10 juillet 2019 3 10 /07 /juillet /2019 08:36

 

Nous sommes mercredi et en plus c'est "les grandes vacances" pour nos chères têtes blondes, voici donc la chronique  d'un - très bon!- titre "jeunesse"(mais pas que) qui sort aujourd'hui!

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE ROI SINGE

 

 

C'est de qui ? Chaiko

 

 

La Couv':

 

Un singe divin  /  Le Roi Singe  VS.  Legend of the Mountain

 

Déjà rencontré chez B.O BD? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Kramiek

 

 

Une planche:

 

Un singe divin  /  Le Roi Singe  VS.  Legend of the Mountain

 

Ca donne Quoi ? Un jeune singe sorti d’un rocher devient roi de son peuple après avoir réussi une épreuve. Mais non content de son état royal le voilà qui va partir en quête de l’immortalité, d’une arme magique ou encore d’une reconnaissance divine !

Et peu importe si en chemin il doit froisser l’égo de dieux, créatures monstrueuses et autres combattants légendaires !

 

Après avoir repris avec brio le flambeau de la Chronique des immortels et illustré Shayne la nouvelle série fantasy de Desberg, l’artiste chinois Chaiko se lance en tant qu’auteur complet sur cette adaptation fort réussie d’une légende orientale classique très célèbre.

 

Outre son trait semi réaliste toujours très soigné, magnifiquement rehaussé de la palette de couleur dont il a le secret, Chaiko livre un récit plein de rebondissements, d’action  et d’humour, aux protagonistes hauts en couleurs (mention spéciale à la distribution anthropomorphe).

 

Le premier tome d’une trilogie ouvertement intergénérationnelle.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LEGEND OF THE MOUNTAIN

 

 

C'est de qui ? Ta Chiang Wu

 

 

La Couv':

 

Un singe divin  /  Le Roi Singe  VS.  Legend of the Mountain

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Même si vous ne goutez que peu les films de sabre d’époque, Legend of the Mountain a de quoi vous séduire. Ne serait-ce que parce que…ce n’est pas un film de sabre. En effet, l’intrigue –la quête d’un canon bouddhiste-  mettant en scène diverses factions surnaturelles, les séquences chorégraphiées de combat sont ici remplacées par des scènes quasi psychédéliques d’effets spéciaux de sorcellerie surréaliste.

 

La B.O du film, de fait, emprunte elle à de multiples genres, à commencer par le fantastique avec force électroniques qui viennent s’intercaler entre des passages plus traditionnels à la flute et aux cordes folkloriques, voire à des morceaux aux longs breaks de percussions diablement efficaces.

 

Cet ensemble chamarré, où l’occident s’invite parfois via un arrangement mélodique, une phrase moins modale et des thématiques dignes de la Hammer, et où l’influence de la décennie qui s’achève –les années 70 – est assez nette, ne cesse de surprendre son auditeur.

Via sa couleur nettement orientale cependant c’était une musique tout trouvée pour ce premier volet du Roi Singe.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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3 juillet 2019 3 03 /07 /juillet /2019 07:44

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONAN LE CIMMERIEN. CHIMERES DANS LA CLARTE LUNAIRE.

 

 

C'est de qui ? V. Augustin

 

 

La Couv':

 

Sâches Ô Prince... / Conan Le Cimmérien. Chimères de fer dans la clarté lunaire.

 

Déjà lue chez nous? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche:

 

Sâches Ô Prince... / Conan Le Cimmérien. Chimères de fer dans la clarté lunaire.

 

Ca donne Quoi ? Défait par l'armée d'Hyrkanie, Conan est le seul survivant de sa bande de mercenaires mais l'occasion lui est donnée de se venger quand il tombe sur le roi qui dirigeait les troupes ennemies.

Notre barbare fait d'une pierre deux coups puisqu'en trucidant le souverain il sauve une jeune femme qu'il va prendre sous son aile. Les voilà en fuite sur la Mer de Vilayet, ils accostent bientôt sur une île où se tapit un ennemi aussi énigmatique qu'invisible. Réfugiés dans un temple en ruines, nos deux héros vont réaliser qu'il abrite un mal antédiluvien dont ils n'échappent que pour tomber sur un équipage de pirates.

 

Vous l'aurez compris, cette aventure de Conan est une suite de situations périlleuses pour notre barbare qui ne cesse de tomber de Charybde en Scilla, accompagné d'un personnage féminin moins « faire valoir » qu'à l'accoutumée puisque c'est même elle qui sauvera la mise au cimmérien à un moment.

 

Sâches Ô Prince... / Conan Le Cimmérien. Chimères de fer dans la clarté lunaire.

 

Si, je dois l'avouer, à l'annonce de la collection d’adaptations chez Glénat j'étais un peu frileux, au fur et à mesure des parutions mes craintes se sont bien dissipées.

 

L 'album de Virginie Augustin se place dans le trio de tête des réussites que sont La Fille du Géant de Gel et La Reine de la Côte Noire.

Augustin avec ses décors à couper le souffle, son découpage dynamique et ses personnages racés, se place dans la droite lignée des illustres prédécesseurs qui se sont frottés au héros d'Howard, de Buscema à Nord, capturant la sauvagerie du texte d'origine et en rendant avec talent l'ambiance de fantasy et d'aventure.

 

Allez si je devais émettre une toute petite réserve sur l'album ce serait peut être certaines variations du visage de Conan qui le rendent parfois assez différent d'une case à l'autre ; détail qui n'a pas pour autant entamé le plaisir de la redécouverte de cette histoire !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : VIKING WOMEN AND THE SERPENT

 

 

C'est de qui ? A. Glasser

 

 

La Couv':

 

Sâches Ô Prince... / Conan Le Cimmérien. Chimères de fer dans la clarté lunaire.

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Roger Corman, derrière sa réputation de réalisateur/producteur de séries B fauchées à la chaîne, avait néanmoins un véritable amour du 7° Art (il distribuera par exemple certains films de la Nouvelle Vague ou du cinéma expressionniste italien) et un savoir faire évident quand on voit ce qu'il était capable de faire avec fort peu de moyens et en un temps record.

 

S'il a peu ou prou touché à tous les genres le fantastique reste son domaine de prédilection et la fantasy est un de ceux dans lequel il a le moins oeuvré.

On constatera, à la vision de ce Viking Women, que ce n'est pas plus mal et on comprendra qu'il n'est pas voulu renouveler l'expérience.

 

En effet malgré un pitch intéressant et des croquis préparatoires ambitieux, le résultat sera assez catastrophique, en passant du jeu d'acteur quasi amateur aux décors extérieurs cheap au possible, il ne reste quasiment rien à sauver de ce long métrage (heureusement assez court en réalité) si ce n'est la musique de Glasser, qui remplace ici Ronald Stein compositeur attitré de Corman.

 

Glasser qui a derrière lui une solide carrière dans la fantasy et l'horreur bis se démène comme il peut pour sauver le film du ridicule complet avec des thèmes inventifs et épiques qui alternent avec des passages bien plus sombres aux cuivres grondants, le totu bien rendus par un orchestre réduit.

 

 

 

 

 

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22 juin 2019 6 22 /06 /juin /2019 12:50
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  QUARANTE CERCUEILS

 

 

C'est de qui ? Jok & Santullo

 

 

La Couv':

 

En mer avec...Dracula!  / 40 Cercueils  Vs.  The Crater Lake Monster

 

Déjà lus sur B.O BD? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Une planche:

 

En mer avec...Dracula!  / 40 Cercueils  Vs.  The Crater Lake Monster

 

Ca donne Quoi ? Le Dracula de Bram Stoker est un roman épistolaire, composé exclusivement d’extraits de journaux intimes, de correspondances et autres rapports médicaux. Si certaines parties sont plutôt bien dévelloppées, d’autres sont plus survolées.

C’est notamment le cas du voyage du Comte entre le continent et l’Angleterre à bord du Demeter qui est raconté par le biais du journal de bord du commandant.

 

Les auteurs de Quarante Cercueils ont décidés de raconter plus en détail ce passage durant lequel les marins vont vivre un véritable enfer et succomber les uns après les autres à la soif sanguinaire du vampire.

 

Huis clos par excellence (allez d’accord avec l’île déserte et le vaisseau perdu dans l’espace) le navire en pleine tempête (crée par le Comte en personne) donne à Jok l’opportunité de faire montre de son talent.

Dans des tons sombres, le dessinateur livre des planches très gothiques, aux cadrages pensés pour rendre l’angoisse de la situation à bord du Déméter.

 

Un ajout original à un monument de la littérature fantastique !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE CRATER LAKE MONSTER

 

 

C'est de qui ? W. Zens

 

 

La Couv':

 

En mer avec...Dracula!  / 40 Cercueils  Vs.  The Crater Lake Monster

 

Déjà croisé dans le coin? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Ah les bonnes vieilles sériez Z en stop motion des années 50 à 70, quelle naïveté, quelle mélancolie… sauf que dans le cas du film ici présent non ; c’est juste un navet où quasi rien n’est à sauver si ce n’est la musique de Zens.

 

Véritable couteau suisse du cinéma bis américain de son époque, Zens a tenu tous les postes ou presque : réalisateur, scénariste, producteur, caméraman et, last but not least, compositeur.

 

Sur The Crater Lake Monster c’est la seule casquette qu’il porte et c’est pas plus mal. Sa partition est assez lambda, dans la tradition du genre avec des pistes tout de même bien gratinées coté action et épouvante où, sur un orchestre réduit, il place des effets électroniques étranges voire impromptus.

 

Juste ce qu’il faut d’horreur surannée pour le voyage mouvementé du Déméter version Jok et Santullo.

 

 

 

 

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17 juin 2019 1 17 /06 /juin /2019 13:39

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE RAPPORT W. INFILTRE A AUSCHWITZ.

 

 

C'est de qui ? G. Nocq

 

 

La Couv':

 

 

Infiltré en enfer  /  Le Rapport W  Vs.  The Leftovers

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Daniel Maghen

 

 

Une planche:

 

 

Infiltré en enfer  /  Le Rapport W  Vs.  The Leftovers

 

Ca donne Quoi ? Automne 1940, sous une fausse identité, Witold Pilecki, agent secret polonais, se fait interner dans le camp de concentration d’Auschwitz afin d’y préparer une insurrection.

 

On retrouve l’auteur de l’étonnant Capitaine Tikhomiroff pour cette glaçante histoire vraie, racontée sans pathos, à la manière d’un récit d’espionnage mais empreint d’une émotion palpable.

 

Le héros décrit avec une précision qui fait froid dans le dos les conditions inhumaines des prisonniers du camp de concentration et ses multiples stratagèmes pour mener à bien sa mission qui, au final, n’aboutira hélas pas mais permettra à Pilecki de ressortir vivant de ce véritable enfer sur terre.

 

Le style graphique de Nocq, tout à la main, avec une subtile alternance d’ambiances à la peinture, impressionne là encore de par la force de sa retranscription picturale.

Un auteur complet décidément aussi à part qu’à suivre !

 

Infiltré en enfer  /  Le Rapport W  Vs.  The Leftovers

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE LEFTOVERS

 

 

C'est de qui ? M. Richter

 

 

La Couv':

 

Infiltré en enfer  /  Le Rapport W  Vs.  The Leftovers

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Comme disait le grand lalo Schifrin la réussite d'un film tient à 70% sur sa B.O.

Les compositions de Max Richter pour le cinéma et les séries télé, amènent de l'eau au moulin de cette affirmation tant le style orchestral du germano-britanique, biberonné autant au classique qu'à l'électro, apporte une vraie valeur ajoutée aux images.

 

Sur The Leftovers il emploie une technique de musique répétitive datant du XVIII° siècle, déclinée à plusieurs reprises tout au long du score avec un effet de leitmotiv enté^tant voire hypnotique.

Richter sait ménager ses respiration et ses silences, est adepte de l'alternance majeur/mineur et du « less is more » toutes ces composantes donnent à The Leftovers une vraie personnalité et une atmosphère aussi oppressante qu'elle peut être mélancolique.

 

La musique a parfois crée un certain décalage avec les pages du Rapport W mais s'est révélée fort intéressante.

 

 

 

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 07:10

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L’EPEE SACREE

 

 

C'est de qui ? Rodriguez.

 

 

La Couv':

 

Recyclage épique  /  L' Epée Sacrée  Vs.  Morrowind

 

Déjà lu dans le coin? Oui.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

 

Une planche:

 

Recyclage épique  /  L' Epée Sacrée  Vs.  Morrowind

 

Ca donne Quoi ? Le dessinateur derrière l’excellent Locke & Key s’empare de la légende arthurienne et l’adapte à la sauce futuriste  dans cette quête initiatique menée par une jeune femme au prénom prédestinée d’Avalon.

 

Il met Merlin sur une sorte de Harley Davidson, fait élever son élue par des tigres à dents de sabres dotés de la parole et lui accole un trio inattendu de champions dysfonctionnels, transfuges bancals des chevaliers de la table ronde, pour aller retrouver une épée légendaire (Excalibur pour ceux qui ne suivent déjà plus).

 

Une fois l’héroïne armée notre troupe se retrouve au beau milieu d’une guerre sanglante entre race pour la suprématie du coin. Heureusement, les héros vont remettre les pendules à l’heure.

 

Voilà du divertissement qui ne se rend pas la tête, bénéficie d’un graphisme très réussi, voire époustouflant par moment (les scènes de batailles entre autre) pour lequel Rodriguez (pas mal aidé par la colorisation de Kindzierski) délaisse un peu le coté réaliste de la série citée plus haut, pour s’aventurer sur les terres de gens comme Moebius ou le P. Criag Russell des débuts (ses adaptations d’Elric entre autre).

 

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MORROWIND

 

 

C'est de qui ? J. Soule

 

 

La Couv':

 

Recyclage épique  /  L' Epée Sacrée  Vs.  Morrowind

 

 

Déjà entendu sur le site? Probable

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Certains compositeurs n’arriveront jamais a percer sur grand écran, et ce nonobstant leur talent et leur réussite dans un autre domaine.

 

C’est du moins ce que doit se dire Jérémy Soule, spécialiste de la B.O de jeux vidéos à succès (il a quelques franchises à son tableau de chasse, de Baldur’s Gate à Harry Potter en passant par la série qui nous intéresse aujourd’hui : The Elder Scrolls.

Arrivé sur l’aventure en 2002, pour le second volet de la saga vidéo ludique (celui choisi pour cette lecture), il a ensuite mis en musique tous les suivants jusqu’à la version on line d’il y a quelques années

A l’écoute de ce score fourni, aux pistes balayant un large éventail d’ambiances, on se dit que les compositions de Soule n’ont pas grand-chose à envier à celle d’un James Newton Howard ou d'un John Powell avec qui il partage un sens de la composition oscillant entre underscoring dosé et débordements épiques (voire faciles mais ne crachons pas dans la soupe).

 

Toute la batterie des composants de la fantasy sont présents sur la B.O de Morrowind, avec des chœurs bien utilisés et une harpe plus rare mai d’autant plus efficace.

 

De la B.O certes un rien calibrée mais qui va bien avec le mash-up de Rodriguez.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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