25 mai 2023 4 25 /05 /mai /2023 07:50




 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA SAGESSE DES MYTHES. CONTES ET LEGENDES.

ROMEO ET JULIETTE  /  LANCELOT. LE CHEVALIER  LA CHARETTE



 

C'est de qui ? Bruneau et Ferry au scénario. Bonacorsi au dessin sur Roméo & Juliette et Duarte au dessin sur Lancelot.



 

Les Couv':

 

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non



 

Des planches:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après avoir consacré une série d’albums aux grands récits de la mythologie, la collection la Sagesse des Mythes se penche maintenant sur les contes et légendes.

 

Les deux premiers tomes s’attaquent à des histoires clairement célèbres puisque l’on a droit à celle de Lancelot, chevalier du Roi Arthur dont la malédiction était d’être tombé amoureux de l’épouse de son souverain, la reine Guenièvre.

 

Le scénario revisite l’épisode où Lancelot doit tirer Guenièvre des griffes du félon Méléagant.



 

Le second album raconte la romance tragique entre Roméo et Juliette, retournant aux sources utilisées par Shakespeare pour écrire l’une de ses plus célèbres pièces de théâtre.

Si les noms changent, les faits restent plus ou moins identique à la version que l’on connait.



 

Si les albums de La Sagesse des Mythes amènent des lecteurs à (re) découvrir les récits fondateurs qu’ils abordent, c'est une très bonne chose, certains portant intrinsèquement des thématiques et messages universels.

 

Pas sûr cependant que ceux qui connaissent déjà ces histoires apprennent beaucoup de ces versions, ils pourront cependant apprécier les parties graphiques signées par les dessinateurs italien et brésilien, dont les styles vont plutôt bien aux scénarios.  







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : CINESCENIE DU PUY DU FOU



 

C'est de qui ? G. Delerue



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?  Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? C’est au tout début des années 80 que Georges Delerue, alors au pinacle de sa carrière, écrit la première « bande originale » de cette représentation des Guerres de Vendée que l’on dit assez magistrale (et qui depuis a été bien mal récupérée semble t-il mais passons).

 

Le compositeur met au service de ce spectacle historique à succès tout son savoir faire et l’on retrouve dans certains passages des mélodies et thématiques qui ne sont pas sans rappeler certains films et séries en costume pour lesquels il a œuvré, de Cartouche à Anne des mille jours en passant par Thibaud et les croisades et, last but not least les Rois Maudits, tous titres que nous avons écouté chez nous.



 

Bref lyrisme et envolées épiques sont au rendez-vous, et, sur l’un ou l’autre des albums du jour, cela a fait grand bien!.






 

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10 mai 2023 3 10 /05 /mai /2023 09:45


 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA PETITE LUMIERE



 

C'est de qui ? G. Panaccione



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Au crépuscule de son existence un homme s’installe dans un village depuis longtemps déserté par ses habitants.

Là, il expérimente la mélancolie d’une solitude salvatrice, loin de ses semblables.

 

Une nuit il aperçoit sur le coteau en face de sa maison une lumière en pleine forêt.

La lueur revient chaque soir et notre homme intrigué, décide de découvrir son origine.

A force d'insistance, il découvre un enfant qui habite seul, tout comme lui, dans un hameau abandonné.



 

Peu à peu, il apprivoise le garçon mutique qui lui raconte qu’il va dans une école de nuit et que d’autres ont été méchants avec lui…



 

Le roman de Moresco, poétique et énigmatique, réflexion sur le temps qui passe, la solitude, fable presque métaphysique, se voit aujourd’hui adapté en BD par Panaccione qui délaisse quelque peu son style cartoony / gros nez décalé pour quelque chose de plus réaliste, nous proposant de belles planches bucoliques et donnant à ses personnages des expressions très justes.



 

Si l’atmosphère étrange et parfois un brin irréelle de l’oeuvre est bien là et si les interrogations restent en suspend, j’ai tout de même été gêné par un petit quelque chose d’indéfinissable, mais ne boudez pas pour autant ce très bel album à la poésie manifeste.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :INANNA



 

C'est de qui ? A. Amar



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec une formation de percussionniste (sur instruments traditionnels divers et variés) et presque tris décennies à composer de la musique de scène et classique, Armand Amar se lance au cinéma par la grande porte puisqu’il met en musique un film de Costa-Gavras, excusez du peu, qui d’ailleurs lui commandera les B.O de tous ses fils à venir.



 

Ici c’est une composition pour ballet de Carolyn Carlson que nous avons retenu pour sa douceur mélancolique, son piano éthéré où les influences folkloriques chères à Amar ressortent discrètement de çi de là (la pièce -féministe avant l’heure- est inspirée d’une divinité mésopotamienne).

 

A la fois mélodique et très descriptive, la partition d’Amar entretient une ambiance douce-amère entêtante, qui n’est pas sans faire penser à du Philip Glass ou à Jocelyn Pook et qui va bien à la Petite Lumière version 9° art.





 

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2 mai 2023 2 02 /05 /mai /2023 09:21

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? L’HOMME QUI VOULUT ÊTRE ROI



 

C'est de qui ? Derrien & Toregrossa



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? NOn



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Finalement le titre de ce classique de la littérature d’aventure aurait du être “Les Hommes qui voulurent être rois” puisqu’au départ, ils sont bien deux, Daniel Dravot et Peachey Carnehan gentilshommes de fortunes et accessoirement sujets de Sa Très Gracieuse Majesté, qui partent pour le Kafiristan (province qui a réellement existée mais, comme nous l'apprends internet, s’appelle aujourd’hui le Nouristan) afin d’en devenir les souverains, rien que ça!

 

Mais grâce à leur expérience militaire et à leur assurance leur rêve va devenir réalité avant que nos deux aventuriers ne prennent un retour de bâton, victimes de leur avidité et de leurs rêves de grandeur.



 

Si Dravot y laisser sa peau, faute d’avoir su se satisfaire des richesses et du pouvoir qu’il avait contre toute attente acquis, Peachet en réchappera -non sans y laisser des plumes!- et rentrera raconter leur incroyable histoire à un journaliste répondant au nom de …Rudyard Kipling.

 

 

Auparavant porté au cinéma avec réussite, le roman de Kipling se voit adapté aujourd’hui en  BD avec une certaine réussite, Jean Christophe Derrien parvenant à garder à la fois l’esprit du texte sans -trop- tailler dans le lard de l’histoire d’origine.



 

Au dessin le scénariste retrouve Rémy Torregrossa avec qui il avait déjà signé une adaptation littéraire, dans un autre registre puisqu’il s’agissait de 1984.

 

L’artiste propose un style semi réaliste très ligne claires, aux décors riches et aux couleurs parfois inattendues qui évoquent cependant bien les ambiances des lieux évoqués.












 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :HIDALGO



 

C'est de qui ? J.N. Howard



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Il aura fallu presque une décennie à James Newton Howard pour s'imposer à Hollywood et s’y voir confier quelques blockbusters à succès (ou pas) notamment ceux de Kevin “danse avec les dollars” Costner qui, si tout puissant pendant quelques années, va, suite à une poignée de flops au box office, perdre de sa superbe.

 

Rapidement pourtant Howard va s’acoquiner avec M. Night Shyamalan et ses films “à chute” si l’on peut dire, et développer une signature musicale où l’undescoring est de mise.



 

A l’écoute de certaines B.O que le compositeur a pondu en marge de cette collaboration, je trouve qu’il a un peu gâché son talent.



 

J’en veux pour preuve le score de ce film d’aventure historique où, certes, Howard aligne quelque clichés du genre, mais sait surtout démarquer sa musique grâce à l’emploi notamment de tout un ensemble d’instruments orientaux, ainsi que d’une poignée de percussions, qui apportent la touche arabisante bienvenue.

 

Les plus enthousiastes connaisseurs trouveront des clins d’oeils (volontaires?) au Lawrence D’Arabie de Maurice Jarre ou aux westerns d’Elmer Bernstein mais les plus cyniques trouveront que justement cette suite de choses entendues plus ou moins ailleurs plombent un peu l’éventuelle personnalité de cette B.O

 

Toujours est-il que ses couleurs exotiques et son sens de l’épique sont très en adéquation avec cette nouvelle version de l’Homme qui voulut être roi, et nous n’en demandions pas plus n’est ce pas?!





 

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17 avril 2023 1 17 /04 /avril /2023 07:46

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? CRÉNOM BAUDELAIRE



 

C'est de qui ? D & T Gelli d’après J.Teulé



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Teulé.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Portant un amour exclusif pour ne pas dire maladif à sa mère, rebelle à un beau père militaire qui veut le dresser, adepte de ce qu’il a rendu célèbre sous le nom de paradis artificiels, Charles Baudelaire est un noceur dont le goût pour la débauche n’a d’égal que le talent et qui brûle la vie par les deux bouts.

 

Il s’acoquine avec Jeanne Duval, une jeune métisse dont il fait sa muse, son modèle.



 

Quand le regretté Jean Teulé s’attaque au mythe Baudelaire, au vu des biographies dont il nous a régalé de par le passé, on ne pouvait qu’être enthousiaste et le résultat fût à la hauteur des attentes.

 


 

Amateur de BD, auteur à ses heures et adapté souvent avec bonheur dans le médium, Teulé souhaitait que son roman passe par la case BD (facile, j’avoue!) et avait commencé à y travailler avec Dominique Gélli qui, après la disparition de l'écrivain, continuera le travail épaulé par son frère.



 

Le premier tome de Crénom Baudelaire (qui sera une trilogie) est une réussite, captant à merveille la verve et le talent de Teulé avec des parti-pris graphiques évoluant en fonction du récitatif et de l'état de son sujet sont  parfois un brin déroutants mais fonctionnent fort bien.

 

Nul doute que Teulé aurait apprécié…et peut-être même que Baudelaire également!










 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :CASANOVA



 

C'est de qui ? N. Rota



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? Pour ce qui sera leur avant dernier film ensemble , après 25 ans de fructueuse collaboration, Felini et Nino Rota continuent dans la lignée des sulfureux Satyricon et Roma avec ce surprenant Casanova 

 

Sombre, baroque et décadente à souhait, la vision du personnage par le réal italien a de quoi choquer, du moins à l‘époque et le film va s’aliéner toute une frange de l'intelligentsia et de la presse.

 

Suite de tableaux oniriques ou cauchemardesques, peuplés de décors surréalistes pas toujours raccord historiquement, de personnages aux physiques marquants et marqués, aux maquillages outranciers, le film est un ovni, une expérience de cinéma pas toujours agréable (et aujourd’hui probablement bien datée!).

 

Rota s’accroche à l’ambiance fantasmagorique et exubérante de l’image pour proposer une partition faussement dépouillée,  à l’orchestration recherchée voire parfois complexe, peuplée d’instruments inattendus comme le celesta ou l'harmonica de verre qui expriment tour à tour  la mélancolie, la folie ou encore la bacchanale endiablée.




 

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6 avril 2023 4 06 /04 /avril /2023 07:43

 

LA BD:





 

C'est quoi ? GONE WITH THE WIND



 

C'est de qui ? P. Alary



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui, souvent.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A l’orée de la guerre de Sécession Scarlett O'Hara, une jeune fille de bonne famille sudiste, voit ses rêves se réduire à néant quand l’homme qu’elle aime en épouse une autre et part au combat.

 

Mariée par dépit, mère à contrecœur et veuve dans la foulée, Scarlett va néanmoins aller contre les bonnes manières et, au sein du chaos engendré par la déroute des Confédérés, va devoir s’imposer dans un monde en changement où tous ses repères se sont envolés.

 

Autour d’elle les acteurs de son existence vont et viennent, pâles figures face à cette force de la nature; toutes sauf Reth Butler, un charmant et cynique arriviste à la sulfureuse réputation et à la personnalité  aussi assurée que celle de notre héroïne.




 

Pour sa nouvelle adaptation littéraire - genre dans lequel il s’est définitivement taillé un nom- Pierre Alary s’attaque à un autre classique de la littérature américaine, aux antipodes du précédent, nos proposant, chez Rue de Sèvres, sa version d’Autant en emporte le vent.

 

Unique roman de son auteure, Margaret Mitchell, passé à la postérité par son adaptation ambitieuse sur grand écran par Victor Fleming, l’oeuvre est une saga historique, romantique et familiale comme seule l’Amérique (d’alors!) pouvait en pondre.

 



 

De son inimitable style cartoony, avec lequel il a su aussi bien s’approprier l’univers de Conan le Barbare que celui de Moby Dick, Alary donne une vision très personnelle d’Autant en emporte le vent, tout en gardant le sel de ce qui a fait la réussite de l’oeuvre.

 

Sa Scarlett est aussi attachante qu’à gifler, son Reth est diaboliquement charmant et le reste du casting, même si forcément un cran en dessous face à ce duo fort, est au diapason.



 

Si la partie graphique est époustouflante, avec un travail notamment sur les couleurs et les ombres admirable, le scénario n’est pas en reste, Alary restituant notamment, dans un découpage savamment pensé, quelques lignes de dialogues savoureuses (et on espère d’ailleurs que les foudres actuelles bienpensantes, celles qui s'abattent sur Roald Dahl par exemple, oublieront de se pencher sur le roman de Mitchell qui risquerait -entre ses réflexions sur les esclaves et celles sur la condition des femmes de l’époque- de se voir sauvagement caviarder!).

 

Pas gagnée sur le papier en regard de la version cinéma, ce Gone with the wind est une indubitable réussite de plus à mettre au palmarès de l'un des auteurs les plus intéressants de sa génération et dont on va attendre la suite (qui devrait être pyrotechnique à plus d'un titre!) avec impatience.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :HOW THE WEST WAS WON



 

C'est de qui ? A. Newman



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi? Tiomkin pressenti au départ mais indisponible la B.O de la Conquête de l’Ouest échoue à Alfred Newman.

Auréolé d’une riche carrière et de pas moins que 9 Oscars sur 3 décennies, Newman a déjà mis en musique une grosse poignée de westerns et le genre n’a plus de secrets pour lui.



 

Néanmoins vu l’ambition affichée des studios pour cette fresque autant familiale qu’historique au casting 4 étoiles et réalisée par 3 pointures, le compositeur met les petits plats dans les grands et livre des thèmes hauts en couleurs, inspirés de chansons folkloriques typiques des Etats Unis d’alors, où les cuivres sont plein de bravoure et les cordes résonnent d’accents tantôt dramatiques tantôt romantiques.



 

Certaines parties de la partition de Newman sont un parfait résumé de ce que le cinéma a produit de mieux en western jusqu’alors. Pas étonnant donc d’y retrouver guitares, harmonicas et  même accordéons plus quelques chœurs de ci de là.

 

Une B.O d’envergure pour une adaptation qui ne l’est pas moins.

 

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