Ca donne Quoi ? Impuissants à contrecarrer l’invasion de Mars par les Prussiens, nos héros se voient contraints de quitter la planète Rouge pour retourner sur Terre et chercher un appui du coté de Napoléon III.
Mais Séraphin va bientôt être tiraillé entre amour filial et loyauté envers un peuple pacifique qui pourrait tant leur apporter, et notre jeune héros idéaliste se retrouve dans une situation bien difficile où il risque de laisser autant de plumes que d’illusions.
Pendant ce temps, Sophie et Loïc cherchent la solution ailleurs, dans les forêts d’Haute Auvergne où une surprise de taille les attend également.
Ce cinquième tome est également le début du nouveau diptyque du Château des Etoiles, album d’un certain passage à l’âge adulte pour nos attachants personnages sous la plume et les pinceaux toujours aussi inspirés d’Alex Alice qui étoffe sa série, à la croisée des chemins des genres et des influences, avec toujours cette personnalité manifeste et d’indéniables qualités.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : AROUND THE WORLD UNDER THE SEA
C'est de qui ?H. Sukman
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après trois décennies de séries B allant d’un extrême à l’autre dans les genres, Harry Sukman connaît enfin une certaine notoriété avec la musique de la série Bonanza mais, surtout, celle de l’adaptation TV réussie de Salem’s Lot d’après Stephen King.
Around the world under the sea est un exemple assez marquant des productions de son auteur : de la B.O bien calibrée écrite pour un orchestre certes réduit mais où chaque instrument a son importance. On y appréciera par exemple les parties de hautbois et de clarinette qui, toutes proportions gardées, s’inscrivent dans cette mouvance musicale illustrative initiée en leurs temps par les grands compositeurs classiques, Prokoviev en tête.
On est ici sur du score d’aventure bon enfant avec ses parties grand spectacle qui n’ont pas à rougir de la comparaison avec les gros budgets de l’époque.
Sur une série comme Le Château des Etoiles, où les ambiances et l’esprit rappellent aussi bien les récits de SF d’antan que les impérissables de Myazaki, on est dans les clous !
Ca donne Quoi ? Poursuivant les kidnappeurs du professeur Dulac nos héros atterrissent sur la Planète Rouge mais leurs passagers indésirables profitent de la candeur de Séraphin et ce dernier, après un duel contre Gudden le traître, se retrouve séparé du reste du groupe.
Il va faire la rencontre des habitants de Mars, créatures en proie à une guerre civile à laquelle nos héros vont bien malgré eux prendre part.
Ce quatrième volet de la série Le Château des Etoiles, par l'un des plus talentueux auteur de sa génération, confirme tout le bien qu'on pensait déjà des tomes précédents, avec un enrichissement du background et un univers en constante évolution au fil de l'aventure.
Les personnages aussi évoluent, tout comme les enjeux et l'on attend déjà la suite avec impatience.
Seul petit bémol perso, beaucoup de cases auraient méritées d'être plus grandes afin d'apprécier à sa juste valeur toute la maîtrise graphique d'Alex Alice ; cela étant que les amateurs un peu plus fortunés se rassurent, l'éditeur fait bien son boulot et une version grand format de l'album est également parue.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE ABOMINABLE SNOWMAN
C'est de qui ?H. Searle
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Ayant déjà à son palmarès Dracula, Frankenstein, La Momie et même le Docteur Jekyll, la Hammer s’est naturellement penchée sur le cas de l’abominable homme des neiges.
Le film se classe dans la production moyenne des studios, réalisé par Val Guest déjà responsable d’une poignée de longs métrages mineurs pour la Hammer et avec le toujours impeccable Peter Cushing –qui allait devenir une figure incontournable du genre- au générique.
La B.O est intéressante à plus d’un titre ne serait-ce que parce qu’elle se démarque assez nettement des thématiques habituelles du film d’épouvante de l’époque. Ecrite par Humphrey Searle, dont ce sera la seule collaboration avec la Hammer, elle tire largement son influence de l’activité classique florissante du compositeur.
Œuvrant pour le grand et le petit écran pendant une grosse décennie, sur des choses assez confidentielles et plutôt typées séries B de genre, Searle s’applique à déstructurer de ci de là les gimmicks du score traditionnel pour proposer des choses plus personnelles et bien souvent ses compositions sont largement plus intéressantes que les films qu’elles accompagnent.
En tout les cas c’est un score à l’exotisme et au mystère diablement bien évoqués et qu’il est très agréable de redécouvrir à la lecture de ce quatrième tome du Château des Etoiles !
Ca donne Quoi ? Pour échapper à leurs poursuivants notre équipe revenue sur Terre fait profil bas en Bretagne, à l’abri des regards.
Mais il n’est pas évident de passer inaperçu quand on possède d’étranges machines volantes et bientôt les loups de tout bords (et même une louve couronnée !) reviennent hurler à la porte de Séraphin, Sophie et les autres, qui n’auront d’autres choix que de partir à la recherche du père de notre héros, direction… Mars !
Série aux multiples atouts, dont le superbe dessin, influencé aussi bien par Miyazaki que Disney n’est pas le moindre, le Château des Etoiles avec ce troisième tome toujours aussi réussi, plein d’humour et d’émotion, tourne une nouvelle page de l’histoire qui promet d’être toute aussi passionnante.
Si le délai entre les albums tend à s’agrandir, et c’est bien là le seul regret que l’on puise avoir, la lecture de la nouvelle série d’Alex Alice, qui plaira à tout public, se révèle délicieuse, le soin apporté à la présentation des volumes n’y étant pas étranger.
LA MUSIQUE:
C'est quoi ?THE LIGHT AT THE END OF THE WORLD
C'est de qui ? P. Piccioni
La Couv’
Déjà entendu chez nous ? Une fois au moins.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Je n’ai pas eu à chercher loin coté ambiance musicale pour ce nouveau volet du Château des Etoiles où l’influence de Jules Verne est omniprésente. C’est donc vers une version pour le grand écran d’un des romans de l’auteur français que j’ai fureté.
Production internationale où Kirk Douglas, gardien de phare à la pointe de l’Amérique du Sud, voit sa tranquillité dérangée par l’arrivée d’un cruel pirate interprété par Yul Brynner, partage avec la BD le thème de l’affrontement du « bien et du mal » et l’isolement géographique.
Le compositeur italien Piero Piccioni a porté un soin tout particulier à la musique de ce Light at the end of the world qui, de son propre aveu, fait partie de ses travaux favoris.
Trois thèmes distincts se dégagent de la B.O : celui du héros, plein d’allant et très héroïque, celui des pirates, chargé de suspense et de tension et enfin celui dédié à l’ile où le mystère et les envolée lyriques sont de rigueur.
Si l’on pourra déplorer l’usage d’une orgue un peu pesante de ci de là, notamment sur les passages romantiques, le reste de l’orchestre est utilisé à fort bon escient et fait de cette partition un compagnon idéal pour le Château des Etoiles.
Ca y est le compte à rebours est commencé puisque dans moins d’un mois aujourd’hui le vieux barbu sera passé et aura laissé au pied du sapin BD et autres présents…enfin si vous avez été bien sages toute l’année évidemment.
Pour éviter les mauvaises surprises, B.O BD va vous proposer au fil des semaines, une poignée d’idées cadeaux à offrir ou, mieux, à suggérer à celles et ceux qui voudraient vous faire plaisir.
(Et on dit merci qui ?!)
LA BD:
C'est quoi : UNE ANNEE DANS LE CHATEAU DES ETOILES
Ca donne Quoi ? La série aussi ambitieuse que réussie d’Alex Alice chez Rue de Sèvres , Le Château des Etoiles, a la particularité d’être déclinée en deux versions : Des Gazettes grand format qui proposent les histoires par épisode ainsi que des bonus et des albums où sont regroupés les chapitres en question.
Nous avons chronique ces derniers qui nous ont plus enthousiasmé les uns que les autres et c’est donc avec un grand plaisir mêlé de curiosité que j’ai ouvert le coffret proposé ce mois ci par l’éditeur : Une année dans le Château des Etoiles.
Outre la nouvelle Gazette, septième du nom, qui propose la première partie de l’album à paraître l’an prochain, on y trouve également un superbe calendrier perpétuel -qui fera une alternative avantageuse à celui du facteur ou des pompiers n'est ce pas!- et des illustrations où des guests aussi variés que prestigieux donnent leur vision de la série et un éthernef (le vaisseau de l’histoire) à faire soi même (que ma fille me tanne de construire d'ailleurs!)
Goodies luxe que les amateurs de l’œuvre d’Alex Alice apprécieront sans nul doute !
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Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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"...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)