LA BD:
C'est quoi ? LA PETITE LUMIERE
C'est de qui ? G. Panaccione
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Delcourt
Déjà croisé sur le site? Oui
Une planche:

Ca donne Quoi ?Au crépuscule de son existence un homme s’installe dans un village depuis longtemps déserté par ses habitants.
Là, il expérimente la mélancolie d’une solitude salvatrice, loin de ses semblables.
Une nuit il aperçoit sur le coteau en face de sa maison une lumière en pleine forêt.
La lueur revient chaque soir et notre homme intrigué, décide de découvrir son origine.
A force d'insistance, il découvre un enfant qui habite seul, tout comme lui, dans un hameau abandonné.
Peu à peu, il apprivoise le garçon mutique qui lui raconte qu’il va dans une école de nuit et que d’autres ont été méchants avec lui…
Le roman de Moresco, poétique et énigmatique, réflexion sur le temps qui passe, la solitude, fable presque métaphysique, se voit aujourd’hui adapté en BD par Panaccione qui délaisse quelque peu son style cartoony / gros nez décalé pour quelque chose de plus réaliste, nous proposant de belles planches bucoliques et donnant à ses personnages des expressions très justes.
Si l’atmosphère étrange et parfois un brin irréelle de l’oeuvre est bien là et si les interrogations restent en suspend, j’ai tout de même été gêné par un petit quelque chose d’indéfinissable, mais ne boudez pas pour autant ce très bel album à la poésie manifeste.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :INANNA
C'est de qui ? A. Amar
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Avec une formation de percussionniste (sur instruments traditionnels divers et variés) et presque tris décennies à composer de la musique de scène et classique, Armand Amar se lance au cinéma par la grande porte puisqu’il met en musique un film de Costa-Gavras, excusez du peu, qui d’ailleurs lui commandera les B.O de tous ses fils à venir.
Ici c’est une composition pour ballet de Carolyn Carlson que nous avons retenu pour sa douceur mélancolique, son piano éthéré où les influences folkloriques chères à Amar ressortent discrètement de çi de là (la pièce -féministe avant l’heure- est inspirée d’une divinité mésopotamienne).
A la fois mélodique et très descriptive, la partition d’Amar entretient une ambiance douce-amère entêtante, qui n’est pas sans faire penser à du Philip Glass ou à Jocelyn Pook et qui va bien à la Petite Lumière version 9° art.
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