7 janvier 2022 5 07 /01 /janvier /2022 10:46

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LA NUIT DES TEMPS.

 

 

C'est de qui ? De Metter

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Phileas

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans l’étendu glacée et désertique de l’Antarctique un signal étrange émet sous des tonnes de glace.

 

Persuadé que c’est la preuve d’une présence (humaine !) une équipe internationale de scientifique va se pencher -dans le plus grand secret (enfin le pensent-ils !) – sur cette découverte.

Le forage révèle une immense sphère faite d’or qui renferme un couple en hibernation avancée.

 

 

Lorsque la femme se réveille elle révèle aux scientifiques qu’elle vient d’une civilisation ayant peuplé la planète il y a des milliers d’année qui a été décimée par une nation ennemie. Son compagnon d’infortune serait en possession d’un savoir ultime ; mais déjà la convoitise humaine fait que la découverte a été révélée au reste du monde !

 

 

Si jusqu’à présent l’éditeur Philéas s’était essentiellement spécialisé dans l’adaptation de romans à succès récents, voici qu’il aborde un répertoire plus classique avec La Nuit des Temps de Barjavel.

 

Aux manettes c’est rien moins que Chrisitian de Metter qui, après un polar sombre chez Soleil, s’approprie  ce texte marquant de la SF francophone auquel il donne même un coup de jeune en le resituant de nos jours sans pour autant le dénaturer tant le propos et le sujet sont tristement d’actualité.

 

Les amateurs du style en couleurs directes de De Metter devraient apprécier cette première incursion de l’auteur dans le genre qui lui permet d’explorer de nouvelles facettes de son talent même s’il reste souvent assez sobre, pour le bien de l’intrigue.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SOLARIS

 

 

C'est de qui ? Artemiev

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Prenant le contre-pied de Kubrick et de ses emprunts célèbres au répertoire classique dans 2001 l’Odyssée de l’Espace, Tarkovsky, pour son adaptation du roman futuriste de         fait appel au pionnier russe de la musique électronique, Eduard Artemiev.

 

Ce dernier, défricheur du genre dans son pays (et ailleurs !) opte pour une approche plus sonore que musicale, reflétant par les nappes de synthétiseurs et autres sons étranges l’aspect souvent contemplatif voire introspectif du long métrage.

 

Bien que parcimonieuse, voire faisant dans l’underscoring, la musique d’Artemiev se révèle souvent déroutante pour ne pas dire dérangeante, traversée par de rares moments d’emballements et la reproduction incongrue d’un morceau de Bach sur des instruments aussi loin du style que possible.

 

L’atmosphère aussi particulière que surannée de cette B.O a fait une compagne idéale à la version de la Nuit des Temps de De Metter, elle aussi naviguant entre les époques et les ambiances.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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7 décembre 2021 2 07 /12 /décembre /2021 14:38

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? CONAN. L’HEURE DU DRAGON.

 

 

C'est de qui ? Blondel & Secher

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Le scénariste oui, le dessinateur c’est moins sûr.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Jalousé par les royaumes voisins et au sein même du sien, Conan, devenu un peu à son corps défendant souverain du plus puissant royaume d’Hyborée, va être victime d’une conspiration et devoir affronter un fléau du passé en la personne de Xaltotun, sorcier ressuscité par une poignée d’intrigants qui n’ont pas bien réalisé la portée de leurs actes.

 

Si la sorcellerie reste sa plus grande crainte, le cimmérien, même enchainé au fond d’une oubliette humide, va pouvoir compter sur ses alliés de toujours et sur une nouvelle et non des moindres.

 

 

Après s’être frotté au Elric de Moorcock, Julien Blondel s’attaque à un autre monument de la fantasy, et non des moindres !

 

Cependant il n’a, à mon avis, pas choisi la fidélité en choisissant d’adapter le seul roman écrit par Howard, aventure riche en rebondissements qui nous fait suivre un Conan déjà sur le trône d’Aquilonie, vieillissant et prenant d’autant plus conscience que les intrigues de cour et autres ambitions de pouvoir ne sont pas faites pour lui.

 

 

Pari en grande partie réussi même si, sur la longueur d’un seul album, même de presque 90 pages -le mythique trio Thomas/Buscema/Kane avait consacré à leur version quasiment le triple- il y a toujours quelques obligations de raccourcis de narration.

 

Cela étant l’esprit du texte d’origine est bien là et cette Heure du Dragon n’a pas à rougir de se retrouver aux cotés des autres réussites de cette collection aussi hétéroclite que passionnante.

 

 

Si d’habitude je ne suis pas un grand fan de style trop réaliste il faut reconnaître que le trait de Valentin Sécher a la puissance nécessaire pour coller à la fureur fantasy de ce Conan version 2021.

 

Que ce soit dans la richesse et le détail de ses décors ou dans le dynamisme des poses de ses personnages le dessinateur/coloriste donne vie à l’univers d’Howard de façon convaincante qui devrait plaire aux amateurs du genre

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BLOOD OF ZEUS

 

 

C'est de qui ? Paul E Francis

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Les créateurs de la série animée Blood of Zeus ont imaginé un pan de la mythologie grecque inconnu, auquel ils ont insufflé une bonne grosse dose d’horreur gore et visuelle (euphémisme ?!) le tout dans un esprit manga à l’occidentale.

 

 

Peu attiré par la débauche de violence et d’hémoglobine inhérente, j’ai néanmoins été assez agréablement surpris par la B.O, signée par Paul Francis, inconnu au bataillon jusqu’ici.

 

 

Le compositeur, s’il abuse peut être un peu des chœurs enflammés, sait néanmoins faire la part des choses entre une ambiance épique voire chaotique où les cuivres et les vents sonnent comme écrits  Poledouris réactualisé et des passages plus posés où les mélodies  invitent à une médiation inspirée et, souvent, de courte durée, les thèmes étant plein de menace sous-jacente.

 

On louera l’écriture de Francis, qui lorgne plutôt vers un Howard Shore que vers Remote Control et soigne ses transitions de l’action à la tragédie en passant par le suspense.

Une B.O tout aussi rentre-dedans que le Conan de Blondel & Sécher.

 

 

 

 

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1 décembre 2021 3 01 /12 /décembre /2021 09:47

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? FRANKENSTEIN

 

 

C'est de qui ? G. Bess

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Victor Frankenstein, un jeune homme épris de sciences aussi bien physiques qu’ésotériques décide de créer un être humain à partir de cadavres. Si son expérience fonctionne le résultat est fort loin de ses attentes puisque la créature à laquelle il a donné vie est difforme et monstrueuse.

 

Cette dernière s’enfuit du laboratoire et découvre la cruauté des hommes au fur et à mesure de ses errances. Après avoir appris à lire et à parler la créature va retrouver son créateur et lui demander de lui créer une compagne.

 

Quand Victor échoue dans cette voie la créature décide de faire de son existence le même enfer qu’a été la sienne.

 

C’est assez bizarre de résumer Frankenstein, l’une des clés de voute de la littérature fantastique, que Mary Shelley a écrit il y a déjà plus de deux siècles,  dont tout le monde ou presque connaît l’histoire.

 

 

Ca n’a pas empêché pourtant Georges Bess, après d’être admirablement frotté au Dracula de Bram Stoker, de se lancer dans une nouvelle adaptation de ce classique.

 

Si, comme c’était déjà le cas dans son œuvre précédente, Bess se permet quelques modifications coté scénario (mais rien de fou non plus, ne vous attendez pas à voir la Créature faire de la moto ou utiliser un portable), c’est une fois encore la partie graphique qui se révèle une réussite assez magistrale.

 

 

Maître des noirs et des blancs, le dessinateur se hisse ici au panthéon des spécialistes de la discipline, les maestro Toppi et Breccia en tête. Entre les personnages tous plus expressifs les uns que les autres, les paysages bucoliques ou enneigés saisissants ou les nombreux animaux qui parcourent le récit, le lecteur reste admiratif de tant de talent!

 

Le tout  dans des compositions en pleine page, des trouvailles narratives ingénieuses et une utilisation des masses et des à-plats qui font honneur à l’œuvre originelle tout en se l’appropriant, comme Bernie Wrightson ou, dans une moindre mesure, Crepax, l’avaient fait en leur temps.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MYSTERIUM

 

 

C'est de qui ? Scriabin et Nemtin.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Œuvre posthume de Scriabin, ambitieux jusqu’à la déraison qui voulait écrire une partition durant plusieurs jours, Mysterium fut terminée par l’un des fidèles élèves du compositeur russe, Alexander Nemtin, qui y consacra une grande partie de sa carrière.

 

Le résultat force l’admiration de par ses élans grandioses que ce soit dans l’épique comme dans le fantastique avec des thèmes polymorphes aussi différents que possible et où pourtant l’auditeur attentif arrive à décèler une unité ténue.

L’orchestre est souvent bouillonnant, les chœurs –partie la plus impressionnante de l’œuvre- chantent des mélodies sans paroles, parfois transpercées d’une voie stridente.

 

On peut déceler dans cet opus hors normes une influence certaine sur certains compositeurs de B.O du XX° siècle, à commencer par John Williams, amateur de classique s’il en est.

 

Le magma musical de ce Mystère possède la force d’évocation nécessaire à rivaliser à Bess et son Frankenstein gothique.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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6 octobre 2021 3 06 /10 /octobre /2021 14:21

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MACBETH ROI D’ECOSSE. LE LIVRE DES FANTOMES

 

 

C'est de qui ? Sorel & Day

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur le précédent.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Il y a deux ans de cela, à l’occasion d’un cycle sur les adaptations de Shakespeare en BD, je faisais remarquer que Macbeth était l’une des pièces du Barde  les plus reprises, sous maintes formes et que la première partie de la version Day/Sorel était une réussite.

 

La sortie de ce Livre des fantômes me permet de confirmer ces deux faits puisque d’un coté Joel Cohen sort son nouveau film à la fin de l’année avec Denzel Washington dans le rôle de Macbeth et de l’autre la fin du diptyque chez Glénat est encore plus enthousiasmante que sa grande sœur.

 

S’affranchissant de la structure théâtrale, Day, sur la lancée du tome précédent, continue de donner le beau rôle à Gruoch, alias Lady Macbeth, véritable maîtresse de cérémonie sanglante et déterminée, tout en panachant son scénario de quelques belles scènes épiques, sanglantes ou sensuelles, voire les trois à la fois !

 

De son coté le vétéran Sorel montre avec brio que plus de 30 ans dans le medium n’ont en rien altéré ni son inspiration ni sa maestria. Que ce soient les landes désolées d’Ecosse, les visages torturés et expressifs de ses acteurs où les scènes de bataille, l’artiste livre ici, à mon sens, l’une de ses plus belles réalisations.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ASSASSIN’S CREED

 

 

C'est de qui ? Jed Kurzel

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Troisième collaboration entre les frangins Kurzel, un derrière la caméra l’autre derrière le pupitre pour le passage très attendu de la célèbre franchise de jeux vidéo sur grand écran.

 

Si le résultat n’est clairement à la hauteur ni des espoirs des fans, ni du potentiel de la série vidéo ludique ni même du reste de la filmographie de l’australien, on se consolera avec la partition de Jed Kurzel, plus satisfaisante.

 

Ecrite pour un ensemble plus conséquent que ce dont il a l’habitude, le London Contemporary Orchestra pour ne pas le nommer, la B.O d’Assassin Creed cultive une aura de mystère traduite par des nappes sourdes instrumentales et des moments dédiés à l’action et au suspense bien plus énergique dans lesquels les cordes notamment donnent tout leur potentiel.

 

On regrettera peut être que, sacrifiant certainement à un cahier des charges, Kurzel ait laissé au placard ce qui a fait le sel de ses autres travaux ( True Histroy of the Kelly Gang ou, et c’est de circonstance…Macbeth !) à savoir une utilisation à contre courant de certains instruments, le violoncelle en tête.

 

Néanmoins ce score possède assez de …bruit et de fureur pour accompagner comme il se doit ce livre des fantômes.  

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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1 octobre 2021 5 01 /10 /octobre /2021 09:09

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DANS LA TETE DE SHERLOCK HOLMES 2

 

 

C'est de qui ? Lieron & Dahan

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur le tome 1.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Fort de ses méthodes d’observation et d’analyse, le génial détective de Baker Street remonte le fil (rouge !) des enlèvements liés au théâtre chinois et met à jour un lugubre projet ourdi par la vengeance de son magicien.

 

Le « bad guy » de ce Ticket Scandaleux est un bel exemple d’écriture qui sait s’éloigner du pastiche et ses motivations en feraient presque la victime de l’histoire si son plan machiavélique n’était pas si sordide !

 

Son erreur ? Avoir voulu se frotter au cerveau quasi infaillible de Sherlock Holmes.

 

C’est dans ce cerveau que nous plongent à nouveau le duo derrière ce diptyque aussi original que bien écrit où la forme se met en quatre au service du fond sans quasiment jamais le desservir.

 

 

Alors autant le dire d'emblée, c'est vrai que l'on pourra trouver que, le trop étant l’ennemi du bien, les trouvailles graphiques et narratives de Benoit Dahan donnent parfois le tournis et n’aident pas toujours à suivre un scénario pourtant limpide mais le plaisir de lecture n’en n’est pas gâché pour autant, loin s’en faut.

Mais le concept même colle tellement bien au héros, avec ce décorticage en règle du fonctionnement de son raisonnement, que le plaisir de bédéphile est indéniable.

 

Un mot d'ailleurs sur le maîtrise du « sujet ». Elle est aussi profonde qu’admirable, on sent en effet qu’au delà du background historique, solidement ancré dans le contexte géopolitique de l’époque et bien exploité, les auteurs ont une connaissance et un amour de l’œuvre de Conan Doyle que les amateurs (dont votre serviteur fait partie de très longue date) apprécieront à leur juste valeur.

 

Comme on l’espérait lors de la chronique du tome précédent, une nouvelle enquête est déjà prévue, en un tome, et c’est une excellente nouvelle !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SHERLOCK HOLMES ATTAQUE L’ORIENT EXPRESS

 

 

C'est de qui ? J. Addison

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ecrire un bon pastiche est au moins aussi difficile que d’écrire un récit « canon », surtout en ce qui concerne des monuments culturels comme Sherlock Holmes.

 

La solution à 7 pour cent (devenue donc en VF à l’époque une « attaque de l’Orient Express » !!) voit le célèbre locataire de Baker Street accompagné par son fidèle Watson à Vienne afin que Freud le guérisse de son addiction à la cocaïne.

 

Le voyage sera bien entendu l’occasion pour Holmes de mettre ses talent à exécution.

Le vétéran John Addison qui a presque trois décennies de carrière derrière lui, et a écrit pour des pointures comme Hitchcock ou Mankiewickz, s’amuse ici comme un petit fou à singer à la fois les codes du genre, avec quelques belles pistes dédiées au suspense (on y retrouve des idées développées sur le Rideau Déchiré d’ailleurs), mais aussi les styles folkloriques des différentes contrées traversées par le duo.

 

Avec une bonne humeur communicative parfois digne d’un film d’animation et, of course, un violon bien mis en avant, cette B.O est aussi agréable avec le film de Ross qu’avec le second volet de Dans la Tête de Sherlock Holmes !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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