19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 17:26

 

 

Et c'est avec cette adaptation plus classique mais non moins intéressante que nous concluons notre week-end dédié à Shakespeare.

 

 

 

LA BD :

 

 


C'est quoi : OTELLO

 


C'est de qui : Pierre Frisano & Raymond Maric 

 

 

La Couv':

Être ou ne pas Être... adapté : Shakespeare dans la BD / Otello Vs. La Revanche des Sith

Déjà lu sur B.O BD ? Oui

 

 

Une planche :

 

 

Ca donne Quoi Parmi tous les menus plaisirs qu’offre un travail dans un centre de documentation de collège ou de lycée - paye faramineuse, discutions enflammées avec les élèves sur leurs dernières lectures, collègues motivés… j’enjolive un poil - il en est un dont je ne me lasserai jamais : celui de pouvoir débusquer, sur un rayonnage poussiéreux de la réserve, une œuvre sortie jadis du fonds par un prédécesseur l’ayant jugée inapte à remplir encore une quelconque mission pédagogique ou culturelle. C’est le cas de cet Otello édité au milieu des années 80 par RTL (hum…), dans la collection "Opéra-Bande dessinée". Détendons-nous bien, si on ne parle tout de même pas de l’exhumation d’un équivalent en bande dessinée du trésor de Toutankhamon, l’adaptation par Pierre Frisano et Raymond Maric de l’opéra de Verdi, elle-même inspirée de la célèbre pièce de Shakespeare, n’en reste pas moins une bien belle trouvaille.

 

Composé de 1884 à 1885, Otello marquait le come-back retentissant et attendu du créateur d’Aïda derrière un pupitre, après quinze années de retraite anticipée. Le livret d’Arrigo Boito conserve intacte toute l’intrigue retorse imaginée par le Barde de Stratford : ayant repoussé avec succès une invasion sarrasine, le général Otello (aka. Ze Maure of Venise) rentre à Chypre pour y retrouver son épouse, la belle Desdémone (étymologiquement "celle qui est désirée"… y en a des fois qui portent la cause de leur malheur jusque dans leur nom !) et son enseigne, le fidèle Iago qui, en secret, n’aspire qu’à la perte de son maître. Pour devenir gouverneur à la place du gouverneur, le vil manipulateur décide de mettre en œuvre une machination diabolique, que ne renierait pas un Frank Underwood, et qui va bientôt plonger l’île dans une succession de tragédies délétères. 

 

Frisano et Maric avaient déjà travaillé sur une adaptation de Verdi avec un Aïda d’excellente facture. Il faut avouer qu’avec son époustouflante maîtrise du dessin réaliste, qui ne se prive pas de présenter régulièrement de belles jeunes femmes aux formes dénudées, Frisano pourrait s’en tirer avec brio en illustrant tout et n’importe quoi. C’est d’ailleurs un bon résumé de ses soixante années de carrière durant lesquelles le bonhomme a œuvré aussi bien sur des couvertures de Nous Deux, Captain Marvel ou Amok ;  que des séries d’aventure (Jim Cartouche), de western (Jim Tomahawk) ou de science-fiction (Jim… pardon,  John Parade) ; des  adaptations de séries TV (Daktari, Zorro, San Kukaï…), une reprise de Fantômas, ou des bizarreries comme les enquêtes de L’inspecteur Gall et du commissaire Sardou (dont je vous laisse deviner l'identité des personnages principaux).

       

 

Avec Otello, le dessinateur transcende haut la main la simple visée didactique de son éditeur. On ne redira pas que la qualité du trait, tout en finesse et hachures, et de la mise en couleur nuancée valent à elles seules le détour, car la vraie réussite de la BD réside avant tout dans la capacité de Frisano à faire ressentir le caractère théâtral (ou pour le coup opératique) de l’œuvre qu’il adapte. Exploitant avec la parfaite maîtrise d’un metteur en scène les expressions et postures volontairement outrancières de ses personnages, la minutie des costumes ou l’ampleur écrasante des décors (ces contre-plongées !), il parvient à placer le lecteur dans la position de spectateur d’une tragédie shakespearienne. Noire, violente et non dépourvue d’une petite touche d’érotisme, cette adaptation prouve, si besoin était, que la bande dessinée dispose d’autant d’atouts que le cinéma pour tisser des ponts avec les autres arts, pour peu qu’elle soit « réalisée » par un artiste compétent.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

   

C'est Quoi ? STAR WARS EPISODE III : REVENGE OF THE SITH

 

 

C'est de Qui ? John Williams

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi  Les possibilités d’illustrations musicales pour accompagner la lecture d’Otello ne manquent pas, notamment si l’on veut suivre le conseil donné par l’éditeur en début de volume : "La lecture de cet album s’enrichit à l’écoute de l’enregistrement correspondant en disque ou cassette". L’opéra de Verdi, donc. Pourquoi pas… Ceci dit, la pièce de Shakespeare ayant eu droit à une bonne dizaine d’adaptations cinématographiques (la plus marquante restant sans doute celle d’Orson Welles), on pourrait facilement se reposer sur l’une d’elles. Pourquoi pas… Mais proposer en titre de chronique "Otello vs. Othello" aurait quelque chose d’un peu trop évident. En y réfléchissant, quel film offre une intrigue qui mêle à la fois manipulations politiques, jalousie, décors grandiloquents, duels aux sabres et dont la musique pourrait soutenir la tension tragique imaginée par Shakespeare ? La réponse s’impose d’elle-même (enfin… pour peu qu'on soit fan de Star Wars) : La Revanche des Sith.

 

L'utilisation de la vaste partition élaborée par John Williams pour les deux trilogies de Lucas et le nouvel opus d'Abrams pose problème sur BOBD, les thèmes imaginés par le compositeur étant trop intimement liés aux personnages ou aux séquences qu'ils illustrent pour pouvoir accompagner idéalement autre chose que Star Wars. Ce problème se pose nettement moins avec l'ultime (et moins mauvais !) opus de la prélogie pour lequel le génie barbu a développé de nouveaux motifs ou approfondi ceux qu'il avait apportés dans L'Attaque des Clones (le splendide et romantique en diable Across The Stars). Ainsi, hormis les morceaux d'ouverture et de clôture (qui assure la transition musicale avec Un Nouvel espoir), la BO de La Revanche des Sith constitue sans conteste l'une des plus sombres, des plus tragiques et des plus inattendues de toute la saga. Une noirceur particulièrement sensible dans l'extrait retenu ici, qui s'accorde parfaitement à la tension mortelle régnant sur l'île de Chypre, tandis que l'infâme Iago élabore, lui aussi, son sinistre plan de revanche.        

 

 

 

 

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Une chronique de Lio

 

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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 13:04

 

 

 

LA BD :

 

 

C'est quoi ?  IAGO

 

 

C'est de qui ? Ralf Koenig

 

 

La Couv :

Etre ou ne pas Etre ...adapté: Shakespeare dans la BD  /   Iago  Vs.  Priscilla, folle du désert

Déjà vu chez nous? Oui

 

 

Une Planche :

 

 

 

Ca donne quoi ? En fait, Ralf Koenig ne raconte pas du tout le drame de Shakespeare Othello dans cet album, mais les amours compliquées d'un acteur d'une troupe de théâtre. En mixant le fait que, à l'époque élisabéthaine, les troupes théâtrale étaient composées uniquement d'hommes et que c'est un livre de Ralf Koenig, cet album parle de l'amour du comédien Tom Poope pour le colosse noir Gronzo.

 

Pourquoi Iago comme titre? Parce que 3 sorcières (de Macbeth), dessinées par Walter Moers, sont apparues au théâtre pour prédire à Gus Phillips que le rôle de Iago (enfin un rôle masculin) dans le nouveau drame de Shakespeare est pour lui et qu'il allait avoir une séance faramineuse de sexe avec le Numide. Après cette nuit mémorable, Gus va tenter d'évincer Tom pour avoir Gronzo pour lui seul… enfin, peut-être, puisque toute la communauté sodomite (on ne disait pas gay à l'époque) connait Gronzo.

 

 

 

Ralf Koenig est un fin connaisseur de l'œuvre de Shakespeare et il en cite plusieurs pièces et sonnets. À part Hamlet que les comédiens jouent depuis 3 ans (avec Gus dans le rôle d'Ophélie), il y a Othello dont Shakespeare n'a pas encore trouvé le titre définitif, Roméo et Juliette et le songe d'une nuit d'été.

 

 

Si la scène du balcon évoque plaisamment les célèbres amants de Vérone, la pleine lune va susciter une fiesta monstre dans la forêt où les créatures fantastiques anglaises (fées, faunes, etc…) vont se mélanger avec les créatures africaines appelées par le vaudou pour un détournement du Songe d'une nuit d'été avec pollen de fleur magique et âne. On retrouve l'allusion à Roméo et Juliette avec une scène dans un tombeau avec potion somnifère et poignard.

Mais Gus a tué le père de Tom avec le poignard de Gronzo pour faire accuser les 2 amants, puis il supprimera 2 amis comédiens auxquels il avait imprudemment raconté sa rencontre avec les sorcières et leurs prophéties. Crimes qui nous donneront une scène d'hallucinations inspirée de Macbeth pour la dernière entrée en scène de Gus en Iago lors de la 1e représentation d'Othello où il va confesser tous ses crimes sous l'effet de la terreur… et sa tête finira sur un poteau!

 

Certains trouveront que j'exagère d'oser mettre cet album dans un cycle d'adaptations de  Shakespeare, mais j'ose croire que celui-ci aurait bien ri en voyant ce que ce diable de Ralf Koenig a réalisé en citant plusieurs de ses pièces et des vers de ses sonnets (un appendice en fin d'album explique page par page les allusions, notes et citations).

 

 

 

 

LA B.O :

 

 

 

C'est Quoi ? PRISCILLA FOLLE DU DESERT.

 

 

C'est de Qui ? Guy Gross & Divers

 

 

La couv'

 

 

Déjà entendu par ici ? Non

 

 

On peut écouter ?

 

Ça donne quoi? : En réponse à une troupe de théâtre uniquement masculine où joue au moins "une tante", il fallait un film aussi déjanté où des hommes se travestissent en femmes sur scène et traversent le désert australien voici donc  l'équipe de "bras cassés" de Priscilla folle du désert.

 

Guy Gross, compositeur de formation classique, est essentiellement connu par les fans de SF, le bonhomme étant responsable de la série ( que d’aucuns qualifieraient de culte) Farscape. Cela étant, la renommée internationale c’est bien ce long métrage qui lui apportera.

 

Envolées lyriques surréalistes, pastiches d’œuvres connues, le tout imbriqué dans une sélection de morceaux pop gayfriendly connus (Village People, Abba, Gloria Gaynor,…) la B.O de Priscilla ajoute au délire de l’ »adaptation » de König.

 

 

 

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Une chronique de Gen

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18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 17:40

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : HAMLET 1977

 


C'est de qui : Ravard et Vaughn

 

 

La Couv':

Etre ou ne pas Etre ...adapté: Shakespeare dans la BD  /  Hamlet 1977  Vs.  Le Samourai

Déjà lu sur B.O BD? Le dessinateur probablement.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Adapter c’est bien, mais transposer, tout en respectant l’esprit de l’original, c’est très intéressant aussi (on citera l’exemple type du Romeo+Juliette de Baz Luhrmann).

 

Dans Hamlet 1977 le scénariste  H.R. Vaughn (dont c’est semble t-il la seule incursion dans la BD) replace l’intrigue de la tragédie de Shakespeare dans le Chicago mafieux de la fin des années 70.
Hamlet, jeune homme désenchanté et cynique, revient dans le giron familial pour les obsèques de son père, ponte de la pègre, assassiné dans de mystérieuses circonstances.

Alors qu’il voit d’un mauvais œil le remariage hâtif de sa mère avec son oncle, jumeau du défunt, et retrouve son amour de jeunesse, Hamlet va surtout se retrouver avec le fantôme envahissant de son paternel qui lui apprend que sa mort est un coup monté par les deux tourtereaux sus-cités.

 

Bref, je ne vous en dis pas plus, ceux qui connaissent la pièce auront pu constater que l’intrigue reste fidèle, si certains noms ont été gardés, la plupart ont été transformés pour coller au background (Rosencrantz et Guildenstern, les deux ex-amis du héros, sont devenus Stan et Kurt ; Ophélie s’appelle Julie…), la scène de la pièce de théâtre devient un film en super 8 et le massacre final est digne d’un bon polar indés des années 70.

Le trait semi-réaliste expressif et détaillé de Ravard, tout en noir et blanc, finit de faire de cette version noire de Hamlet l’un des titres les plus intéressants qu’ait connu la défunte collection KSTR.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

   

C'est Quoi ? LE SAMOURAI

 

 

C'est de Qui ? F. De Roubaix.

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Musicien de jazz autodidacte, François de Roubaix est conseillé par Delon à Melville pour mettre leur polar froid en musique. Loin de ses influences et de ses expérimentations sonores, De Roubaix, sur les directives d’un réalisateur plutôt « control-freak », écrit une bande son courte (moins de vingt minutes), plutôt sobre et dans l’ensemble très pessimiste.

 

Melville voulait que, musique diégétique et thème féminins mis à part, la musique évoque la psychologie du héros solitaire et taciturne du film. Si l’on excepte un ou deux thèmes jazzy chaloupés et classes écrit pour un combo classique, De Roubaix utilise essentiellement les cordes, un orgue aux accents quasi religieux et un peu d’accordéon, le résultat donne une ambiance blafarde et déprimante en accord avec la tragédie du Samourai ou celle d’Hamlet, surtout dans sa version 77.

 

 

 

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Une chronique par Fab

 

 

 

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18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 10:38

 

 

 

Après les westerns, on change sensiblement de cap pour s'intéresser, le temps d'un week-end, aux adaptations du Barde en BD.

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi ?  MACBETH

 

 

C'est de qui ? Daniel Casanave

 

 

 

La Couv:

 

Etre ou ne pas Etre ...adapté: Shakespeare dans la BD  /  Macbeth  Vs.  Braveheart

Déjà vu chez nous? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne quoi? Probablement l'une des oeuvres les plus connues de son auteur, Macbeth a connu pas moins d'une douzaine d'adaptations en BD, comics et même manga.

 

Après une intro des plus cinématographiques, Daniel Casanave, dans sa version, alterne séquences muettes et monologues, planches sans cases et gaufrier plus classique (sur une seule et unique page), bandes latérales… il développe des passages laissés dans l’ombre dans le texte d’origine (l’assassinat de Duncan par exemple) tout en coupant parfois franc dans ce dernier histoire de faire  tenir l’histoire dans un album seul ; bref l’ancien homme de théâtre, pour sa troisième réalisation dans le 9° art, règle clairement ses comptes avec Shakespeare et le résultat est impressionnant.

Le tout est dessiné dans un noir et blanc à la plume quasi artisanal parfois mais clairement somptueux, avec des paysages de rêve, ou de cauchemar, des personnages à la fois figés et expressifs. Daniel Casanave a un trait toujours élégant même si parfois un peu froid. Ici cela n'a rien de gênant face au drame absolu qu'il adapte.

 

 

 

"La pièce écossaise", selon la superstition persistant dans les théâtres anglo-saxons, oscille entre fantastique et Histoire.

Fantastique avec les prophéties des 3 sorcières qui semblent être les héritières des Parques, fileuses des fils de vie de chaque individu dans la mythologie romaine, sont au début et à la fin du drame… Elles donnent la 1e impulsion qui va faire de Macbeth un tyran, impulsion qui est reprise par Lady Macbeth qui est le vrai monstre de la pièce. 

 

Histoire parce que l'on trouve effectivement Duncan et ses fils Malcolm et Donalbain ainsi que Macbeth dans l'Histoire d'Ecosse vers l'an 1050. Une période fertile en batailles entre les divers rois de parties d'Ecosse avec prise du trône par la force.

 

Daniel Casanave en a réalisé une adaptation respectueuse en se glissant dans le texte de Shakespeare comme un metteur en images. Une BD à la mesure de son modèle.

 

 

LA B.O:

 

 

 

 

C'est Quoi ?  BRAVEHEART

 

 

C'est de Qui ? James Horner

 

 

La couv'

 

 

Déja entendu sur B.O BD? Oui

 

On peut écouter?

 

 

 

Ça donne quoi? :A "pièce écossaise", héros écossais… Logique, non?

James Horner n'est pas que le compositeur de la musique de Titanic. Heureusement pour nous (désolée, mais on a trop entendu une certaine chanson), il est capable d'écrire de grandes fresques épiques, des films fantastiques, de la SF… On lui doit les B.O de certains grands succès du cinéma, mais il a été décrié à maintes reprises pour avoir puisé son inspiration chez les grands classiques.

 

Pour Braveheart, il s'est nettement inspiré de la musique celtique. Les instruments à vents apportent la touche romantique, les cuivres se chargent du coté épique tandis qu'un petit ensemble d'instruments folkloriques assurent la couleur traditionelle.

 

En plus l'histoire de Braveheart est aussi violente et mouvementée que celle de Macbeth : des batailles rangées, une reine manipulatrice et un héros à la tête coupée à la fin. Il manque juste le côté magique des sorcières et de l'au-delà!

 

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Une chronique de Gen et Fab

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17 mai 2016 2 17 /05 /mai /2016 15:28

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : TAÏPI

 


C'est de qui : Melchior & Bachelier

 

 

La Couv':

 

 

Enfer sous les tropiques  /  Taïpi  Vs.  20 000 Leagues under the sea

Déjà lu sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Gallimard

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? C’est pas l’homme qui prend la mer… les deux héros de Taïpi n’auraient clairement pas du la prendre, les voilà mousses sur un baleinier et leur seul désir c’est de s’en échapper.

 

Lors d’une escale aux Marquises nos larrons se font donc la malle mais  leur joie est de courte durée une fois face à une jungle des plus hostiles, sous une pluie diluvienne. Tombant de Charybde en Scylla, les voilà capturés par une tribu d’indigènes aux habitudes alimentaires…particulières.

 

Changement d’ambiance pour Stéphane Melchior, après les Royaumes du Nord, (déjà chez Gallimard) comme pour Benjamin Bachelier, tout juste revenu des plaines du Far West, avec cette adaptation inspirée du roman autobiographique d’Herman Melville dont ils retranscrivent fort bien le souffle aventureux mais également l’aspect anthropologique, le tout dans un suspense constant, renforcé par le décalage qu’amène l’aspect « jeunesse » du trait de Bachelier.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? 20 000 LEAGUES UNDER THE SEA

 

 

C'est de Qui ? John Scott

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ses années de jazzmen et de musicien de studio (avec les Beatles entre autre) aidant, John Scott, quand il se tourne vers la composition de musique de film par l’intermédiaire d’Harry Mancini, sait se démarquer de ce que font ses homologues via l’ajout d’arrangements et d’harmonies originales. Si les années 70 et 80 lui permettent de se distinguer dans des genres forts différents avec réussite, le point culminant de sa carrière étant probablement le Greystoke de Hugh Hudson, par la suite, et malgré quasiment une centaine de crédits, ses travaux s’axeront plus sur des films de seconde zone, voire des téléfilms.

 

C’est le cas de cette adaptation peu inspirée de Jules Verne, qui ajoute une love story à l’histoire de base et ne brille pas par sa réalisation. Scott,  livre néanmoins un joli score d’aventure à l’orchestration enlevée que le Philarmonic Orchestra interprète avec panache, certes plus calibré que ce qu’il a pu proposer dans le genre mais d’une efficacité imparable surtout, vous l’aurez compris.

 

 

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Une chronique par Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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