LA BD:
C'est quoi ? GONE WITH THE WIND
C'est de qui ? P. Alary
La Couv':
C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres
Déjà croisé sur le site? Oui, souvent.
Une planche:
Ca donne Quoi ? A l’orée de la guerre de Sécession Scarlett O'Hara, une jeune fille de bonne famille sudiste, voit ses rêves se réduire à néant quand l’homme qu’elle aime en épouse une autre et part au combat.
Mariée par dépit, mère à contrecœur et veuve dans la foulée, Scarlett va néanmoins aller contre les bonnes manières et, au sein du chaos engendré par la déroute des Confédérés, va devoir s’imposer dans un monde en changement où tous ses repères se sont envolés.
Autour d’elle les acteurs de son existence vont et viennent, pâles figures face à cette force de la nature; toutes sauf Reth Butler, un charmant et cynique arriviste à la sulfureuse réputation et à la personnalité aussi assurée que celle de notre héroïne.
Pour sa nouvelle adaptation littéraire - genre dans lequel il s’est définitivement taillé un nom- Pierre Alary s’attaque à un autre classique de la littérature américaine, aux antipodes du précédent, nos proposant, chez Rue de Sèvres, sa version d’Autant en emporte le vent.
Unique roman de son auteure, Margaret Mitchell, passé à la postérité par son adaptation ambitieuse sur grand écran par Victor Fleming, l’oeuvre est une saga historique, romantique et familiale comme seule l’Amérique (d’alors!) pouvait en pondre.
De son inimitable style cartoony, avec lequel il a su aussi bien s’approprier l’univers de Conan le Barbare que celui de Moby Dick, Alary donne une vision très personnelle d’Autant en emporte le vent, tout en gardant le sel de ce qui a fait la réussite de l’oeuvre.
Sa Scarlett est aussi attachante qu’à gifler, son Reth est diaboliquement charmant et le reste du casting, même si forcément un cran en dessous face à ce duo fort, est au diapason.
Si la partie graphique est époustouflante, avec un travail notamment sur les couleurs et les ombres admirable, le scénario n’est pas en reste, Alary restituant notamment, dans un découpage savamment pensé, quelques lignes de dialogues savoureuses (et on espère d’ailleurs que les foudres actuelles bienpensantes, celles qui s'abattent sur Roald Dahl par exemple, oublieront de se pencher sur le roman de Mitchell qui risquerait -entre ses réflexions sur les esclaves et celles sur la condition des femmes de l’époque- de se voir sauvagement caviarder!).
Pas gagnée sur le papier en regard de la version cinéma, ce Gone with the wind est une indubitable réussite de plus à mettre au palmarès de l'un des auteurs les plus intéressants de sa génération et dont on va attendre la suite (qui devrait être pyrotechnique à plus d'un titre!) avec impatience.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :HOW THE WEST WAS WON
C'est de qui ? A. Newman
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi? Tiomkin pressenti au départ mais indisponible la B.O de la Conquête de l’Ouest échoue à Alfred Newman.
Auréolé d’une riche carrière et de pas moins que 9 Oscars sur 3 décennies, Newman a déjà mis en musique une grosse poignée de westerns et le genre n’a plus de secrets pour lui.
Néanmoins vu l’ambition affichée des studios pour cette fresque autant familiale qu’historique au casting 4 étoiles et réalisée par 3 pointures, le compositeur met les petits plats dans les grands et livre des thèmes hauts en couleurs, inspirés de chansons folkloriques typiques des Etats Unis d’alors, où les cuivres sont plein de bravoure et les cordes résonnent d’accents tantôt dramatiques tantôt romantiques.
Certaines parties de la partition de Newman sont un parfait résumé de ce que le cinéma a produit de mieux en western jusqu’alors. Pas étonnant donc d’y retrouver guitares, harmonicas et même accordéons plus quelques chœurs de ci de là.
Une B.O d’envergure pour une adaptation qui ne l’est pas moins.
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