9 janvier 2020 4 09 /01 /janvier /2020 09:46
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? NICOLAS LE FLOCH. L’HOMME AU VENTRE DE PLOMB.

 

 

C'est de qui ? Dobbs & Chaiko

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur le premier il y a peu.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Épineuse affaire pour notre commissaire Le Floch que ce cadavre retrouvé dans une chambre fermée, fils aîné d’une famille aristocratique  proche du trône dont il  faut éviter de  froisser le père.

Et quand il s’avère que le soi-disant suicide est en fait un meurtre lugubre (le cadavre est rempli de plomb fondu !), que le défunt était peut être impliqué dans un complot contre la couronne et que d’autres membres de la famille rencontrent à leur tour leur créateur, Nicolas sent qu’il va falloir jouer serré !

 

Si j’avais mis pas mal de temps à sauter le pas du premier album, ses qualités ont fait que je n’ai pas hésité un instant à la sortie du second. Dobbs, scénariste aussi chevronné que varié, a choisi d’adapter les romans d’origine dans leur ordre chronologique ce qui est une bonne chose à mon sens.

Pour avoir tenté la série télévisée, à laquelle je reconnais des efforts manifestes coté décors et reconstitution historique en général, je l’ai trouvé bien moins convaincante que la version BD qui d’ailleurs, grâce au talent de Chaiko, n’a rien à lui envier coté visuels (si toutefois l’on peut se permettre telle comparaison), l’artiste étant aussi à l’aise dans le Paris du XVIII° siècel que ce qu’il l’était, par exemple, dans la jungle chinoise.

 

J’espère sincèrement que le succès sera au rendez-vous de cette adaptation des plus réussie et que l’on aura l’occasion de savourer d’autres aventures du commissaire Le Floch !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE SPY

 

 

C'est de qui ? R. Keunen

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Au moins une fois je dirais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si vous venez souvent sur B.O BD vous savez que les grands écarts entre musique et albums de BD ne nous impressionnent pas, certains couples se révélant même étonnamment raccords malgré les différences, par exemple, de sujet ou d’époque.

C’est de cette dernière qu’il s’agit donc ici, puisque The Spy est un film tiré d’une histoire vraie se déroulant durant la Seconde Guerre Mondiale.

 

Ralf Keunen, compositeur belge qui malgré une incursion aux States il y a une poignée d’années, a du mal à se faire connaître à l’international, et ce malgré un talent musical manifeste, a privilégié ici les instruments acoustiques et expérimente sur le piano en détournant l’instrument de façon aussi ingénieuse qu’efficace.

 

Qu’il pince les cordes intérieures à la manière d’une harpe ou étouffe mécaniquement les notes jouées, ses thèmes gagnent en originalité et en en puissance évocatrice.

L’ensemble de la B.O est assez sobre néanmoins avec un net penchant pour la mélancolie et le suspense, via les cordes notamment, ce qui ne pouvait pas mieux tomber pour cette seconde aventure en BD des enquêtes de Nicolas Le Floch.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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26 décembre 2019 4 26 /12 /décembre /2019 08:41

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  NICOLAS LE FLOCH. L'ENIGME DES BLANCS MANTEAUX

 

 

C'est de qui ? Dobbs et Chaiko

 

 

La Couv':

 

L' enquêteur et la sorcière  /  Nicolas Le Floch  Vs.  La Strega

 

 

Déjà croisés chez B.O BD? Oui, les deux, et Chaiko il y  a peu d'ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

L' enquêteur et la sorcière  /  Nicolas Le Floch  Vs.  La Strega

 

 

Ca donne Quoi ? Après les romans et le petit écran, les enquêtes de Nicolas Le Floch, policier évoluant  au XVIII° siècle, débarquent en BD.

 

C'est sous la plume de Dobbs, scénariste touche à tout s'il en est, que notre héros, fraîchement arrivé dans la capitale, se retrouve à rechercher un commissaire disparu, affaire qui va lever un lièvre délicat puisque Le Floch se retrouve à enquêter sur la corruption et les perversions de gens hauts placés.

 

Si je ne connais pas l'oeuvre originale j'ai été emballé par l'atmosphère de ce premier album de la version en BD qui est une réussite à bien des points : le scénario – si parfois un peu abrupt dans ses enchaînements - est prenant avec un suspense tendu justement dosé et le dessin réaliste de Chaiko toujours aussi bon, avec des tons bien adaptés au Paris de l'époque.

 

Un héros charismatique qui connaît là une troisième vie qui, espérons, le, sera longue !

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LA STREGA

 

 

C'est de qui ? J. Goldsmith

 

 

La Couv':

 

L' enquêteur et la sorcière  /  Nicolas Le Floch  Vs.  La Strega

 

Déjà entendu dans le coin? Fort souvent, en même temps c’est Goldsmith !

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? La Strega (la sorcière pour nos lecteurs qui n’auraient pas pris italien seconde langue au collège) est un des seuls épisodes de la série d’anthologie Boris Karloff Thriller qui ne soit pas –clairement – contemporain (comprenez contemporain de l’époque de diffusion, le début des années 60).

 

Jerry Goldsmith, qui vient de faire ses armes sur The Twilight Zone, aux côtés de prestigieux camarades comme Bernard Herrmann ou Franz Waxman, est ic seul en charge des scores des épisodes.

 

Véritable bac à sable lui permettant, dans la mesure des moyens matériels et de temps impartis, de développer des idées mélodiques déjà fort intéressantes, celui qui deviendra l’un des plus grands noms de la profession s’en donne à cœur joie pour évoquer la peur, le suspense, mais aussi des passages plus illustratifs de « remplissage » adaptés aux divers scénarios.

 

Sur cette Strega, qui prouve déjà qu’Ursulla Andress était une aussi belle femme que piètre comédienne, Goldsmith varie les ambiances avec assez peu de répit entre les plages de tension où les cordes sont à l’honneur.

 

Les thèmes plus légers vont bien avec les rares scènes de ce premier tome de Nicolas Le Floch où notre héros évolue dans la maison close, pour le reste c’est certes fort sombre, avec un hautbois original de ci de là, et ça fait une bande son aussi ténébreuse que l’enquête du jeune policier !

 

 

 

 

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15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 19:41

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONAN LE BARBARE. VIE ET MORT DE CONAN.

 

 

C'est de qui ? Aaron, Asrar & Zaffino.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Aaron

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un champ de bataille. Le roi Conan, vieillissant mais toujours sauvage sous sa couronne, se retrouve face à une malédiction de sa jeunesse revenue le hanter ; celle d’une sorcière qui avait, grâce au sang du cimmérien, tenté d’invoquer un démon.

 

On croise donc notre barbare à différentes époques de sa vie, tantôt au fin fond de la jungle picte où il doit affronter des serpents géants, tantôt sur un navire où l’équipage a été victime d’une antique malédiction liée à un artefact magique et où il tente de survivre à des créatures monstrueuses, tantôt encore, roi blasé d’Aquilonie, se transformant en justicier masqué (si, si !) la nuit.

 

Décidément le héros de Robert Howard n’aura jamais été aussi sous les projecteurs qu’en cette année. Alors que de ce coté de l’Atlantique une série de one shots chez Glénat propose des adaptations des nouvelles de l’auteur par des duos d’artistes qui font un sacré boulot, Marvel, aux states, a lancé deux séries parallèles.

 

Outre un Savage Sword of Conan, ce Conan le Barbare réunit Jason Aaron et Mahmud Asrar qui, n’ayons pas peur des mots, sont –pour les connaisseurs - un peu la dream team que l’on pouvait espérer pour cette reprise.

 

 

Aaron, qui, avant de bosser sur du super héros, avait débuté avec The Other Side et, surtout, l’excellent Scalped, a tout a fait saisi l’esprit des aventures de Conan et livre des histoires qui, tout en restant fort classiques, dans l’ambiance des récits de Howard, s’enrichissent d’un fil conducteur chronologique intéressant et inédit (ici en tout cas, c’est un peu la marque de fabrique du scénariste).

 

Mahmud Asrar, tout comme Aaron, est de son propre aveu un fan de la première heure des aventures du cimmérien. Pour son premier boulot en dehors des grosses franchises Marvel, le dessinateur convainc bien, avec un trait dans la lignée de celui de Cary Nord (l’un de ses prédécesseurs sur Conan) mais dans un style plus détaillé qui n’est parfois pas sans faire penser à celui de Gérald Parel.

 

Ce Conan le Barbare commence donc sous de bons auspices, les amateurs du personnage apprécieront, espérons que l’équipe créative restera inspirée.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BEASTMASTER 2

 

 

C'est de qui ? R. Folk

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après les résultats plutôt encourageants d’un premier volet intéressant à plus d’un titre –mais bénéficiant de l’effet du Conan Le Barbare de Milius- un second Beastmaster est mis en chantier, avec l’option « voyage dans le temps et l’espace pour jouer sur le décalage ultime » qui, pourtant, est souvent synonyme de ratage (au hasard : la suite de Prédator, Aliens Vs Cowboys, Retour vers le futur 3,…).

 

Robert Folk, dont le palmarès compte quand même 7 Police Academy (oui ils en ont fait 7, moi aussi ça m’a interpellé !) a la tâche plutôt ingrate de succéder à Lee Holridge, responsable de la B.O du premier Dar.

 

Eh bien, contre toute attente, le compositeur s’en sort avec les honneurs via un score symphonique de haut vol à l’héroïsme grandiloquent bon ton qui emprunte autant aux grands films d’aventures qu’aux canons de la fantasy, le Conan de Poledouris en tête.

 

A grand renforts de cuivres, avec des percussions pleine d’allant, Folk évite l’écueil des synthétiseurs, option qui aurait été compréhensible vu le contexte de cette suite improbable.

 

Peut-être un brin old school et emballée pour certains passage de ce tte nouvelle mouture des aventures du barbare, la musique de Beastmaster 2 n’en fait pas moins le job, sans soucis.

 

 

 

 

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14 décembre 2019 6 14 /12 /décembre /2019 13:51

Un week end dédié au plus célèbre des barbares avec des visions aussi originales qu'éloignées des aventures du cimmérien:

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONAN LA CIMMERIEN. LE PEUPLE DU CERCLE NOIR

 

 

C'est de qui ? Runberg & Park

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site?Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Conan, alors chef d'une troupe de guerriers tribaux dont une poignée a été capturée par l'armée de Vendhya, se retrouve victime d'un chantage de la part de la jeune reine du royaume qui veut forcer le Cimmérien à traquer les responsables de la mort de son frère.

Mais personne ne peut se jouer du barbare et ce dernier kidnappe la souveraine afin de l'échanger contre la vie de ses hommes. Mais personne n'est au courant que la servante de la reine et le sorcier du palais tirent les ficelles de ce complot tortueux et alors que les pièces de l'échiquier se multiplient, la situation devient explosive.

 

Si le trait du coréen Jae Kwang Park est aussi accrocheur que détaillé- on sent d'ailleurs l'influence de son maître le virtuose Kim Jung Gi- je dois vous avouer que sa vision de Conan m' a parfois gêné, sur certaines scènes j'avais un peu l'impression de voir un personnage tiré d'un épisode de Dragon Ball.

 

 

Ce bémol mis à part ce huitième tome de la collection Glénat ne démérite pas à coté des précédents, loin de là, et l'on sent que le texte choisi par Sylvain Runberg est un des plus riches produits par Howard.

Les personnages féminins y ont pris de l'épaisseur et ne sont plus que de simples faire valoir sexy (bien que de coté là elles soient toujours fort bien pourvues!), les ennemis sont multiples et imposants et le background exotique dépayse.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE DRAGON PRINCE SEASON 3

 

 

C'est de qui ? F. Wiedman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? La série de fantasy animée Netflix rencontre un succès mérité et, à mesure que l'intrigue et les personnages s’épaississent, les thématiques et l'ambiance s'en ressentent favorablement.

Ainsi, pour cette saison 3, fraîchement sortie sur la chaîne de streaming, Frederic Wiedman a eu l'occasion de proposer des thèmes plus matures, où il développe l'aspect épique et romantique mais aussi l'omniprésence du suspense des scénarios.

 

Après s'être fait les dents sur une paire de films d'animation de chez DC Comics (dont le Gotham by Gaslight) et d'un cinquième (!!) volet du Roi Scorpion, le compositeur d'origine allemande élargit sa palette musicale avec une mise en avant d'un violon celtique et d'un violoncelle respectivement pour les pistes dédiées aux héros et aux méchants.

Le duduk, originalité des deux précédents scores, est toujours là, tout comme le piano mais au sein d'un ensemble plus large.

 

L'orchestration est aussi plus ambitieuse avec des arrangements dignes des meilleurs long métrages de cinéma du genre.

Si quelques passages paraîtront trop « gentils » sur ce huitième tome de la collection Conan, le reste de la galette a la puissance d'évocation requise, sans soucis.

 

 

 

 

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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 07:09

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BUYAN L'ILE DES MORTS

 

 

C'est de qui ? Etxeberria, Trueba.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Non.

 

 

C’est édité chez qui ? Akiléos

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la Russie du XIII° Siècle, alors que Alexandre Nevski lutte d'un coté contre les chevaliers teutoniques et de l'autre contre la Horde de Batu Khan, un chasseur nomade dont l'épouse a été assassinée dans l'attaque de son village, cherche à se rendre sur l'Ile des Morts accompagné de son imposant chien blanc.

Sur sa route il va croiser un étrange troubadour qui va l'accompagner dans sa quête.

 

Album dépaysant de par l'époque évoquée, et son background géopolitique Buyan L'Ile des Morts, présente des protagonistes marquants, héros vivant leur histoire avec un petit h au sein de celle avec un grand, on se laisse emporter avec eux dans les paysages enneigés des toundras russes originalement rendu par le trait atypique et anguleux de Aritz Trueba.

 

Ce qui pourra surprendre c'est l'intervention du fantastique vers la fin du récit qui fait quelque peu basculer ce dernier dans l'onirique, alors qu'on aurait plutôt pu s'attendre à un développement (sur plusieurs tomes?) de la situation historique.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :HIS DARK MATERIALS

 

 

C'est de qui ? Lorne Bafle

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? On pouvait redouter que confier la B.O de l'adaptation des romans de Pullman en série tv à un des élèves les moins doués de Hans Zimmer (bon pas qu'il y en ait de particulièrement doués mais passons) soit une fausse bonne idée.

Pourtant, je ne sais pas si c'est l'expérience aidant ou la nature du projet mais Bafle m'a agréablement surpris sur ce coup là (bien plus que la dite série TV d'ailleurs que j'ai trouvé bien « sage »). Plutôt que de suivre à la trace son peu subtil mentor, le compositeur lorgne plutôt du coté de Goldsmith et de Newton Howard, empruntant le sens symphonique du premier sur lequel il adapte les tics minimalistes du second.

 

Si le maître mot est tout de même le fantastique bon ton (comprendre « à la Disney ») le compositeur propose quelques passages plus sombres où le suspense est palpable. Si l'on regrettera l'utilisation de l'électronique de ci de là, pas toujours agréable comparé au reste de l'orchestration, on ne va pas non plus cracher dans la soupe et apprécier cette évolution salvatrice qui, d'ailleurs, est de bon aloi avec le one-shot du jour !

 

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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