22 mai 2018 2 22 /05 /mai /2018 07:09

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA TRAGEDIE BRUNE

 

 

C'est de qui ? Cadène & Gaultier

 

 

La Couv':

 

Devoir de mémoire  /  La Tragédie Brune  Vs.  Cornered

 

 

Déjà croisés chez B.O BD? Oui pour le dessinateur.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Les Arènes BD.

 

 

 

Une planche:

 

 

Devoir de mémoire  /  La Tragédie Brune  Vs.  Cornered

 

Ca donne Quoi ? Alors que le national socialisme, le parti d’Hitler, se nourrit assidument du sentiment de défaite et de la situation économique catastrophique de l’Allemagne du début des années 30, Xavier de Hautecloque, reporter de terrain et de conviction y réalise plusieurs enquêtes et reportage, tentant assez vainement d’alerter une France pacifiste sur les risques imminents.

 

Las, nul n’est prophète en son pays,  son acharnement et sa quête vont surtout hélas lui attirer les foudres de la gestapo qui, en 1935, va l’éliminer en l’empoisonnant.

 

Des témoignages du journaliste Thomas Cadène a tiré un scénario de BD qui se lit comme un récit d’espionnage où hélas les faits ne sont que trop vrais.

Les passages sur les camps de concentration notamment font froid dans le dos quand on sait ce qu’ils deviendront quelques années après.

 

Christophe Gaultier a opté pour un trait plus précis, plus proche d'une certaine Ligne Claire, sans pour autant se départir de ce qui fait l’originalité de son style, dans des tons d’ocre et de brun pour mettre en image cet album aussi poignant qu’haletant.

 

A une époque où les extrémismes de tout bord sont terriblement d’actualité, La Tragédie Brune est un ouvrage d’utilité publique qui aurait tout à fait sa place dans les programmes d’Histoire tant les faits d’hier sont pleins d’enseignement.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CORNERED

 

 

C'est de qui ? Roy Webb

 

 

La Couv':

 

Devoir de mémoire  /  La Tragédie Brune  Vs.  Cornered

 

Déjà entendu sur le site? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 


 
Ca donne Quoi ? Réalisé juste après la guerre et exacerbant le sentiment patriotique et antifasciste ce film de vengeance américain lorgne bien plus sur le Film Noir que sur le film de guerre à proprement parler.

C’est en partie grâce au travail de Roy Webb, habitué au genre et, surtout, à s’adapter à n’importe quel scénario ou presque.
Rappelons que le bonhomme a assuré avec brio le score de Murder My Sweet l’année précédente, déjà réalisé par Dmytryk, dont il reprend ici quelques ficelles attendues : cuivres menaçants, thèmes simples sans être simplistes et sentiment de fatalité écrasante…


La B.O de Cornered, plus accessible que le film lui-même un rien plombé par ses multiples retournements, est un contrepoint parfait au suspense dramatique sous-jacent de La Tragédie Brune.

 


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Une Chronique de Fab 


 

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18 mai 2018 5 18 /05 /mai /2018 17:17

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GAGNER LA GUERRE. 1

 

 

C'est de qui ? Genêt

 

 

La Couv':

 

Une bataille et probablement la guerre!  /  Gagner la Guerre  Vs.  Eaters of the Dead

 

Déjà croisé dans le coin? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

 

Une planche:

 

 

Une bataille et probablement la guerre!  /  Gagner la Guerre  Vs.  Eaters of the Dead

 

Ca donne Quoi ? Assassin réputé, membre de la guilde, Bienvenuto et embauché pour se débarrasser d’une cible anonyme dans un contexte tout ce qu’il y a de plus facile.

Mais la cible va s’avérer préparée et notre héros en est pour ses frais, poursuivi par des hommes d’armes et un sorcier.

Se croyant doublé il va vite réaliser qu’en fait il fait partie d’un complot à plus vaste échelle qui va le remettre en présence d’importants personnages croisés des années plus tôt lors du siège désastreux d’une cité.

 

Si je lis de moins en moins de fantasy c’est essentiellement parce que, pour en avoir lu pas mal dans ma prime jeunesse, j’en ai depuis un bail fait le tour et il est rare que je tombe sur une œuvre qui me fasse vraiment changer d’avis.

 

Si le roman Gagner la Guerre de Jaworski est un best seller et considéré par beaucoup comme une œuvre marquante, ce n’est néanmoins pas son adaptation par Fréderic Genêt, tant réussie soit-elle, qui me fera changer d’avis.

 

Néanmoins reconnaissons le l’univers est riche, le mélange d’un background travaillé et d’une intrigue où action et manigances ont le beau rôle fonctionnent fort bien, et le trait précis et détaillé de l’artiste, très à l’aise dans la mise en scène et la narration, en font un fleuron du genre qui devrait emballer les amateurs.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :EATERS OF THE DEAD

 

 

C'est de qui ? G. Rewell

 

 

La Couv':

 

 

Une bataille et probablement la guerre!  /  Gagner la Guerre  Vs.  Eaters of the Dead

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Après avoir un temps espéré Poledouris vu les connivences entre le film et le Conan de Milius, Mc Tiernan, après le refus de son ancien collaborateur, se rabat sur Graham Revell dont il a bien aimé le travail sur The Crow.

 

Le compositeur écrit une partition aux thématiques épiques et assez dark, aussi iconoclaste qu’impressionnante, utilisant, comme à son habitude un mélange inattendu de sonorités et d’instruments, on a droit par exemple à toute une variation de flutes : de Pan, ney,  shakuhachi … ainsi qu’une cornemuse et tout un tas de percussions, le tout renforcé par un orchestre au complet et, un peu d’électronique pour mixer le tout.

Coté mélange de cultures et d'influences musicales on est servi surtout que tout cela ne sonne jamais indigeste mais fait au contraire preuve d’une belle unité pour une B.O d’aventures fantasy de qualité pas loin parfois du Conan sus-cité.

 

Si Crichton qui reprendra hélas les rênes de la production (et modifiera même le titre en Le 13° Guerrier) jettera le score de Rewell aux oubliettes pour embaucher Goldsmith (moins inspiré en plus pour le coup), tout cela n’est pas perdu puisque avec Gagner La Guerre ça sonne très bien !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 09:51

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONAN. LA REINE DE LA COTE NOIRE

 

 

C'est de qui ? Morvan & Alary

 

 

La Couv':

 

La Belle et le Barbare  /  Conan. La Reine de la Côte Noire  Vs.  King Kong

 

Déjà croisés sur le site? Oui les deux, mais pas ensemble.

 

 

Une planche:

 

 

La Belle et le Barbare  /  Conan. La Reine de la Côte Noire  Vs.  King Kong

 

Ca donne Quoi ? Après avoir eu quelques menus soucis avec la justice (comprendre : avoir décapité un juge !) Conan est obligé de fuir Argos est embarque sur un navire d’un marchand à qui il ne laisse pas trop le choix.

Gagnants au change, les marins se voient protégés des pirates mis en déroute par le cimmérien, jusqu’à ce que leur route croise celle de Bélit, la tigresse et son équipage de pirates sanguinaires.

C’est le coup de foudre entre le barbare et la sauvageonne qui vont désormais écumer les mers ensembles et vivre une passion ardente.

Mais ce genre d’histoires finit toujours tragiquement !

 

Second volume de la nouvelle collection Glénat que nous avons évoqué ces jours ci (enfin premier mais on s’en moque vu qu’il n’y a pas d’ordre chronologique dans les récits de Conan, que ce soit ceux de Howard ou ceux de cette nouvelle version) La Reine de la Cote Noire est un récit important dans la mythologie du Cimmérien puisqu’il présente l’une des femmes importantes de son histoire, la belle et sauvage Bélit qui comptera à plus d’un titre dans sa vie (Conan restera d’ailleurs encore quelques temps pirate si mes souvenirs sont bons).

 

Le texte de Morvan mélange habilement récitatif et philosophie du barbare, présentant ce dernier comme un personnage plus fin ou du moins moins monolithique que d’autres versions ont pu le montrer ; après, mais c’est un point de vue personnel et énormément de scénaristes emploient ce procédé, je ne suis pas fan d’une voix off ou de textes descriptifs sur des images importantes voir auxquelles ils ne correspondent pas vraiment.

 

La Belle et le Barbare  /  Conan. La Reine de la Côte Noire  Vs.  King Kong

 

La partie qui divisait semble t-il le futur lectorat de cet album est celle de Pierre Alary que, vous le savez si vous nous lisez ne serait-ce que de temps à autre, j’apprécie grandement. Prétendue peu adaptée à l’univers violent fantasy du héros de Howard, elle fait pourtant, dés les premières planches, mentir les craintes.

 

On l’a vu de par le passé, des styles graphiques supposés à l’opposée de Conan ont fort bien fonctionné, qu’il s’agisse de celui du génial P. Craig Russell ou de celui de Becky Cloonan, voire même celui de Frank Biancarelli, l’univers du cimmérien n’en n’a pas pâti, bien au contraire.

Il en va de même avec le trait cartoony et dynamique d’Alary qui se défend aussi bien sur les scènes de batailles que sur celles plus intimes (même si l’on regrettera une certaine pudeur mal venue vu l’ambiance du texte mais passons) et, surtout, qui confère aux personnages une expressivité rare en BD franco-belge.

 

Un album qui m’a donc plus plu que l’autre –que j’avais déjà bien apprécié cela dit- et qui donne confiance pour la suite !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KING KONG

 

 

C'est de qui ? J. N Howard

 

 

La Couv':

 

La Belle et le Barbare  /  Conan. La Reine de la Côte Noire  Vs.  King Kong

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui, souvent même

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? King Kong, sur grand écran, est une histoire de successions.

Successions de grands réalisateurs aux visions sensiblement différentes, succession de succès pour différentes raisons, et, du coté qui nous intéresse, succession de compositeurs marquants de leur époque.

 

Après loin de moi l’idée de placer Max Steiner, John Barry et James Newton Howard sur le même piédestal, mais il faut néanmoins reconnaître au dernier quelques moments clés du cinéma moderne dans sa discographie.

 

A l’écoute de son score sur l’inspirée version de Peter Jackson de l’histoire du Grand Singe, on aime à se rappeler que Howard, quand il ne fait pas dans le quasi minimalisme pour son pote Shyamalan, est aussi capable de grandes envolées épico-lyriques alternant avec des plages mélancoliques soignées, le tout bien plus inspiré que les interchangeables boulots de la bande à Zimmer par exemple.

 

Son travail est d’autant plus remarquable qu’il a été écrit dans un temps relativement court puisqu’il a remplacé au pied levé un autre Howard, Shore, le responsable de la précédente B.O de Jackson, un petit projet appelé Le Seigneur des Anneaux.

Jackson, qui désirait de la musique sur la quasi totalité des 3heures et quelques de bobine, et Shore n’arrivent pas à s’entendre et le compositeur quitte le navire. J. N. Howard entre en scène et, malgré les difficultés techniques (période de l’année, délais restreints, quantité de musique à produire et, surtout éloignement géographique) pond une de ses partitions les plus impressionnantes.

 

Laissant de coté l’électronique et les instruments solistes, il opère une approche à la John Wiliams avec des thèmes simples mais marquants, développés et transformés tout au long de la B.O, le tout joué par un orchestre fourni, notamment coté cuivres.

 

Si parfois un brin grand spectacle pour le Conan version 2018, la multitude de pistes permet de sélectionner lesquelles sont les plus appropriées à la BD et, croyez moi, il y a de quoi faire !

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 07:15

 

 

On ne présentera pas le mythique personnage crée par Robert Howard dans les années 30, adapté avec plus ou moins de réussite durant les 80 années suivantes dans quasiment tous les domaines, du grand au petit écran, de la BD au jeu vidéo en passant par les jouets, les jeu de rôle et de plateau ou encore le dessin animé.

 

Si le plus célèbre barbare de la littérature revient sur le devant de la scène c’est grâce au scénariste J.D Morvan qui lance une collection de one-shots d’adaptations des aventures de Conan, dont le concept est d’être le plus fidèle possible au matériau d’origine, tout en confiant chaque album à une équipe artistique différente.

 

En fan indécrottable du cimmérien le taulier de chez B.O BD ne pouvait passer à coté et, pour prolonger un peu le plaisir, en a même profité pour relire les autres versions des textes choisis.

Commençons donc par l’un des deux premiers volets de la nouvelle collection :

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE COLOSSE NOIR / BLACK COLOSSUS

 

 

C'est de qui ? Bruegas et Toulohat pour la nouvelle adaptation, Thomas et Buscema pour celle old school et Truman/Giorello pour la version Dark Horse.

 

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

 

Ca donne Quoi ? L’histoire tout d’abord ; on retrouve un Conan mercenaire en Khoraja, petit royaume coincé entre d’autres plus importants et sujets à annexion sauvage.

La sœur du roi, dirigeante à la place de son frère enlevé a eu une vision lors d’une prière à Mithra, le Barbare sera celui qui sauvera son peuple (et sa personne par la même occasion) d’une invasion imminente menée par un être malfaisant revenu du fond des âges.

 

La partie s’annonce serré pour notre barbare qui, s’il a déjà pas mal vécu, possède toujours cette appréhension ancestrale de la sorcellerie mais goûte pour la première fois au commandement et ce n’est pas pour lui déplaire !

 

 

Le Colosse Noir (2018-Bruegas & Toulohat)

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

A la lecture de leurs précédents opus, eux aussi axés fantasy/aventures, la présence des compères responsables de l’excellent Roy des Ribauds sur ce nouveau projet était une évidence.

 

 Alors que Vincent Brugeas sait tirer la substantifique moelle des mots d’Howard, rendant bien ce mélange de récitatif épique mâtinée d’un soupçon de philosophie de vie (celle de Conan hein, ne cherchez pas du Nietzche là dessous…et encore que…), Ronan Toulhoat livre une copie quasi parfaite avec une introduction intelligente (le mélange de couleur et NetB pour évoquer les différentes époques) proposant ensuite une alternance de scènes de dialogues bien découpées et des passages de combats impressionnants.

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

Seul bémol perso peut être, un choix de coupe de cheveux assez inhabituel pour le héros, mais finalement pas moins seyant que l’inévitable frange à laquelle il a eu droit durant des décennies.

 

 

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Black Colossus (1974-Thomas, Buscema et Alcala)

 

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

1974; Roy Thomas a pris son rythme de croisière depuis une grosse année sur la version comics de Conan.

Après quelques changements de personnel (Windsor Smith, au style magnifique mais pas assez rapide pour tenir les délais, et un galop d’essai sans suite de Jim Starlin), il trouve celui qui va définir le look du cimmérien pour les décennies à venir, Big John Buscema.

 

Quatrième adaptation d’un texte d’Howard, Black Colossus est également celle qui a droit au développement le plus conséquent ; sur près de 35 pages le (toujours trop) bavard scénariste paraphrase pas mal le texte d’origine, décrivant parfois inutilement ce qui est explicite dans les superbes cases de Buscema.

 

Dans ces deux versions, les prologues sont similaires, là ou la version 2018 introduit le personnage de Conan, Thomas propose une séquence où la reine Yasmela est hantée par une apparition nocturne de Nathok, puis la visite de la jeune femme à la statue de Mithra qui annonce sa prophétie.

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

Si je cite Alfredo Alcala, l’encreur de Buscema ici, c’est pour insister sur le fait que son travail magnifie le trait du dessinateur comme peu ont réussi à le faire, donnant à la partie graphique une ambiance et un cachet manifestes, avec des effets d’ombres et de matière saisissants. Dans un style ultra réaliste détaillé, dans un noir et blanc parfait, cette histoire est- graphiquement- le haut du panier du Conan de cette époque.

 

 

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Black Colossus (2010- Truman & Giorello)

 

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

 

En 2005 l’éditeur Dark Horse confie à Kurt Busiek la reprise des aventures en BD de Conan, associé à l’atypique Cary Nord au dessin. Le duo propose une vision originale de l’œuvre, mélangeant, comme leurs illustres prédécesseurs ci dessus, les textes « canons » et des histoires personnelles, le tout dans un esprit chronologique.

 

Après deux douzaines de numéros, comme souvent sur des séries au long cours outre Atlantique, le personnel change. C’est Timothy Truman qui reprend le flambeau et écope finalement de Black Colossus.

Dans le soucis de situer Conan dans le temps et d’expliquer pourquoi on le retrouve à Khoraja, Truman dévellope des passages rajoutés au texte de base, notamment sur la vie du cimmérien au sein des mercenaires, sur l’avancée des troupes ennemies, sur la possession de Yasmela…

 

Bref on se retrouve avec une histoire de plus de 150 pages qui, si elle reprend la trame du texte de Howard, brode tellement qu’on a presque l’impression (pas désagréable cependant) de lire quelque chose d’assez différent.

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

 

Coté dessin c’est Tomas Giorello qui assure la partie, plutôt pas mal avec foison de détails et cases très remplies. Si son trait est assuré et expressif, c’est, des 3 versions, celui que j’aime le moins par son coté très comics mainstream (renforcé par la colo un peu pétante de José Villarubia)

 

 


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Nous nous intéresserons dans les jours à venir au second album de la nouvelle collection , signé Alary, afin de confirmer que celle ci s'annonce sous de bonnes auspices!

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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11 avril 2018 3 11 /04 /avril /2018 16:43

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA BOBINE D’ALFRED

 

 

C'est de qui ? Pitz et Ferdjoukh

 

 

La Couv':

 

La Bobine d'Alfred  Vs.  Moontide

 

Déjà croisés dans le coin? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

 

Une planche:

 

 

La Bobine d'Alfred  Vs.  Moontide

 

Ca donne Quoi ? L’histoire d’Hollywwod regorge de projets avortés, de désirs de cinéastes jamais aboutis et autres phantasmes de fans.

Pourquoi alors ne pas imaginer que le grand Hitchcock aurait lui aussi (et peut être après tout était-ce le cas ?!) eu un film secret qui n’aurait jamais vu le jour ?

 

C’est ce qu’a fait Malika Ferdjoukh, dans un roman jeunesse paru à l’Ecole des Loisirs qui vient de se voir adapté en BD par Nicolas Pitz.

 

On y suit Harry Bonnet, jeune garçon français parti aux states avec son père qui a été engagé par une star vieillissante pour être son cuisinier personnel.

 

De fil en aiguille le papa va également travailler la nuit sur un plateau de tournage entouré du plus grand secret. Secret que va percer Harry qui va découvrir que sir Alfred Hitchcock tourne et autoproduit une adaptation d’un roman de Barrie (l’auteur de Peter Pan) qu’aucun studio ne veut financer.

Notre amateur de cinéma en culotte courte va dérober la seule bobine existante des scènes déjà tournées afin de la visionner, quitte à déclencher des réactions en série auxquelles il ne s’attendait pas !

 

Ajoutez à cela un zeste d’intrigue policière, une amourette de jeunesse, des références cinéphiles réjouissantes et vous obtiendrez une œuvre très fraiche qui devrait beaucoup plaire aux amateurs de 7°Art classique.

 

Si je ne devais ajouter qu’un bémol à cet enthousiasme il concernerait la partie graphique dont je n’aie pas été toujours trop fan mais rien qui ne soit venu gâcher le plaisir de la lecture cela dit !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : MOONTIDE

 

 

C'est de qui ? D. Buttolph

 

 

La Couv':

 

La Bobine d'Alfred  Vs.  Moontide

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Moontide film censé servir de tremplin à la carrière Outre Atlantique de Gabin, part sur de mauvaises bases avec la défection de Fritz Lang derrière la caméra (en cause une certaine Marlène Dietrich) après quelques jours de tournage.

Le scénario fait la part belle au mélodrame romantico-glauque, permettant à Buttolph de pondre l’un de ces scores très formaté dont il a le secret ; l’homme a produit près de 50 B.O en dix ans à Hollywood.

 

Il applique les formules classiques en cours à l’époque, instaurées plus ou moins par les grands noms de la discipline - et adaptées pour des orchestres plus modestes, essentiellement composés de sections de cuivres et de cordes – efficaces coté ambiances et des sentiments faciles.

 

Une musique surannée mais très canon qui évoque bien le Hollywood de l’âge d’or et fait donc son petit effet avec la Bobine d’Alfred.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

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