22 octobre 2020 4 22 /10 /octobre /2020 14:55

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE VAGABOND DES ETOILES 2

 

 

C'est de qui ? Riff Reb’s

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà lu sur le site? Oui, sur le précédent entre autre.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que son heure approche, Darrell Standing continue d’explorer ses existences antérieures, étranger à la souffrance de la camisole, au grand dam de ses geoliers.

Des laines de l’Ouest Américain où sa famille de pionniers  est trahie par des mormons, à une jeunesse d’esclave normand qui deviendra soldat romain assistant au supplice du christ, son voyage spatio-temporel est riche d’expériences et de souffrance et, au seuil de la mort, notre héros taciturne et dur à cuire, a vécu plus de vies que bien des hommes libres.

 

Second et dernier tome de la magistrale adaptation d’un roman de Jack London, moins connu que ses aventures enneigées mais tout aussi riche de leçons de sagesse.

Riff Reb’s a plus développé ici les flashbacks de son personnage, avec toujours des teintes dédiées aux époques et aux lieux, le tout avec un sens de la mise en page et de la narration qui force le respect.

Le Vagabond des Etoiles, dans un registre différent des précédentes adaptations de l’artiste, n’en n’est pas moins abouti et se savoure pleinement dans son intégralité.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : GALAXY OF TERROR

 

 

C'est de qui ? B. Schrader

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Avant de sombrer dans le tout électronique à base d’ordinateurs et autres claviers, Barry Schrader, déjà fort actif dans le domaine et défricheur s’il en est, se faisait les dents sur des séries B de genre.

Pour ce film de sf horrifique de troisième zone essayant, une paire d’années plus tard, tant bien que mal de marcher sur les plates-bandes d’Alien, il se fait plaisir en expérimentant toutes sortes de sonorités crées de toutes pièces via divers moyens acoustiques et électroniques.

 

Jouant à la fois sur le son diégétique des divers vaisseaux et machines du film, il rajoute des effets de réverb’ d’échos et autres distorsions aussi étranges que difficilement supportables parfois.

Néanmoins l’atmosphère générale est assez saisissante dans le malaise et la tension qu’elle provoque quasiment tout du long de cette B.O inclassable.

 

Si certains passages peuvent paraître plutôt incongrus avec cette suite du Vagabond des Etoiles, quelques pistes se révèlent assez savoureuses à la lecture, la transformant en expérience proche de ses séries tv d’anthologie d’antan.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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20 octobre 2020 2 20 /10 /octobre /2020 14:06

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SŒURS D’YS

 

 

C'est de qui ? M.T Anderson & J. Riou

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres.

 

 

Déjà croisés sur le site? Non.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? La reine magicienne d’Ys, fondatrice de la cité et gardienne de sa tranquillité, vient de mourir laissant un roi inconsolable et deux filles que la vie va bientôt séparer. L’un s’intéresse aux grimoires de sa mère et aux hommes, l’autre n’est qu’amour de la nature et sauvageonne jusqu’aux bouts des fourches de ses cheveux.

Bientôt c’est l’équilibre tout entier d’Ys la légendaire qui est menacé par l’arrivée des hommes et l’agressivité des créatures de la mer et les deux sœurs vont devoir faire face à leur destinée, liée à l’avenir de leur cité.

 

Si la légende d’Ys a déjà eu les honneurs du 9° art, jusqu’ici personne ne l’avait aussi bien abordée que le duo d’auteurs responsables de ce très bel album. Sang, sexe et drames familiaux sont le lot de cette riche (plus de 200 pages tout de même !) version du conte qui pourtant ne sombre jamais dans le (trop) démonstratif, utilisant ces ingrédients à juste dose pour aborder des thématiques plus profondes.

 

 

La forme est ici au service du fond avec un trait hybride qui emprunte aux codes de la BD jeunesse et de l’illustration classique le tout rehaussé par de fort belles couleurs qui mettent bien en valeur une narration intelligente et des compositions inventives.

 

Un bel album à ranger à coté d’autres réussite comme le Morgane de Fert & Kansara ou l’Age D’Or de Moreil et Pedrosa.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CONCERTO POUR VIOLON ET ORCHESTRE

 

 

C'est de qui ? G De Frunerie

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le moins que l’on puisse dire c’est que l’écriture de ce compositeur suédois est des plus…classique. Néanmoins classicisme ne rime pas forcément avec manque d’originalité comme en témoigne la richesse de cette pièce pour violon et orchestre.

 

Si le concerto est très porté sur la mélancolie voire la tragédie, les parties de cordes, le violon en tête donc, ne sont pas sans évoquer à la fois les envolées lyriques d’un Peer Gynt comme les mélodies épiques d’un Prokoviev (et par extension tout un pan de la musique fantasy au cinéma du Poledouris de Conan au Howard Shore du Seigneur des anneaux).

 

Si la première partie est donc assez animée on appréciera également le calme de la suite où les cuivres soufflent en arrière-plan une menace pleine de tension et la conclusion qui voit le retour de thèmes énergiques et dramatiques.

 

Fort évocative cette œuvre peu connue d’un compositeur qu’il l’est encore moins a toutes les qualités pour servir de B.O à la très belle version de la légende d’Ys de Riou et Anderson.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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2 octobre 2020 5 02 /10 /octobre /2020 16:40

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONAN. LA MAISON AUX 3 BANDITS.

 

 

C'est de qui ? Louinet & Martinello

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non (quoique).

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Victime de son impulsivité (mais pas que c’est vrai) notre cimmérien préféré se retrouve à moisir dans une geôle après avoir été trahi par une compagne d’un soir. Pas pour longtemps cela dit car il reçoit la visite d’un noble arriviste désireux de faire disparaître un prêtre noir qui pourrait le faire chanter.

Conan accepte le deal mais va bien évidemment se fourrer dans un pétrin pas possible  à base de groupuscule nationaliste, magie noire, homme singe et autre trahisons en série.

 

Je me répète (c’est l’âge peut être) mais décidément la collection d’adaptations des récits de Howard chez Glénat fait un quasi sans fautes depuis le début.

Ce dixième tome, scénarisé par Patrice Louinet, spécialiste de Howard et co-directeur de la collection, ne fait pas exception à la règle. Sous couvert d’un scénario basique aux scènes d’action et de combat nombreuses, le thème de la civilisation progressiste face à un état naturel (et barbare !) est abordé avec profondeur.

 

Aux crayons l’italien Paolo Martinello rend une copie soignée, dans un style réaliste et dynamique qui sied à merveille à l’univers de Conan. Entre ses compostions riches, ses visages expressifs et sa palette de couleur sélectionnées avec talent, on ne peut qu’apprécier sa version du monde Hyborien.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE REGNE DU FEU

 

 

C'est de qui ? E. Shearmur

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Peut être

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Loin des clichés de la fantasy et du post-apo, le britannique Edward Shearmur, que rien ne prédisposait à atterrir sur un tel projet (hormis Sex Intentions et les premier Drôles de Dames –qui ne sont déjà pas des chefs d’œuvres !- sa filmo en dent de scie alignait les séries B), compose pour ce film sombre où Christian Bale et Matthew Mc Conaughey rivalisent de bodybuilding et de mines renfrognées, un score aussi ténébreux qu’épique.

 

Les cuivres ont certes la part belle mais ils sont loin de la fanfare héroïque où on les entend d’habitude dans le genre. Ici ils sont agressifs, saccadés, flirtent avec les dissonances, appuyés par des cordes dans les aigus et des percussions très métalliques.

 

S’il est vrai que la rudesse quasi constante de la B.O, son absence de thème porteur et le schéma un brin répétitif de la lente montée en puissance qui se finit en apothéose, peuvent lasser l’auditeur sur la longueur, avec ce nouveau Conan, riche en action et en suspense, c’est du tout cuit !

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

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30 septembre 2020 3 30 /09 /septembre /2020 09:42
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ROBILAR OU LE MAISTRE CHAT

 

 

C'est de qui ? Chauvel, Guinebaud et Lou.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui,  le dessinateur et le coloriste ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Troisième chronique « animalière » de cette rentrée, avec ce premier tome de Robilar. Si, hier, Sfar se frottait au Roman de Renart, ici c’est David Chauvel qui se réapproprie le Chat Botté en lui donnant un nom et en lui inventant une origine aussi drôle que décalée. Son Robilar, passé d’une vie de patachon à une dure réalité devient un félin roublard et rusé qui va faire la fortune du seul humain qui aura eu pitié de lui.

Le reste du casting est au diapason, haut en couleur et grotesque à souhait et l’intrigue, savamment dérivée de l'histoire que l'on connait, déroule dans une bonne humeur communicative.

 

 

 

Le tout est parfaitement croqué par un sylvain Guinebaud aussi à l’aise ici que sur la fantasy où on a plus eu l’habitude de le croiser. Ses personnages, comme sur ses albums de la série 7,  sont cartoony et expressifs, ses décors sont détaillés et fort bien mis en couleurs par Lou.

Tiercé gagnant pour série réussie!

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SMILEY

 

 

C'est de qui ? W. Alwyn

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Probablement

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A l’écoute de cette B.O sans le film pour lequel elle a été écrite on jurerait être en présence d’un dessin animé old school, avec toutes ces mélodies légères à la flute et à la clarinette, ces envolées de cordes cristalines et autres percussions métalliques.

 

Mettre en musique cette comédie familiale a du être une récréation bienvenue pour Alwyn, adepte de sérialisme et de dissonance à la carrière classique des plus prolifique et à la filmographie variée (mais aucun dessin animé à son actif par contre).

 

Le caractère sautillant et dédié à l’aventure et à l’humour de sa partition en fait une compagne de qualité à ce premier tome de Robillard.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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29 septembre 2020 2 29 /09 /septembre /2020 14:32

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA CHANSON DE RENART

 

 

C'est de qui ? Sfar

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Gallimard

 

 

Déjà lu sur B.O BD? Fort souvent oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Sfar qui adapte le Roman de Renart c’était tellement une évidence que je me demande même pourquoi il ne l’avais pas fait plus tôt. Remarquez y avait bien des prémisses dans son Chat du Rabbin mais tout de même.

Donc voilà, le pas est franchi mais attention nous ne sommes pas la en présence d’une énième relecture du texte fondateur, on connaît Sfar, le bonhomme n’a pas son pareil pour lier le fond et la forme et faire passer ses réflexions (et exorciser ses démons par la même occasion) dans ses bd.

 

Donc si l’on croise bien Isengrin dans cette Chanson (et pas Roman), on a aussi Merlin (l'enchanteur) qui, en présence de son épouse Marie de France, subit les repas de famille relou avec le Diable et la Mort, ses parents, on a une armée de morts vivants à combattre, un jeune élève de magie pas doué amoureux transi, le tout mené par un Renart moins roublard qu’a l’accoutumée (quoique) et en quête d’une réhabilitation tardive.

 

Je mentirais si je disais que j’ai été conquis ; je vais plutôt faire le vieux con en affirmant que Sfar c’était mieux avant (genre au début, il y a fort longtemps), mais je reconnais que ces deux-là, Renart et Sfar, étaient faits pour s’entendre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CAPTAIN BLOOD

 

 

C'est de qui ? E. Korngold

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois je dirais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si c’est Les aventures de Robin des Bois qui a réellement propulsé sa carrière hollywoodienne, Korngold avait déjà colaboré avec Michael Curtiz et Eroll Flynn sur leur précédent film, Captain Blood.

Pour ce récite de piraterie bon enfant et grand spectacle, premier grand rôle de Flynn, le compositeur d’origine autrichienne naturalisé américain (qui fuira l’Europe à l’arrivée des nazis au pouvoir) met les petits plats dans les grands avec une partition tirant pleinement partie de l’orchestre symphonique, pleine d’allant et d’éclats héroïques où cuivres et percussions cherchent à se voler constamment la vedette.

 

Certes tout ceci est fort daté et pourtant on décèle sans peine l’influence manifeste qu’a pu avoir Korngold sur les générations à venir de compositeur, John Williams en tête.

Si au premier abord on peut trouver la B.O de Captain Blood trop grand spectacle pour cette Chanson de Renart, c’est un choix délibéré. Entre les protagonistes hauts en couleur –la Mort et le Diable en t^te !), les armées de cadavre et l’audace du Renart version Sfar ce premier tome méritait rien moins que d

 

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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