19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 07:27

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONAN LE CIMMERIEN. LES CLOUS ROUGES.

 

 

C'est de qui ? Hautière, Vatine & Cassegrain.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les Clous Rouges est la dernière histoire du cimmérien qu’écrira Howard ; c’est également – du propre aveu de l’auteur comme le rappelle Patrice Louinet dans sa postface- la plus chargée en érotisme et en scènes gore. C'est également la septième adaptation de la collection de chez Glénat qui, décidément, tient ses promesses.

 

On y retrouve notre barbare à la poursuite de Valéria, recherchée par la Fraternité, mais pas pour ramener la guerrière, au contraire, pour faire route (et plus si affinités !) avec elle.

Leur retrouvailles sont rapidement écourtées par l’arrivée d’une créature gigantesque, sorte de lézard dont Conan aura bien du mal à venir à bout.

 

Notre duo attérrit ensuite dans une immense ville complètement fermée du monde extérieur où ils vont bientôt découvrir les derniers survivants d’une civilisation dont les trois factions se livrent une guerre fratricide depuis des décennies.

 

 

Huis clos oppressant et sauvage, critique, une fois encore, de la nature humaine, Les Clous Rouges est ici plutôt bien adapté par un Régis Hautière assez loin de ses domaines habituels et, surtout, superbement mis en image par Didier Cassegrain, sur un storyboard de Vatine excusez du peu !- dont le trait si personnel, qui sait faire de la moindre institutrice une bombe sexuelle, donne une nouvelle identité graphique a ce classique de la fantasy.

 

Les indécrottables fans du Conan version comics d’antan (et ce malgré toute l’admiration que j’ai pour Barry Windsor Smith), auront peut être du mal à apprécier à sa juste valeur cette nouvelle version (comme ils en auront eu avec une autre réussite aux graphismes atypiques de cette collection : La Reine de la côte noire d’ Alary), mais c’est tant pis pour eux.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ON THE SHOULDERS OF GIANTS

 

 

C'est de qui ? P. Graham

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Des grands compositeurs classiques russes comme Prokofiev ou Moussorgski à leurs « élèves » de la musique de film du XX° siècle, Basil Poledouris et John Williams en tête, tous ont bien compris que la dimension épqiue, notament dans la fantasy, passait par les cuivres.

 

Peter Graham, qui s'est fait une spécialité dans l'écriture pour grands ensembles de cuivres, emprunte dans ce On the shoulders of giant, autant aux incontournables du genre dans le 7° Art qu'à ses compatriotes -contemporains ou non- voire aux romantiques allemands du siècle précédent.

 

Le résultat est pour le moins impressionnant sans jamais sonner barnum ; original dans le sens où certaines parties, que l'auditeur lambda s'attend à entendre jouer par d'autres tessitures, le sont exclusivement par les cuivres et résolument héroique malgré quelques thèmes plus posés.

 

Une musique toute aussi originale que l’appropriation de Conan par le trio d'auteurs responsables de cette version des Clous Rouges.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 09:58
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE FANTOME DE L’OPERA

 

 

C'est de qui ? Gaudin, Picaud.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Gaudin.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? L’Opéra Garnier est en émoi ! Alors que la salle vient d’être reprise par un nouveau duo de directeurs, ces derniers entendent bien faire fi des bruits qui courent sur la présence d’un fantôme au sein de l’opéra.

Pourtant, après qu’un technicien ait été retrouvé pendu et que d’autres évènements troublants se soient déroulés, force est de reconnaître que quelqu’un hante les lieux.

 

Le fantôme va jeter son dévolu sur une jeune cantatrice que seul l’amour et la détermination de l »élu de son cœur, le vicomte de Chagny, vont sauver des griffes du monstre…mais est-ce vraiment un monstre ?!

 

Troisième adaptation d’une aventure de Rouletabillle…qui n’en n’est en fait pas une ! En effet, si le Fantôme de l’Opéra est probablement l’œuvre la plus connue de Gaston Leroux, son personnage fétiche n’y apparaît pas.

Jean Charles Gaudin a su contourner ce point en faisant enquêter Rouletabllle sur l’affaire, bien des années après.

 

L’adaptation est fidèle et bien rythmée, le dessin, semi réaliste de Christophe Picaud assez classique est de bonne facture et rend bien l’atmosphère du Paris de l’époque, mais dans ce domaine j’avais cependant préféré la version de Christophe Gaultier parue il y a quelques années.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE GHOST

 

 

C'est de qui ? F. De Masi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? The Ghost, réinterprétation des Diaboliques de Clouzot version gothique, partage quelques éléments clés avec le Fantôme de l’Opéra : voix d’outre tombe, esprit vengeur, scènes chocs, victime de complot…

Réalisé au début des années 60, à l’époque où la Cinecitta connaît l’effervescence d’une bouteille de coca dans laquelle on aurait versé un tube de menthos, le film possède une B.O qui allie le savoir faire italien et l’efficacité des classiques de la Hammer, avec force glissandos de cordes et alternance de passages romantiques et de pistes dédiées à l’épouvante.

 

Notons que la paternité de la partition reste floue, en effet si le générique du film l’attribue à Franco Manino, une réédition tardive en cd affiche Francesco de Masi comme auteur.

Les compositeurs compatriotes ayant été de vrais stakhanovistes de la discipline et comptant des centaines de scores à leur actif (avec parfois des dizaines de réalisations en une seule année), il y a fort à parier qu’à un moment donné, même les deux intéressés auraient été bien incapables de dire s’ils avaient écrit cette B.O de série B honnête mais, reconnaissons le, assez passe-partout !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 08:47

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE BAL DES 12 PRINCESSES

 

 

C'est de qui ? M. Surducan

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Aventuriers de l'Etrange

 

 

Déjà lue chez nous ? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Seconde adaptation d'un conte de Grimm dans la très belle collection initiée par Les Aventuriers de l'Etrange, ce Bal des 12 Princesses nous conte l'histoire des douze filles d'un roi dont les souliers neufs, chaque matin, se retrouvaient en charpies ; ce qui avait la fâcheuse conséquence de condamner un ex-futur prince à mort !

Heureusement qu'arrive un jeune homme audacieux et futé qui va tenter de contrer le sort.

 

Maria Surducan, dont on avait pu apprécier le travail sur Au Coeur des Terres Ensorcelées, chez le même éditeur, adapte avec talent cette histoire fantastique au sens littéraire du terme, choisissant des constructions de planches qui s'affranchissent des schémas classiques et une mise en page des plus inventive, qui évoque à merveille l'ambiance onirico cauchemardesque de l'histoire.

 

Le tout toujours dans ce style à la croisée des genres, lorgnant sur l'illustration jeunesse, qui apporte un brin de fraîcheur au texte d'origine !

 

 

 

 

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LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi :LE SCEAU DU DRAGON 1. ARI.

 

 

C'est de qui ? Guttierez & Vicente

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez B.O BD? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Les Aventuriers de l'Etrange

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans le monde âpre de Niilak, battu par les neiges et la glace, un jeune homme téméraire se dresse contre les dragons et leurs écuyers Skyars afin d'en tuer un maximum.

S'il revend ensuite la viande de ses tueries aux Myrkirs, ennemis des chevaucheurs de dragons, il ne prend pas pour autant partie jusqu'à ce qu'un groupe de guerriers lui propose de les rejoindre, ce qu'il va faire afin de retrouver la seule écuyère qui lui ait résisté et arraché la main au passage.

 

Ce premier tome de fantasy axé jeunesse mais qui plaira sans aucun problèmes aux fans du genre, pose des bases solides pour un récit qui s'annonce épique.

Le background est riche et fouillé, les protagonistes assez développés pour que l'on s'y attache et, pour ne rien gâcher, le trait hybride de Vicente, que l'on avait découvert chez nous sur Et le village s'endort, donne une vraie personnalité à la série.

 

Une jolie surprise que cet album venu d'Espagne qui a plu à toute la famille B.O BD et dont on attend la suite avec impatience !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 08:33

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  NEZ DE CUIR

 

 

C'est de qui ? Terpant & Dufaux

 

 

La Couv':

 

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Déjà croisés sur le site? Dufaux oui, Terpant aussi je dirais.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Suite à une sanglante bataille contre les troupes cosaques, Roger de Tainchebraye est défiguré à jamais.

Dorénavant il portera un masque qui lui vaudra le surnom de Nez de Cuir et qui ne l’empêchera pas, bien au contraire, de vivre une vie de libertin débauché et cynique.

Jusqu’à ce qu’il rencontre Judith de Rieuses, jeune femme pure et vraie dont il tombe amoureux, pour leur plus grand malheur à tous les deux.

 

Jean Dufaux trouve dans le texte de De la Varende terreau fertile à sa verve romantique, le background napoléonien permettant à Jacques Terpant de réaliser de superbes planches que ce soit dans les paysages bucoliques, les intérieurs riches ou encore une belle galerie de personnages.

 

On regrettera peut être que ce Barry Lyndon à la française n’ait pas plus de pages qui auraient donné plus de matière épique ou aventureuse mais on ne pourra reprocher aux auteurs d’avoir su faire souffler l’esprit passionné  du roman.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : JANE EYRE

 

 

C'est de qui ? D. Marianelli

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui une poignée de fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Je reste persuadé qu’aujourd’hui, peu de compositeurs ont réellement l’occasion de s’exprimer, de faire montre de leur talent, ceci du en grande partie au fait d’une production de plus en plus formatée qui attend des partitions lambda qui rentrent dans des carcans musicaux.

 

Heureusement Dario Marianelli, au fil d’une carrière parcourue de projets parfois risqués parfois balisés, a su développer une vraie identité d’écriture notamment sur des films où la romance est souvent le maître mot.

 

Sur cette récente adaptation du Jane Eyre de Charlotte Brönte, il livre une suite de thèmes aux tessitures riches, dominés par un violon soliste inspiré et, surtout, exploité sur une large échelle.

Marianelli retranscrit également l’aspect dramatique et gothique de l’histoire via l’intervention de la harpe et du piano ainsi que, dans une moindre mesure, les instruments à vents.

 

Si cette B.O sonne plus classique que certains des grands scores de son auteur (Agora, V pour Vendetta, …) il n’en possède pas moins cette classe romantique indéniable qui est la marque des grands.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 15:17

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES PESTIFERES

 

 

C'est de qui ? Scotto, Stoffel & Wambre.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu sur le site? Oui pour les scénaristes.

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Récit inachevé dont Pagnol avait raconté la fin à ses proches, Les Pestiférés, qui ne paraitra qu’après la mort de l’auteur provençal, narre l’épidémie de peste qui frappa la cité phocéenne au début du XVIII° siècle et la réaction d’un quartier sur les hauteurs dont les habitants vont décider de se retrancher dans leur partie de la ville puis, au fur et à mesure que la maladie s’étend aller jusqu’à se réfugier dans une grotte.

 

Tout à la fois témoignage historique romancé, étude de mœurs et parabole politique, Les Pestiférés nous fait découvrir une autre facette du talent de Pagnol, c’est une histoire dans la lignée de son Judas, pièce de théâtre peu connue mais très réussie.

L’auteur de Marius livre à nouveau une galerie de portraits attachants et hauts en couleurs, se gaussant des choix des hommes face à l’adversité, tirant à boulets rouges sur l’église et les puissants.

 

 

Les scénaristes, déjà responsables d’une poignée d’autres adaptations des œuvres de Pagnol, se sont bien approprié le texte et la narration est fidèle au style pagnolesque.

 

Coté graphismes, Samuel Wambre épate dans la retranscription graphique du Marseille de l’époque, on sent un gros travail de recherches en amont qui sert fort bien cet album généreux et original.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE QUIET MAN

 

 

C'est de qui ? V. Young

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quand on évoque le duo John Ford/John Wayne on pense immédiatement aux grands westerns qu’ils ont tournés ensemble.

Pourtant on ne pourrait en être plus éloigné sur cet Homme Tranquille qui voit un ex-boxeur (Wayne) quitter l’Amérique pour retourner s’installer en Irlande où il va tomber amoureux de la sœur de son rival.

 

Rôle à contre-emploi et scénario de bluette vont néanmoins donner un film généralement considéré parmi les meilleurs du réalisateur.

 

Ce dernier fait appel à son compositeur de Rio Grande pour la partie musicale.

 

L’ambiance bucolique et légère des compositions de Victor Young, imprégnée sans abus de folklore irlandais et de romance dans la lignée des classiques du genre, joue pour beaucoup dans la réussite du film.

Young, qui écrit pas moins de 10 scores cette année-là trouve là un terrain de jeu aussi inhabituel que réjouissant et l’on sent que le compositeur est à la fête.

 

Si les sujets des deux œuvres accolées ici semble lointain, leur mariage n’en n’a pas été mois réussi !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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