenciennoise dont il est originaire.

 

Si le scénario peut vous sembler tiré par les cheveux, il faut savoir qu’il est « justifié » par la venue du show de Buffalo Bill, au tout début du siècle dernier, dans le Nord de la France.

 

Ainsi on va suivre l’aventure de Gervais jeune garçon dont le niveau intellectuel pourrait sortir de la fatalité de finir à la mine, comme son père et son grand-père avant lui, mais dont le paternel ne veut rien savoir.

 

Un beau soir il fugue pour assister clandestinement au spectacle de Buffalo Bill et va se lier d’amitié avec deux peaux-rouges qui le ramène chez lui. La même nuit une fillette est retrouvée assassinée et tout pointe vers le duo d’indiens. Gervais réussira-t-il à disculper ses nouveaux amis ?

 

Peaux ...Noires  /  Les Gueules Rouges  Vs.  Return of the Gunfighters

 

Les Gueules Rouges  est un one-shot réussi et prenant qui valse sans cesse entre la chronique socio-historique, le western et même le roman noir en empruntant à ces genres ce qu’ils ont de meilleur. Imaginons un instant  une adaptation de Germinal par John Ford, elle aurait probablement la même ambiance que les peintures d’Eddy Vaccaro, qu’on suit chez nous depuis Championzé , et qui a encore évolué dans son style et magnifie ici les paysages miniers, faisant ressembler les collines du Nord aux Black Hills américaines (comme le dit l’un des indiens de l’histoire).

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? RETURN OF THE GUNFIGHTERS

 

 

C'est de Qui ? Salter

 

 

La couv'

 

Peaux ...Noires  /  Les Gueules Rouges  Vs.  Return of the Gunfighters

 

Déjà entendu chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Western de seconde zone réalisé à la fin des années 60 et qui sortira d’ailleurs directement à la télévision Return Of The Gunfighters permet à Salter, stakhanoviste de la B.O à Hollywood (et dont la malchance aura été d’arriver au moment où les studios étaient sur la pente descendante), de sortir un peu de la SF et des films d’horreur où il abattait les partitions les unes après les autres.

 

On sent que le compositeur se fait plaisir en jouant avec les codes du genre même si une grosse poignée de pistes semblent issues de travaux précédents (ce qui était encore monnaie courante comme pratique à l’époque, nous l’avons évoqué quelque fois) et c’est tout un panel d’ambiances et d’émotions qui est exprimé ici.

 

Alors certes pas de grand orchestre symphonique, pas de thématiques compliquées ou de mélodies très originales mais de l’ouvrage honnête et bien foutu qui, grace à sa variété faite de bricolages fait bien l’affaire sur notre western nordiste !

 

 

 

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Une chronique de Fab

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 14:49

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : L’OR DE MORRISON 1

 


C'est de qui : Seiter & Brecht

 

 

La Couv':

 

Pour des poignées de dollars  /   L'Or de Morrison  Vs.  Le Trésor de la Sierra MAdre

 

Déjà croisés sur B.O BD? Roger Seiter souvent.

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec

 

 

Une planche:

 

Pour des poignées de dollars  /   L'Or de Morrison  Vs.  Le Trésor de la Sierra MAdre

 

Ca donne Quoi ? Des anciens confédérés idéalistes et revanchards s’allient avec une bande de mercenaires afin d’attaquer un train convoyant une grosse somme d’or, mais, entre les soldats de l’Union, un sheriff implacable, ou encore des apaches sauvages, l’opération ne vas pas se passer comme prévu.

 

Entre bains de sang, poursuites hautes en couleurs et fusillades homériques, ce premier volet de l’Or de Morrison pioche dans les classiques du genre en réussissant à s’en détacher. Seiter, scénariste chevronné et inspiré, multiplie avec métier les rebondissements et les groupes en présence sans pour autant perdre ni son lecteur ni son intrigue.

 

Si le dessin semi-réaliste de Recht est soigné et détaillé dans les décors je l’ai trouvé moins précis sur les visages des protagonistes et aurait peut être préféré un style plus réaliste, sans pour autant que cela enlève quoi que ce soit à la réussite de ce très bon western.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LE TRESOR DE LA SIERRA MADRE

 

 

C'est de Qui ? M. Steiner

 

 

La couv'

 

Pour des poignées de dollars  /   L'Or de Morrison  Vs.  Le Trésor de la Sierra MAdre

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? A l’époque où sort sur les écrans le Trésor de la Sierra Madre l’un des chefs d’œuvre de John Ford, rarement un film non musical aura autant compté sur sa bande originale pour convoyer sentiments, émotions et tensions.

 

Steiner, en homme de métier émérite, s’appuie sur le scénario et l’ambiance du film pour créer des thématiques propres à chaque personnage ou groupe, et des motifs récurrents selon les séquences.

 

Le résultat est aussi étonnant que payant puisque les morceaux annoncent parfois subtilement ce qui va se passer à l’écran créant par la même une dimension supplémentaire dans l’intrigue.

 

C’est cependant plus sur la seconde partie de la B.O que l’on comptera pour accompagner ce premier tome de l’Or de Morrison vu l’action omniprésente dans l’album.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 10:05

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : SAUVAGE TOME 2

 

 

C'est de qui : Yann et Meynet

 

 

La Couv':

 

Griffes sauvages  /  Sauvage. Dans les griffes de Salm Salm   Vs.  Commancheros

 

Déjà lus sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

Griffes sauvages  /  Sauvage. Dans les griffes de Salm Salm   Vs.  Commancheros

 

Ca donne Quoi ? Dire que l’on aura attendu ce second tome de Sauvage est un doux euphémisme. Le voici enfin et la relecture du précédent n’aura pas été du luxe pour remettre les évènements de ce récit d’aventure bariolée en mémoire.

 

Pour rappel, on suit Félix Sauvage, un jeune officier idéaliste pendant la campagne mexicaine menée par Napoléon 3 (enfin façon de parler, l’Empereur est resté bien tranquille à Paris pendant que ses soldats se font étriller par les hommes de Maximilien) qui, on l’apprend enfin ici, cherche à venger la mort de ses parents dont le Marquis de  Trazégnies, gradé de l’armée française en poste au Mexique, est responsable.

 

Après avoir essuyé un sanglant assaut, voilà notre héros en route vers le camp du chef du corps expéditionnaire Achille Bazaine à qui il doit remettre un bâton de Maréchal, flanqué malgré lui d’une femme de tête, Angélique de Salm-Salm, à la recherche de son époux disparu pendant une escarmouche.

 

Entre les priorités de chacun, les missions d’espionnage et les aléas des affrontements, la vengeance de Sauvage va être disons…retardée !

 

Si coté dialogues Yann a comme souvent un peu trop tendance à tomber dans ses tics habituels, le scénar est un habile mélange d’aventure, de western et de grand spectacle le tout semble bien documenté et, surtout, bénéficie du trait fin (et sensuel !) de Meynet, aussi habile à croquer les uniformes de ses soldats que les formes de ses héroïnes.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE COMMANCHEROS

 

 

C'est de Qui ? E. Bernstein

 

 

La couv'

 

Griffes sauvages  /  Sauvage. Dans les griffes de Salm Salm   Vs.  Commancheros

 

Déjà croisé dans le coin?  Souvent oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Chant du cygne de Michael Curtiz, tourné au tout début des années 60, les Commancheros, si clairement classique dans son scénario, son interprétation et ses décors, donne à Elmer Bernstein l’occasion, après le coup d’éclat des Sept Mercenaires, de se re-frotter au genre.

 

Tout en gardant le coté aventure héroïque du film de Sturges avec un thème porté par les cuivres,  il laisse tomber les couleurs hispanisantes pour des accents amérindiens prononcés aux multiples percussions auxquelles il en a ajouté d’autres, peu communes dans le genre –à la manière d’un Goldsmith- et qui, pour le coup, le dynamitent.

 

La présence de pas mal d’instruments à vent, eux aussi pas forcément souvent présents dans le western, adoucissent cette B.O très rythmique, la rendant très écoutable en tant que telle et assez variée et riche pour faire une bande son impeccable pour cette suite de Sauvage.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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