27 novembre 2024 3 27 /11 /novembre /2024 10:03





 

LA BD:





 

C'est quoi ? PETITS CONTES MACABRES




 

C'est de qui ? Powell, Mignola, Cloonan & Harren




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Delcourt comics




 

Déjà croisés sur le site? Oui tous.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Quel dommage que l’on ne perpétue pas la tradition qui voulait que l’on se raconte des histoires à faire peur la veille de noël!

Heureusement Eric Powell, créateur de la mythique série The Goon, a décidé qu’il était temps de revenir aux choses essentielles et a convoqué pour ce faire trois de ses compères, et non des moindres!



 

En effet, ces quatre courtes histoires sont  racontées successivement par Powell, avec  James Harren au dessin, Becky Cloonan, Mike Mignola et de nouveau Powell mais seul en scène.

 


 

On retrouve chez chacun des auteurs ce qui a fait le succès de leurs oeuvres respectives: des cadrages étranges et autres onomatopées du créateur de Hellboy au gothique romantique de Cloonan en passant par le macabre grotesque de Powell.



 

Le tout est graphiquement un sans fautes (en même temps on est ici un peu en présence de la crème de la crème du comics d’horreur Outre Atlantique) et est entrecoupé de passages où les auteurs sont eux même mis en scène dans des rôles acariâtres, à celui qui critiquera le plus les autres jusqu’à un dénouement tragico-comique de haut vol.

 


 

Un bel album qui n’est pas sans faire penser dans son approche -et gageons que c’est évidemment voulu!- aux Creepy, EErie et autres Contes de la crypte, modèles du genre dans l’anthologie d’horreur.

 

Un bouquin qui trouvera sans soucis sa place au pied de tout amateur de bd ayant bon goût!









 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : THE WATCHER IN THE WOODS



 

C'est de qui ? S. Meyers




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les années 80 n’ont pas que du mauvais, j’en veux pour preuve que même les studios Disney durant cette décennie ont proposé une poignée de films « live » loin de leur ligne directrice habituelle qui ciblait –avec réussite si ce n’est succès commercial- un public plus âgé que les amateurs de dessins animés.

 

Ainsi j’ai pu découvrir l’excellent Dragon du Lac de Feu, le terrifiant la Foire des Ténèbres, le trippant Tron et, donc, ce curieux mais stressant –à l’époque du moins- Yeux de la forêt.

 

 

 

Autre particularité du studio aux grandes oreilles à l’époque : la qualité de ses bandes sons, même sur des films de seconde zone. Aux cotés de pointures comme Henry Mancini, Alex North ou encore James Horner, on retrouve donc Stanley Meyers derrière le pupitre de ce film de maison hantée. Le compositeur anglais, qui a touché un eu à tous les genres et sort de l’ éprouvant Voyage au bout de l’Enfer de Cimino, n’a que peu abordé le cinéma fantastique.

 

 

 

Pourtant il s’en sort ici avec les honneurs avec une partition certes assez balisée mais qui sait être continuellement intéressante via des idées originales comme l’utilisation d’un xylophone qui fait penser à une boîte à musique enfantine, des percussions et des basses utilisées de façon assez peu habituelle au cinéma et, à quelques exceptions près - les cordes stridentes en boucles font un peu trop penser à Bernard Hermmann – Meyeers sait apporter une personnalité manifeste au film.

 

 

 

Du suspense old school tout à fait adapté aux contes macabres du jour!




 

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12 novembre 2024 2 12 /11 /novembre /2024 08:15





 

LA BD:





 

C'est quoi ? LAWMEN OF THE WEST




 

C'est de qui ? Oger et toute une bande de desperados du crayon




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Grand Angle




 

Déjà croisés sur le site? Quasiment tous oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Quatrième volet de la série d’anthologie dirigée d’une main de maître par Tiburce Oger, voici Lawmen of the West.

 

Après les indiens, les premiers colonisateurs ou encore les pistoleros, le Far West et son histoire chaotique sont racontés ici en quatorze récits courts s’inspirant tous d’histoires vraies. 



 

Couvrant presque un siècle, voici la naissance de l’Amérique telle que nous la connaissons aujourd’hui, celle qui a vu les peuples indiens se faire spolier de leurs territoires par les colons et les “premiers américains” et, surtout, celle des premiers hommes qui ont tenté, d’une façon ou d’un autre, de faire respecter la loi dans ces contrées sauvages.

 

On croise donc évidemment des shérifs et des juges mais aussi des miliciens, des chasseurs de primes, des Texas Rangers avec une constante: la poudre parle plus souvent qu’à son tour.

 

 

Si on retrouve bien un déroulé chronologique et un fil rouge dans ce cinquième volet, celui-ci est, je trouve, plus ténu voire anecdotique que dans certains des précédents, mais c’est bien là le seul bémol que l’on pourra regretter. 



 

Une fois encore Oger a convoqué une quinzaine de ses camarades dessinateurs pour mettre en images ce nouvel opus. On y retrouve des artistes déjà présents sur les tomes précédents (Regnault, Astier, Rouge, Gastine,...) mais aussi des nouveaux venus (Milano ou Guérineau) et, ce qui force une nouvelle fois le respect c’est la qualité générale de la partie graphique.

 


 

L’exercice de l’anthologie, nous l’avons vu maintes fois en ses pages, est périlleux quand les styles des artistes présents présentent de sérieuses différences, ici on reste impressionné par le niveau de dessin et une certaine unité de colorisation de beaucoup des historiettes.



 

On notera une filiation évidente dans pas mal des cas avec des pères du genre que sont Jigé, Giraud, Rossi ou encore Colin Wilson (excusez du peu) et ce Lawmen Of The West ravira tout amateur de western (dont votre serviteur).






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : A SKY FULL OF STARS FOR A ROOF



 

C'est de qui ? E. Morricone




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?Sur grand écran aussi le western est un genre très apprécié et on peut difficilement évoquer les cow-boys de cinéma sans compter ceux en provenance de la Cinecitta.

 

 

 

Mouvement intrinsèquement lié au nom d’Ennio Morricone qui, avec la trilogie des dollars de Sergio Leone, va définir la musique du genre pour les décennies à venir (et pour cause sur 22 scores composés en cette année 1968, pas moins de quatre sont des westerns dont le très beau Grand Silence de Corbucci), le western spaghetti propose une vision souvent plus réaliste, plus âpre, plus crasseuse que son modèle américain.

 

 

 

Sur la quantité de longs métrages produits certains valent le détour comme ce Ciel de Plomb qui commence et se termine dans la violence avec des passages plus légers voire comiques entre les deux. 

La partition de Morricone, si pas exempte de «facilités» (comprendre : de choses déjà entendues sur de précédents travaux : sifflement, guitare,,,,), propose des variations plus originales notamment avec du violon.

 

 

 

Ambiances qui collent bien aux divers récits contenus dans ce Lawmen qui lui aussi contient sa dose de violence, de crasse et d'âpreté! 



 

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12 décembre 2023 2 12 /12 /décembre /2023 14:02

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? MISÉRICORDE



 

C'est de qui ? Van Hamme et divers artistes



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Quasiment tous oui.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? L’exercice de l’anthologie on l’a vu souvent -et encore il y a peu- chez nous, est souvent inégal que ce soit dans les scénarios ou les dessins.



 

Ici, même s’il s’avère que les premiers sont tous signés par l’un des scénaristes les plus connus de la BD franco-belge et que le métier du bonhomme transpire à chaque page, l'intérêt des historiettes -récoltées dans des parutions antérieures diverses-  est effectivement fluctuant.

 

Après c’est souvent la brièveté des récits qui pêche un peu, certains ayant peut être gagné à être développés sur plus de pages.

 


 

En l'état on en a quelques uns de vraiment réussis, et, pour ne rien gâcher, ce sont ceux illustrés par les dessinateurs que j’apprécie le plus du panel réuni ici.

 

Ainsi Munuera est aux pinceaux d’une histoire sur des pilules qui arrêtent le temps à la chute (c’est le cas de le dire) qui fait penser aux épisodes des séries TV Alfred Hitchcock présente ou la Quatrième Dimension.

Emmanuel Bazin met superbement en images une fausse anecdote historique glaçante très “arroseur-arrosé”, et Dominique Bertail dessine une historiette aux accents très Maupassant.

 

Une compil au format original et de lecture plaisante mais qui marquera surement moins les mémoires que les grandes sagas signées Van Hamme. 






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :BIZARRE, BIZARRE.



 

C'est de qui ? R. Grainer



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Si elles connaissent aujourd'hui un engouement croissant et une quantité exponentielle (à défaut de qualité toujours présente, mais ça, nous, amateurs de BD, on connaît bien), les séries TV à succès ne datent pas d'hier.

 

Cette série d'anthologie mélangeant fantastique, thriller et comédie très noire est, en partie, composée d'adaptations des écrits de Roald Dahl, présentées d'ailleurs par l'écrivain en personne- à la manière des Alfred Hitchcock Present- dans les premières saisons.

 

Les musiques de Tales of the unexpected sont confiées à Ron Gainer, australien installé en Angleterre et qui a essentiellement œuvré sur des séries TV dans un registre on ne peut plus large qui va de Maigret au Prisonnier en passant par Dr Who.

 

Le compositeur maîtrise donc la plupart des genres et même s'il ne bénéficie pas de moyens importants, sait rendre ses scores aussi variés que ciblés. La musique a une place assez prépondérante dans la plupart des épisodes où elle installe les ambiances.

 

Un vivier riche dans lequel il n'y a qu'à se pencher et piocher une poignée de perles qui iront sans fautes de goût avec les récits de Miséricorde.

 

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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 15:31

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : THE HAUNT OF FEAR 2

 

 

C'est de qui ? Divers

 

 

La Couv':

 

Frayeurs old school  /  The Haunt Of Fear 2  Vs.  The Premature Burial

 

Déjà croisés sur B.O BD? Possible

 

 

 

C’est édité chez qui ? Akiléos

 

 

 

Une planche:

 

 

Frayeurs old school  /  The Haunt Of Fear 2  Vs.  The Premature Burial

 

 

Ca donne Quoi ? La fin de l'année sera placée sous le signe de la peur chez Akiléos puisque outre une intégrale en plusieurs tomes de l'excellente série Courtney Crumrin, l'éditeur propose le second volet de la réédition de The Haunt Of Fear.

Troisième titre du tiercé gagnant de chez EC Comics avec Tales from The crypt et The Vault of Horror, The Haunt of Fear est constitué de récits courts d'épouvante à chutes dans la lignée des Creepy et autre Eery. Nous retrouvons ici 24 histoires publiées à l'époque (1951-1952) dans les numéros 8 à 14 de la série.

Les styles graphiques ont une constante de noirs et blancs expressifs et détaillés, certains se démarquent néanmoins du lot par la précision du trait (Jack Kamen) ou des encrages plus prononcés (Davis).

Comme dans les anthologies citées plus haut on retrouve une variété dans les sujets et si la majeure partie des histoires a pour cadre l'Amérique du début du siècle dernier, ce second tome nous fait également voyager des confins de l'Egypte à l'Espagne en passant par une île déserte ou encore la toundra russe.

Un voyage dans le temps et le frisson dont se délecteront  les amateurs du genre dans une édition soignée qui pourra remplacer élégament les décorations de noël!

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? THE PREMATURE BURIAL

 

 

C'est de Qui ?  R. Stein

 

 

La couv' 

 

 

 

Frayeurs old school  /  The Haunt Of Fear 2  Vs.  The Premature Burial

 

Déjà entendu chez nous? Souvent.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si aujourd’hui les multiples adaptations des nouvelles et romans de E . A. Poe qu’a commis Roger Corman ne sont pas toutes passées à la postérité, et pour cause, The Premature Burial (où un jeune assistant réal du nom de F.F Coppola faisait ses premières armes), troisième de la liste, fait partie des plutôt réussis.

Ronald Stein, le compositeur maison de la prod’, responsable de centaines de partitions dans des genres aussi éloignés que l’aventure romantico-exotique et l’épouvante gore, habitué aux budgets plus que serrés, ne fait pourtant pas dans le cheap sur The Premature Burial, usant de formules certes classiques mais ayant clairement fait leurs preuves.

 

Stein fait sonner un orchestre pourtant restreint comme s’il avait sous la main la totale philarmonique ; les cuivres ont certes la part belle mais le reste des instruments, les cordes en tête, n’est pas en reste et les thèmes jouent clairement la carte du macabre sans pour autant tomber dans le grotesque.

 

Une harmonie BD et B.O juste parfaite sur ce coup là !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 16:18

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : AXOLOT TOME 3

 

 

C'est de qui ? Gaud et divers artistes

 

 

La Couv':

 

Nouveau Cabinet de Curiosité  /  Axolot 3  Vs.  Iberia

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui pour le scénariste et certains dessinateurs, Gaelle Hersent par exemple, ou encore Steve Baker

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

Une planche:

 

Nouveau Cabinet de Curiosité  /  Axolot 3  Vs.  Iberia

 

Ca donne Quoi ? Plus tôt dans l’année, Lio nous vantait les deux premiers tomes de cette anthologie inspirée par l’émission de Patrick Baud consacré aux étrangetés en tout genre.

 

Chaque volume compile une grosse poignée de faits extraordinaires, souvent délirants, parfois effrayants, mais toujours vrais. Ainsi on croise ici un sculpteur tellement obsédé par sa création qu’il en perd son épouse, des villages habités par des sourds ou des gens qui voient en noir et blanc,  des spirites pas très honnêtes, j’en passe et des meilleurs.

 

Si peu client en général de l’exercice – l’anthologie- j’ai tout de même sauté le pas pour ce troisième volet, et ce sur un seul nom : Stéphane Fert. En effet, souvenez-vous, j’avais été littéralement enthousiasmé par son Morgane, version féminine et inspirée du mythe de la Table Ronde réalisée avec Simon Kansara.

 

En toute objectivité (hum !) son histoire est probablement la plus réussie de ce troisième opus, talonnée de près par celles de Margaux Saltel, David Combet ou encore Steve Baker.

 

Nouveau Cabinet de Curiosité  /  Axolot 3  Vs.  Iberia

 

Je suis beaucoup moins client des styles de Boulet, Geoffroy Monde ou encore El Diablo mais évidement tout n’est que question de goûts artistiques, je vous l’accorde, et le bouquin se lit avec beaucoup de plaisir même si je conseillerai d’y piocher à plusieurs reprises plutôt que d’une traite histoire de, justement, ne pas être rebuté par les différences de graphismes.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? IBERIA

 

 

C'est de Qui ? Debussy

 

 

La couv' 

Nouveau Cabinet de Curiosité  /  Axolot 3  Vs.  Iberia

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ?  Composées sur trois années, les trois pièces d’Iberia, partie elle-même du triptyque Images Pour Orchestre, étaient prévues au départ pour deux pianos. Rapidement Debussy réalise que sa vision de l’œuvre ne peut être magnifiée que par un orchestre plus conséquent, à la manière de ses pièces plus fameuses.

 

Développant à loisir les idées germées dans L’Après-midi d’un Faune, mais en insistant sur le coté rythmique (Iberia, vous l’auriez deviné sans peine, a été inspirée par un voyage en Espagne), le compositeur livre donc trois morceaux qui se suivent où l’on retrouve la quintessence de la musique impressionniste qui aura rarement mieux mérité son nom qu’ici.

 

Si l’on reprochera éventuellement à ce choix le manque d’atmosphère, disons,  « lugubre », on lui reconnaîtra sans peine une variété apte à accompagner quasiment l’ensemble des récits de cet Axolot troisième du nom, et ce quasiment sans fausses notes (c’est le cas de le dire !)

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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