LA BD:
C'est quoi : IRONWOOD
C'est de qui : B. Willingham
Une Couv':
Ca donne Quoi ? Dix ans avant Fables, fleuron du comics, s’il en est, toutes catégories confondues, Bill Willingham s’essayait avec Ironwood, et avec une certaine réussite, à la BD X multi-genres.
Dans un monde fantasy, un héros hâbleur et sur de lui est engagé par une capitaine de vaisseau pour retrouver un sorcier qui doit ôter la malédiction qui pèse sur elle. En cours de récit la jeune femme rencontre une golem nymphomane qui va également lui porter assistance…dans tous les domaines !
Si les scènes de sexe sont nombreuses et explicites, le titre est néanmoins rempli d’humour, que ce soit dans les répliques à double sens, les situations loufoques ou encore les personnalités de certains second rôles.
Coté graphisme Willingham s’en sortait plutôt bien, son trait semi réaliste en noir et blanc, parfois très détaillé (non je ne parle pas que de l’anatomie des protagonistes !) est agréable et bien dans l’esprit de l'époque et du titre.
Les amateurs de fantasy qu’elle soit basique ou un peu décalée ( que ce soient les pastiches de la BD franco-belge ou les trips cinématographiques, de Tygra à Ronal Le Barbare), ceux qui ont passé des heures autour d’une table de jeu de rôle (AD&D en tête), trouveront cette lecture fort divertissante et si le scénario n’est clairement pas aussi fouillé que celui de Fables, il n’en reste pas moins très fun à suivre et, surtout, n’est pas qu’un prétexte à la gaudriole.
Beaucoup des futurs thématiques de la série (Fables donc !) sont, en substance, déjà présents dans Ironwood qui est probablement l’une des BD X les plus « recommandables » que l’on ait croisées dans nos cycles.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? QUEST FOR CAMELOT
C'est de Qui ? P. Doyle
La couv'
Déjà croisé par ici ? Oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Mettons évidemment tout de suite de coté la poignée de chansons interprétées par un casting de stars (également responsable des voix du film en V.O) et dignes des plus mauvais Disney de la dernière décennie ce qui, vous le savez, n’est pas chez nous gage de qualité, pour ne nous intéresser qu’au travail musical de Patrick Doyle.
Malade à l’époque de la composition, Doyle ne bâclera pas pour autant le travail, mélangeant certains des motifs typiquement shakespeariens que l’on retrouve dans ses admirables collaborations avec Kenneth Branagh aux envolées épiques qu’il a pu écrire pour Shipwrecked.
L’enchainement parfois frénétiques des scènes du dessin animé (qui, précisons le, sera un bide mérité, n’est pas tonton Walt qui veut !), handicape fortement l’unité du travail de Doyle que les moments d’éclats (les chœurs mâles lyriques ou les incursions folkloriques recherchées) rattrapent bien.
Du score aussi varié que grand spectacle – de qualité – qui ajoute encore à la bonne humeur coquine et potache d’Ironwood.
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Une chronique de Fab