LA BD:
C'est quoi ? KING KONG
C'est de qui ? Piquemal & Blain
La Couv':

Déjà croisés sur le site? Oui pour Blain.
Une planche:

Ca donne Quoi ? Les plus âgés de nos lecteurs se souviennent probablement des Livres Disques 45 tours des années 70/80 qui reprenaient de grands récits, notamment de chez Disney et les proposaient en version abrégée, narrée par des grands comédiens de l’époque.

Pour ceux qui voudraient savoir à quoi ça pouvait ressembler, il s’avère que Youtube propose une foultitude de versions, par exemple :
Si j’évoque ces antiquités c’est parce que la lecture de ce nouveau King Kong m’a beaucoup fait penser à ces « digest » d’œuvres. En effet, dans ce petit album cartonné, Michel Piquemal, auteur jeunesse, tire la substantifique moelle du scénario d’origine, qui date du film de 1933, et la rend en quelques dizaines de pages avec beaucoup de fidélité mais, forcément, quelques raccourcis.
Si c’est un bon moyen de faire découvrir l’histoire aux plus jeunes (expérience tentée avec succès chez nous) pour moi le véritable attrait de ce livre réside dans sa partie graphique, signée Christophe Blain.

Dans son style personnel si particulier (et du coup moins réaliste que sur la –bonne-reprise de Blueberry), Blain illustre de fort belles manières les scènes marquantes de l’intrigue, ponctuant des grandes images ténébreuses par des touches de couleurs fauves et ou fugaces d’un effet saisissant.
Au milieu de superbes dessins en pleines pages, l’artiste propose quelques planches qui font plus BD traditionnelle (comprendre : gaufrier avec cases) qui font grandement regretter qu’il n’ait pas choisi de faire de ce King Kong une vrai version en Bande dessinée qui aurait rendu justice au mythe de façon magistrale
LA MUSIQUE:
C'est quoi : LEGEND OF THE WEREWOLF
C'est de qui ? H. Robinson
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Dans la pléthore de films sur le monstre du loup garou, celui-ci fait clairement partie de la catégorie des outsiders. Si son scénariste s’était déjà approché de la bête une quinzaine d’années auparavant chez la Hammer, il semble tout de même moins inspiré ici et le film ne connaîtra les salles obscures qu’en Angleterre, et encore grâce à la présence au générique du grand Peter Cushing qui à l’époque enfilait les séries B de genre (Star Wars n’arrivera que deux ans plus tard pour redorer le blason de l'acteur).
Un aspect positif du film à mon goût est sa musique qui, contrairement à la mode naissante dans le milieu, se révèle d’un classicisme bon ton, juste milieu entre les B.O du studio suscitée (la Hammer pour ceux qui ne suivent plus) et la vague naissante du nouveau cinéma fantastique.
Harry Robinson qui vient de se frapper une dizaine de longs de la Hammer utilise une section de cordes tantôt hystériques tantôt romantiques, une poignée de cuivres jouant plutôt dans le graves et, pour le côté original, une flute et un clavier qu’il fait un peu sonner comme une orgue d’église.
Le résultat est certes assez passe partout mais l’ambiance de suspense surannée qui s’en dégage convient tout à fait à cette relecture de King Kong.
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Une Chronique de Fab