16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 14:39
 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE VAGABOND DES ETOILES

 

 

C'est de qui ? Riff Reb’s

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Jack London ce n’est pas que l’aventure avec un grand A, les espaces sauvages la mer et les romans animaliers, c’est ce que l’on découvre sous le trait virtuose et expressif de Riff Reb’s avec l’adaptation de ce roman qui se déroule en…prison !

 

Le personnage principal du Vagabond des Etoiles, Darrel Standing, est un condamné à mort subissant les pires brutalités de la part de ses geôliers, il va réaliser grâce à l’autohypnose qu’il a connu plusieurs vies antérieures au travers des siècles. Le scénario flirte donc aussi avec le fantastique ce qui permet à Riff Reb's de proposer des déclinaisons de couleurs et de teintes dont il a le secret, notamment sur les scènes de transes.

 

 

Si graphiquement ce premier tome est  superbe, le dessinateur étant aussi à l’aise dans le confinement d’une cellule que dans l’intensité d’une tempête, il fait un peu trop à mon goût la part belle à la vie en détention du personnage, aussi dure que fort bien rendue, et, pour l’instant, l’évocation des expériences passées passe au second plan alors que le potentiel est immense, surtout pour quelqu’un comme Riff Reb’s.

 

Nous verrons comment le second volume fait évoluer l'histoire.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LE POISON

 

 

C'est de qui ? M. Rozsa

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent même.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ça donne Quoi ? Si pas à proprement parler un film noir, Le Poison, dont le personnage principal lutte contre un alcoolisme addictif, permet à Miklos Rozsa, alors en plein boum du genre, de s’éloigner un peu de ce qu’il écrit d’habitude, laissant de coté les codes pour se faire plus lyrique.

 

Paradoxalement on retrouve aussi moins de références à ses racines musicales, ce qui n’est pas plus mal, évitant à sa partition de tomber dans les travers de celles plus historiques ou romantiques.

 

En marge des instruments classiques, Rozsa ressort le thérémine, déjà mis à contribution pour Hitchcock (qui n’avait d’ailleurs que moyennement apprécié l’omniprésence et la force de la B.O du compositeur) qu’il utilise pour évoquer les passages d’hallucinations du personnage, et qui est aussi fort à propos pour les voyages spatio temporels intérieurs du protagoniste du Vagabond des étoiles.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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13 octobre 2019 7 13 /10 /octobre /2019 12:24

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SEULS SONT LES INDOMPTES

 

 

C'est de qui ? De Radigues & Piette

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Sarbacane

 

 

Déjà lus chez nous? Oui pour les deux.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si vous êtes des habitués du coin, vous savez que je suis féru de westerns, ayant été biberonné au genre des mes plus jeunes années (ou presque). Dans mon top 10 se trouve Seuls sont les indomptés film magnifique (qui, ça se défend, n'est pas vraiment un western j'en conviens) où un Kirk Douglas, alors au sommet de sa gloire, toute fossette dehors, se frottait à la loi et au progrès sans pour autant sortir vainqueur de l'affrontement.

 

Aujourd'hui le roman d'origine - dont le titre en V.O, Only The Brave, est à mon sens un des rares cas qui sonne mieux dans sa traduction française – se voit adapté en BD par Max De Radiguès et Hugo Piette de façon plus originale et à la fois plus fidèle.

 

On y retrouve Jack Burns un cowboy qui n'a ni compris ni accepté que le monde autour de lui ait changé et que les bagnoles aient remplacé les chevaux et les maisons un lit à la belle étoile.

Rebelle et idéaliste notre anti-héros va tenter de faire sortir un de ses amis de prison sans autre résultat que de s'attirer les foudres de la police locale qui, bientôt rejoint par l'armée et une bande de rednecks alcoolisés, va le prendre en chasse dans les plaines du Nouveau Mexique.

 

 

Ode à la liberté de penser et à l'indépendance, critique éclairée de l'évolution galopante de la société, Seuls sont les indomptés est une histoire qui n'a pas pris une ride et dont les thématiques résonnent encore aujourd'hui.

 

Les deux auteurs lui donnent une nouvelle jeunesse bienvenue avec des choix narratifs intéressants (les séquences de nature sauvage ou encore le traitement de la scène finale par exemple) et un traitement graphique dans un style à cheval (hum!) entre le classicisme franco-belge et l'école post Trondheim inattendu sur ce western moderne auquel il donne d'autant plus d'impact.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :TRUE WOMEN

 

 

C'est de qui ? B. Broughton

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu par ici? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Fort d'une solide réputation dans le genre, avec les succès de Silverado et Tombstone quelques années auparavant, Bruce Broughton joue sur du velours pour la B.O de cette mini série relatant les destins de trois femmes dans le far west de la fin du XIX° Siècle.

 

Il ne choisit pourtant pas la facilité et opte pour une démultiplication des thèmes, cherchant – avec succès- à donner une identité musicale aux principaux éléments du scénrio que ce soient les personnages ou les événements.

 

S'il y réussit haut la main on regrettera que cette diversification gêne un peu à créer une unité de la partition, sans pour autant nuire à la qualité de l'ensemble.

 

On appréciera par contre la variété des ambiances rendues, de l’héroïsme bon ton marié à l'évocation des grands espaces -avec force instruments utilisés- à des passages plus nerveux où le suspense est évoqué via moins de moyens pour non moins d'effet.

 

Pour cette vision en BD de Seuls sont les indomptés il fallait à mon sens une musique certes western qui s'éloigne un peu des canons du genre ; avec True Women on tient là un bon challenger.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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12 octobre 2019 6 12 /10 /octobre /2019 06:51
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? KAROO

 

 

C'est de qui ? Bézian

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? En adaptant Karoo, le roman au succès différé de Steve Tesich, Bezian retrousse ses manches et se retrouve seul à bord d'une aventure qu'il n'a pas pétrie mais dont il doit respecter la structure initiale.

 

Si l'histoire de ce Script Doctor quinquagénaire et misanthrope peut lasser et/ou laisser sur le carreau, Bezian tire son épingle du jeu par une mise en scène tout simplement ébouriffante. S'il laisse la subtilité du texte de Tesich, son découpage du roman offre de nombreuses aspérités par un jeu de couleurs plutôt subtil et une ligne claire épurée.

 

Ainsi les actes où Karoo semble voir son père dans une rue bondée ressemble presque à un Giallo d'Argento, le repas où son ex-femme règle ses comptes est un pur régal théâtral. Il y manque peut-être un peu d'émotions mais tous ces moments d'une vie mis bout à bout offrent un généreux récit sur lequel on peut aimer s'attarder.

 

 

Bezian fait sien un récit plus difficile d'accès qu'il n'y parait mais gorgé à ras bords de bonnes idées et nous fournit une fois de plus une preuve de son singulier talent loin des sentiers battus.

 

 

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Une chronique de jet

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7 octobre 2019 1 07 /10 /octobre /2019 11:05
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CHATEAU DES ANIMAUX. 1

 

 

C'est de qui ? Dorison & Delep

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman.

 

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le Château a été abandonné par les hommes, malheureusement pour les animaux, certains d'entre eux ont décidé de prendre la relève et, avec le taureau Sylvio et ses redoutables chiens sbires à leur tête, fait de leur vie un calvaire.

 

Un jour un rat raconteur d'histoires fait étape dans ce microcosme et tente de réveiller les consciences. Si l'expérience ne le laisse pas sans séquelles elle a au moins le mérite d'ouvrir les yeux de certains qui vont commencer à organiser la sédition.

 

On l'a souvent dit chez B.O BD, Xavier Dorison est l'un des scénaristes les plus doués de sa génération, et l'a prouvé dans pas mal de genres. Il s'attaque ici à l'un de ses romans favoris (de son propre aveu) la Ferme des Animaux d'Orwell, dystopie toujours cruellement d'actualité, et propose peut être l'un de ses travaux les plus aboutis.

 

S'il reprend le principe d'utiliser des animaux comme personnages, il s'éloigne du texte d'origine tout en restant dans la thématique ; sa progression scénaristique, ses protagonistes attachants, ses scènes fortes bien amenées participent à créer une narration sans failles.

 

Au dessin, pour sa première excursion dans la cour des grands de la BD Franco-Belge, Félix Delep rend une copie à couper le souffle, participant pleinement à l'excellence de ce premier tome.

 

 

L'expressivité de ses personnages anthropomorphes n'a d'égale que la beauté de ses décors, le tout parfaitement mis en couleur.

La filiation avec les grands classiques Disney est évidente et, comme dans les dessins animés du grand Walt, Delep sait faire passer tout un panel d'émotions avec une efficacité redoutable.

 

Vous l'aurez compris Le Château des Animaux est un des meilleurs albums de cette rentrée voire de cette année, qui m’a emballé au point qu’aussitôt terminé, je l’ai fait à lire à ma fille (presque 11 ans) qui ne l’a pas lâché avant de l’avoir terminé et s’est également régalé.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE LAST VALLEY

 

 

C'est de qui ? J. Barry

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans The Last Valley une troupe de mercenaires pendant la Guerre de Trente Ans, découvre un village caché du monde ; si au début tout se passe bien, la situation dégénère rapidement et de façon fort tragique. (les habitués du coin auront fait le rapprochement avec un album chroniqué le mois dernier qui s’inspire de la même histoire).

 

John Barry, en pleine série des 007, enchaîne les scores, et vient d’ailleurs de remporter un Oscar pour celui du Lion en hiver.

Il reprend peu ou prou la formule de ce dernier en y injectant une bonne dose de gothique notamment via des chœurs plein d’emphase que n’aurait pas renié un Prokoviev période Ivan le Terrible.

 

Quelques chants vaguement militaires – qui passent bien pour ceux du Château des Animaux d’ailleurs-, une ou deux pistes romantiques et quasi religieuses, tous superbement écrits dans une inspiration médiévale mais simplifiée au maximum.

 

Les passages plus épiques sonnent peut être moins bien malgré des mélodies accrocheuses et tout un attirail de percussions et de cuivres, du coup les deux atmosphères de la partition ne tiennent parfois pas la comparaison.

Néanmoins on sent que Barry a eu du temps et des moyens et l’ensemble véhicule un panel d’émotions et d’ambiances aussi variées qu’intéressantes ; certaines pistes sonennt peut être un peu trop décalées sur le magnifique premier volet de la série du jour mais le reste est plutôt de circonstance.

 

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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30 septembre 2019 1 30 /09 /septembre /2019 09:00
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  JOHN TANNER 1

 

 

C'est de qui ? Pavlovic & Perrissin

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A la fin du XVIII° siècle, en Amérique, un jeune garçon est enlevé à sa famille par des indiens qui veulent remplacer le fils perdu de la femme du chef.

John Tanner, c’est son nom, va vivre dès ce moment une enfance et une adolescence  difficile au sein d’un peuple qui n’est pas le sien et dont la plupart des membres ne l’acceptent pas, jusqu’à être racheté par une autre indienne qui va l’emmener dans ses périples.

 

Un beau récit initiatique, dans la lignée de certains classiques du genre comme Jéremiah Johnson ou Le Dernier des Mohicans, tiré d’une histoire vraie que Christian Perrissin - qui s'y connait en biographies en BD -  rend attachante en appuyant sur son coté dramatique sans pour autant tomber dans le pathos.

 

Il peut compter sur le trait réaliste très old school de Boro Pavolovic qui fait partie de cette génération de dessinateurs slaves qui, depuis quelques années, emmenés par des gens comme Roman Surzhenko, percent en France pour notre plus grand plaisir.

 

Son dessin est par ailleurs fort bien mis en valeur par le travail d’Alexandre Boucq, coloriste original et talentueux qui a le mérite de garder sa personnalité dans une époque souvent formatée par le style digikore.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :UN HOMME NOMME CHEVAL

 

 

C'est de qui ? L. Rosenman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? La musique de Rosenman s’est imposée d’elle-même pour la lecture de ce premier volet de John Tanner ne serait-ce que par l’utilisation intensive et intelligente de chants indiens et d’instruments rythmiques et percussifs aux sonorités très tribales.

 

Le scénario du film évoque lui aussi le parcours initiatique d’un blanc qui embrasse la culture indienne, avec des passages de rites durs, moments forts dramatiquement, que Rosenman rend à merveille dans sa partition.

 

Innovante, voire audacieuse à une époque où les codes de la musique western aux States étaient encore très balisés dictés par ceux de la décennie précédente, la musique de A Man Called Horse est une réussite indiscutable dans sa forme comme sur le fond, apportant une vraie richesse aux images du film (et, le cas échéant, à l’album BD du jour) et ouvrant aux scores à venir des perspectives rafraichissantes.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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