20 juin 2018
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07:28
Une fois n'est pas coutume, notre chronique "jeunesse" de la semaine est musicale ...mais c'est aussi en partie parce que l'album n'était pas forcément "jeunesse" au départ; explications:
LA BD:
C'est quoi ? PANIQUE AU ZOO
C'est de qui ? Voyelle & Bagières
La Couv':
Ca donne Quoi ? Mais que se passe t-il au zoo de Chanoine ?! Certains animaux ont été victimes de transformations radicales donnant lieu à des mélanges d’espèces plus que surprenants. Si certains s’en réjouissent ce n’est pas le cas de la plupart et le directeur de l’établissement a fait appel à un duo de choc pour résoudre cette énigme.
Les deux enquêteurs hors-pair vont avoir bien du fil à retordre dans cette ménagerie surréaliste.
Si le précédent scénario de Frederic Bagères, le Vendangeur de Paname, déjà dans une veine polar humoristique m’avait bien plus, j’ai été moins réceptif à ce nouvel album, qui, si agréable coté jeux de mots, références et trouvailles coté bestiaire, m’a paru un peu long et aurait gagné peut être à être plus condensé.
Par contre, ma fille de 9 ans, grande lectrice de BD et de livres "normaux" a trouvé ça très amusant et s'est régalé de bout en bout; donc peut être que je n'étais pas le public visé et que Panique a Zoo est à destiner à des lecteurs plus jeunes?
Le style graphique de Marie Voyelle est très adapté au genre de Panique au Zoo, de l’anthropomorphisme fun avec un coté jeunesse agréable.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE LORAX
C'est de qui ? J. Powell
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? John Powell, du en partie à des circonstances personnelles, s’est retrouvé à mettre en musique pas mal des grosses productions dans le dessin animé cette dernière décennie, alternant avec de non moins imposantes franchises super-héroïques.
Il manie donc plutôt bien les ficelles du genre et sait faire appel à la grandeur orchestrale des succès d’antan qu’il agrémente d’arrangements en vogue, naviguant constamment entre classicisme soigné et vivacité explosive.
Le Lorax laisse plus de place à la mélodie et aux trouvailles instrumentales qu’au grand spectacle débridé que Powell a pu expérimenter sur des choses comme Dragons ou l’Age de Glace par exemple, et ce n’est pas plus mal pour une bd se déroulant entièrement dans un zoo.
On appréciera par exemple l’intervention d’instruments peu entendus dans le genre : la guitare acoustique, le hautbois, pour une originalité qui font de ce score le juste milieu entre un Danny Elfman et un Alan Silvestri.
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Une Chronique de Fab
21 février 2018
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12:51
LA BD:
C'est quoi ? LA BOITE A MUSIQUE. BIENVENUE A PANDORIENT
C'est de qui ? Carbone & Gijé
La Couv':
Déjà croisés dans le coin? Non
C’est édité chez qui ? Dupuis
Une planche:
Ca donne Quoi ? Quand le papa de Nola lui offre pour son anniversaire la boite à musique de sa défunte maman, la petite fille est loin de se douter que l’objet est un passage vers un autre monde.
Pandorient est un endroit féérique où vivent de drôles de créatures mais également des humains, et deux d’entre eux, Andréa et Igor, ont besoin de Nola car leur maman est malade.
Notre héroïne découvre donc ce nouveau monde et va porter secours du mieux qu’elle peut à ses nouveaux amis.
Si le récit est assez classique ce premier tome de la Boite à musique est bien narré et accroche le jeune lecteur immédiatement, les personnages sont attachants et le bestiaire original.
Pour les parents des jeunes lecteurs en question, c’est du coté des graphismes que la magie opère ; Gijé (clin d’œil hardi !) a un coup de pinceau (numérique,) qui navigue entre l’illustration jeunesse traditionnelle et le meilleur de l’animation japonaise (Gijé a d’ailleurs fait ses armes dans le domaine du dessin animé et ça se sent !), le tout fort bien rehaussé par un choix de coloration impeccable.
Gageons que si le succès est au rendez-vous- et vu la teneur de ce premier album il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas- nous retrouverons vite Nola et Pandorient.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA
C'est de qui ? Joe Hisaishi
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si Hisaishi est probablement le compositeur le plus emblématique des studios Gibhli, celui dont la patte artistique est intimement liée à l’image, aux images même du géant du dessin animé nippon, la B.O de cette adaptation d’un conte ancien devait être au départ écrite par Schinichiro Ikebe, le collaborateur, entre autre, de Kurosawa.
Hisaishi, pour sa première partition pour Isao Takahata reste dans une certaine zone de confort, privilégiant les ambiances féériques, mélodramatiques voire bucoliques, panachant sa musique de quelques passages chantés touchants.
Si le piano est l’élément principal de la B.O, auquel il donne une couleur plutôt calme voire méditative parfois, il est agréablement complété de certains instruments traditionnels japonais et même ponctué de passages plus grandioses
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Une Chronique de Fab
14 septembre 2017
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09:09
LA BD:
C'est quoi ? KENNEL BLOCK BLUES
C'est de qui ? Ferrier, Bayliss & Metcalf
La Couv':
Déjà croisé dans le coin? Non
C’est édité chez qui ? Ankama
Une planche:
Ca donne Quoi ? Le concept aussi original que saugrenu derrière Kennel Block Blues c’est un peu Oz, la série TV qui se déroule en prison, transposée dans un…chenil, et adaptée en comédie musicale ! Le tout évidement avec une certaine dose de second degré.
Oliver, le bon toutou enfermé par erreur à Jackson n’arrive tellement pas à assimiler la violence de son nouveau foyer qu’il s’évade dans un monde de chansons et de danses qui, s’il étonne ses codétenus, les irrite aussi passablement.
Avec les quelques amis qu’il va parvenir à se faire, et face à la menace constante du gang adverse des chats, Oliver n’a plus qu’une alternative : se faire la malle !
Ce n’est pas un hasard si le scénariste de cette série a bossé sur l’adaptation en comics de Sons Of Anarchy, on retrouve dans Kennel Block Blues la violence inhérente aux gangs de l‘univers des bikers dans laquelle il a eu la bonne idée d’insuffler une bonne dose de déconne.
Si l’histoire est parfois un peu bavarde, elle retourne plutôt bien les poncifs du genre et est servie par un dessin qui alterne bien entre le glauque de l’univers carcéral et le délire cartoony des passages fantasmés par le héros.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : FRITZ THE CAT
C'est de qui ? Ed Bogas et Ray Shanklin
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Ralph Bakshi, avant de se spécialiser dans la Fantasy animée, fricotait avec le politiquement correct, notamment sur son premier long, tiré du comics culte de Robert Crumb (même si les deux artistes eurent quelques désaccords sur le film) Fritz The Cat.
Sorti au tout début des années 70, premier dessin animé a être classé X (bon après c’est l’Amérique puritaine qui jugeait n’est ce pas), le film a gardé pas mal du coté provoc’ du comics ; coté B.O, au milieu d’une poignée de chansons rock et funk de l’époque (pas forcément connue et ce n’est pas plus mal), Ed Bogas et Ray Shanklin composent une musique dans l’air du temps où orgue hammond, guitares électriques pleines de disto aux cocottes à faire palir un Isaac Hayes et autres rythmique funky rythment les errances turbulentes du félin politiquement peu correct.
C’est assez groove et old school pour mettre l’accent sur l’aspect décalé et déconnant de Kennel Block Blues qui en devient du coup quasiment fun à lire.
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Une Chronique de Fab
12 septembre 2017
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07:18
LA BD:
C'est quoi : TOSCA DES BOIS 1.
C'est de qui ? Radice et Turconi
La Couv':
Ca donne Quoi ? Dans une Italie médiévale, une jeune duchesse s’ennuie à mourir au sein de l’immense château de son père. Alors que les préparatifs de son futur mariage –arrangé of course- avec le fils d’un noble voisin, vont bon train, elle va faire la connaissance de deux adolescents orphelins vivant dans les bois, Rinaldo le ménestrel et Tosca la monte en l’air.
Une belle amitié va naître entre les trois jeunes gens et leur permettre de déjouer le stratagème du futur beau père de notre héroïne.
On retrouve avec un grand plaisir le trait délicat de Stefano Turconi, ici encore plus furieusement disneyen que sur le précédent, il donne une belle dynamique au scénario et ma fille et moi nous sommes régalés.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? BRAVE
C'est de Qui ? P. Doyle
La couv'
Déjà entendu chez nous? Quelques fois.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Patrick Doyle, qui a fait ses armes cinématographiques avec rien moins que Kenneth Branagh est passé depuis quelques années dans la « cour des grands » sans, dans la plupart des cas, trop perdre de ce qui faisait son originalité et sa sensibilité.
C’est, à mon sens, un choix intéressant pour le premier Pixar ayant une héroïne comme personnage principal. En marge des indéboulonnables chansons qui peuplent le film (et encore ce sont loin d’être les pires dans le genre), sa musique est très orchestrale tout en restant mélodieuse à souhait, enrichie de flutes et de violons aux accents forcément celtiques, le tout intelligemment ponctué de passages cartoony entrainants et fun.
Bon, ok je vous accorde qu’il ne faut être allergique ni à la cornemuse ni aux bons sentiments pullulant dans la B.O estampillée Disney depuis deux décennies mais dans l’ensemble Brave comporte les ingrédients d’une bonne musique de film d’aventure historique aux moyens conséquents et avec une vraie identité derrière. Une sorte de Braveheart pour adolescente un peu !
Ca tombe bien c’est d’adolescentes qu’il s’agit ici et le contexte n’est pas si éloigné.
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Une Chronique de Fab
7 juin 2017
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10:53
LA BD:
C'est quoi : L’EXTRABOURIFFANTE AVENTURE DES SUPER DELTAS.
C'est de qui : E. Cour
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui
C’est édité chez qui ? Akiléos
Une planche:
Ca donne Quoi ? Alors qu’une créature maléfique venue de la planète Aristeria vient de mettre une déculottée mémorable aux (ex) Super Deltas, JH’NS, entité gardienne des mondes (un demi-visage géant dans une sorte de diamant) se voit contraint de former une nouvelle équipe de héros.
Manque de bol, le téléporteur bug pas mal et, en lieu et place des « élus », ce sont cinq autres personnages qui sont sélectionnés…sans possibilité de faire marche arrière.
Et coté team de vengeurs, entre deux gamins mal dégrossis, une jeune fille, une grand mère acariâtre et…un piaf, Axios est plutôt mal barré coté sauvetage.
Pourtant cette équipe de bras cassés va se révéler moins manche que prévu !
On retrouve une fois de plus Edouard Cour là où on ne l’attendait pas. Après une relecture novatrice d’un mythe grec et la bio d’un maître des arts martiaux, le voici, une fois encore scénariste et dessinateur, aux commandes d’un hommage débridé aux jeux vidéos old-school et autres animes japonais (les connaisseurs apprécieront les caméos de Sangoku, Naruto,…)
Comme dans ces derniers, après une séance d’intro délirante et la présentation des protagonistes, l’essentiel de ce tome 1 réside dans un affrontement haut en couleurs (et en baston of course) entre les héros et leur ennemis.
Une œuvre intergénérationnelle décalée de plus pour Edouard Cour qui prouve une fois encore qu’il est probablement l’un des auteurs les plus inventifs et intéressants de sa génération
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? LEGEND OF SANCTUARY
C'est de Qui ? Yoshihiro Ike
La couv'
Déjà entendu chez nous?
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Il y a quelques mois de ça, zappant nonchalamment sur les innombrables chaines de TV du câble (chose que je n’avais pas faite depuis bien 10 ans et qui m’a vacciné de recommencer), je tombe sur le générique d’un long métrage sur les Chevaliers du Zodiaque.
Ayant beaucoup aimé les premières saisons de la série animé, que je regardais avec ma jeune sœur il y a de ça plus de 20 ans, je m’apprêtais donc à retrouver avec plaisir ces héros d’une autre époque.
De plaisir il n’y eut point à la découverte de cette version numérique ridicule, digne de cinématiques de jeux vidéo du siècle dernier, qui m’ont promptement fait éteindre la télévision sans pousser plus loin l’hérésie.
Néanmoins, c’est avec un certain intérêt que je me suis penché sur la musique du film, que l’on doit à Yoshihiro Ike qui, avant de bosser intensément dans ce domaine (on lui doit les scores des adaptations de Blood ou encore d’une reboot de Cobra), était un musicien de jazz à la renommée internationale.
Il est agréable de voir que le compositeur nippon a su marier ses influences en dehors du monde de l’Anime et les codes de ce dernier.
Oscillant entre de la B.O de films d’action classique mais efficace et le travail d’un Harry Gregson Williams sur Metal Gear Solid, avec cuivres martiaux et cordes lyriques, la partition de ce Saint Seya insiste bien sur le décalage héroico-comique du premier tome des aventures des Super Delta.
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Une chronique de Fab