LA BD:
C'est quoi : PANAMA AL BROWN
C'est de qui ? A. W Inker et J. Goldstein
La Couv':
Ca donne quoi ? Le noble art, peut –être encore plus que les autres disciplines, compte un lot incroyable de fulgurants destins dont la chûte n’aura eu d’égale que la célébrité.
Mais pour un Mohamed Ali ou un Mike Tyson, qui se souvient de Jack Johnson sinon par l’album hommage de Miles Davis, de Jake La Motta (qui nous a quitté hier!) sinon via le Raging Bull de Scorcese ou encore de Hurricane Carter heureusement immortalisé par Bob Dylan.
A ce panthéon de boxeurs oubliés vient aujourd’hui s’ajouter Panama Al Brown à qui Jacques Goldstein et Alex W. Inker ont consacré une superbe BD.
Conçu sur le principe classique de l’enquête en flashbacks (menée ici par un journaliste has been) l’album narre avec talent la carrière de ce jeune homme d’origine hispanique qui, des quais de Colon au Panama, au clubs à la mode parisiens décrochera le titre de champion du monde poids-coqs, vivra une vie dissolue au possible la brûlant par les deux bouts en claquant son argent plus vite qu’il ne le gagnait et, après avoir fréquenté Joséphine Baker et Jean Cocteau, finira dans la misère et l’alcoolisme à Harlem.
Le graphisme d’Inker, qui faisait déjà des merveilles sur l’excellent Apache, avec son coté old school surané tout juste parfait pour le sujet, finit de faire de Panama Al Brown un des ouvrages les plus sympathiques de cette année, une des BD les plus réussie sur la boxe, le tout présenté avec soin par Sarbacane, entre la taille de l’album, sa couverture classe et son cahier historique à la fin de la bd.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE COTTON CLUB
C'est de Qui ? J . Barry
La couv'
Déjà croisé dans le coin? Pas mal.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? De la grande époque où Francis Ford Coppola, fort de ses succès de la décennie précédente, pouvait encore se permettre de tourner des projets qui lui tenaient à cœur tout en ayant un certain soutien financier des studios, The Cotton Club est une évocation assez brillante et, forcément, très musicale, du célèbre club des années 30 à New York.
A la direction musicale on retrouve John Barry, entre deux James Bond (et pas les meilleurs) en grande forme et visiblement dans son élément, qui, entre son score original et l’adaptation fidèle mais énergique de standards célèbres (Cab Calloway, Duke Ellington, j’en passe et des meilleurs), ressuscite avec brio l’ambiance frénétique du jazz de l’époque.
Une B.O swing et classe, hommage vibrant aux big band, qui est des plus adaptée à accompagner Panama Al Brown…et sinon les auteurs vous ont également proposé une petite playlist en début d’album qui le fait également fort bien !
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Une Chronique de Fab