4 octobre 2022 2 04 /10 /octobre /2022 07:27

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? DRACULA

 

 

C'est de qui ? Enna & Celoni

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Mickey…euh pardon, Jonathan Ratker, rend visite au comte Dracula en Transylbetteravanie afin de lui faire signer les contrats des maisons que le comte a acheté à Londres et ses alentours. Mais bien vite la souris va se rendre compte que Dracula n’est pas le vieillard excentrique qu’il semble être et qu’une terrible menace plane sur les londoniens, à commencer par Minnina, la fiancée de Ratker.

 

 

En effet, peu de temps après, alors que Jonathan n’est toujours pas rentré dans la capitale, d’étranges évènements s’y passent, à commencer par la maladie inexpliquée de Clara-Lucillia et sa soudaine passion pour la betterave.

 

Heureusement Dingo…euh, Van Helsing, vole au secours de tout ce petit monde mais Dracula est un adversaire redoutable.

 

 

Dracula est probablement, avec le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, l’un des romans que j’ai le plus lu et aimé dans ma jeunesse.

Néanmoins, de par sa forme épistolaire, sa pagination et, évidemment, son contenu, je ne l’ai toujours pas conseillé à mes enfants (et ce malgré les 13 ans révolus de l’ainée).

 

 

Disney, via sa branche italienne et, aujourd’hui Glénat, me facilite donc la tâche avec cette adaptation où Mickey et ses amis tiennent les rôles principaux, signée par un duo d’auteurs déjà responsables d’autres titres dans cette collection dédiées aux œuvres littéraires.

 

 

Si, je l’avoue, j’ai un peu tiqué sur cette histoire de betterave en lieu et place du sang et quelques traits d’humour saugrenus, (mais gardons à l’esprit que l’on est dans de la BD jeunesse avant tout), ce Dracula est plutôt fidèle, gardant par exemple en partie le principe du récitatif de l’original, effrayante juste ce qu’il faut, et le casting est amusant.

Cependant pour quelqu’un qui ne connaît pas l’histoire (en l’occurrence mon cadet), certaines transitions et ellipses manquent un peu de clarté.

 

 

Les graphismes sont quant à eux très réussis, avec des décors détaillés et des scènes dynamiques dans lesquels évoluent les personnages familliers de l’univers Mickey, tous bien transformés ;  le tout est bien mis en valeur par des couleurs et teintes très…gothiques !

 

 

Comme pour la poignée d’autres adaptations littéraires déjà parues chez nous (et d’autres restent à venir si l’on se base sur la production transalpine), la démarche est appréciable et l’on fait le vœux pieux qu’elle donne envie au lectorat qui ne les connaitrait pas, de se pencher sur les œuvres originales.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE DEMON BARBER OF FLEET STREET.

 

 

C'est de qui ? S ? Sondheim

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour accompagner cette version aux grandes oreilles du classique de Bram Stoker il fallait quelque chose de bien grandiloquent voire limite décalé.

Quoi de mieux que de la B.O de Tim Burton pour l’occasion ?!

 

Le réal’ fait ici une infidélité compréhensible à Danny Elfman, son compositeur attitré qui laisse la place à Stephen Sondheim qui, dans le monde de la comédie musicale ce n’est pas n’importe qui.

Le monsieur a quand même écrit, entre autres, pour West Side Story. Féru du Golden Age de la musique de film Hollywoodienne, sa partition le prouve via une utilisation intéressante des cordes, légèrement dissonantes, en hommage à Herrmann dont les musiques de film l’ont inspiré pour Sweeney Todd.

Si volontiers parodique, voire démonstrative, la B.O ne se cantonne pourtant pas au registre de l’horreur et du fantastique, ce qui s’est révélé tout à fait de rigueur.

 

 

 

 

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3 octobre 2022 1 03 /10 /octobre /2022 08:45

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? GLACE

 

 

C'est de qui ? Thirault & Mig

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Philéas

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Servaz, un super flic de Toulouse est envoyé dans les hauteurs enneigées des Pyrénées où la mise en scène macabre du corps décapité d’un étalon appartenant à un millionnaire va être le début d’une suite de meurtres glauques que notre enquêteur va mettre en relation avec une vague de suicides survenues des années plus tôt.

 

 

 

Question polar je suis plutôt amateur de noir américain old school. Le thriller comme on le pratique depuis deux décennies des deux cotés de l’Atlantique ou chez les auteurs du nord de l’Europe, avec sa surenchère, ses fils blancs, son coté gore et souvent démonstratif, n’est donc pas forcément ma tasse de thé.

 

J’ai retrouvé dans le roman de Minier ce qui fait les ingrédients de la réussite du genre (et quelle réussite puisque l’on parle de centaines de milliers de bouquins vendus pour chacune de ses œuvres mais également celles de ses confrères) et force est de reconnaître que si l’aspect « too much » et parfois attendu de l’histoire ne m’a pas emballé, il sait tenir son lecteur en haleine.

 

 

Si Philippe Thirault a fait du bon boulot coté adaptation (même si, format oblige, il a été tenu à quelques transitions parfois un peu abruptes) c’est surtout le trait de Mig qui a emporté mon adhésion et fait passé la pilule des rebondissements à répétitions, son style graphique aux confluents des influences japonaises, franco-belges et américaines, avec, ici, des décors détaillés et réalistes et un choix de colorisation impeccable,  étant assez inhabituel sur le genre pour rendre ce Glacé original.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : IDENTITY

 

 

C'est de qui ? A. Silvsestri

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Contrairement à Glacé, Identity est un thriller atypique s’il en est, et on sent Alan Silvestri content de revenir au genre après deux années à osciller entre blockbusters et films d’animation.

 

Sa B.O enchaine les pistes troublantes capables par moments de faire sursauter l’auditeur et qui apportent un vrai plus au long métrage.

 

 

Les ambiances sont lourdes et le compositeur n’hésite pas à expérimenter dans les sonorités et les tonalités, louchant du coté de Herrmann, pour accoucher d’une partition au scalpel.

Une touche d’originalité bienvenue pour le polar du jour.

 

 

 

 

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23 septembre 2022 5 23 /09 /septembre /2022 08:14

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? HAWKMOON

 

 

C'est de qui ? Le Gris, Dellac et Poli

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un lointain et incertain futur notre monde est retourné à une sorte de Moyen Age technologique où les pays, dorénavant morcelés, s’affrontent pour la suprématie, le Ténébreux Empire en tête.

 

Au sein de ce chaos le seigneur de la cité fortifiée Koln, Dorian Hawkmoon, finit par céder, et voit son père froidement exécuté par Méliadus, un seigneur Granbreton qui va l’enfermer et lui faire incruster dans le front une pierre maudite qui permet à son ennemi de voir tout ce que voit Hawkmoon et l’oblige à obéir.

 

 

Après la réussite de l’adaptation de la saga d’Elric de Melnibonnée, c’est  une autre saga du cycle du Champion Eternel de Michael Moorcock que nous propose Glénat : Hawkmoon.

 

A mon sens moins facile d’accès qu’Elric, Hawkmoon n’en n’est pas moins dotée d’un background géopolitique riche, d’un casting haut en couleur et d’une grande richesse d’action et d’intrigue.

 

C’est à cet aspect que Legris, Poli et Dellac se sont principalement attachés, livrant un premier tome plein de bruit et de fureur, qui, graphiquement comme narrativement, s’inscrit dans la lignée de récits de fantasy (et ses dérivés) qui ont fleuri en BD franco-belge ces dernières années (dont certains dus aux  auteurs ici présents : Les Ages Perdus, Serpent Dieu, et autres séries à succès chez Delcourt, Glénat ou encore Soleil).

 

 

On peut saluer l’ambition de l’entreprise et espérer que la série connaîtra le succès de celle sur Elric même si elle se révèlera probablement plus exigeante pour les lecteurs.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE SANG DES TEMPLIERS

 

 

C'est de qui ? L. Bafle

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Il est assez rare d'entendre quelque chose d'un peu original en score de Fantasy (ou assimilé) et Balfe s'en sort pas mal ici.

 

Délaissant les relents métalliques qu'affectionnent certains de ses pairs comme Tyler Bates ou Hans Zimmer, il pioche à loisir dans le registre médiéval comme oriental, à l'instar des errances des templiers du film.

 

 

Appuyées par un coeur et un soliste puissant, les compositions font preuve de variété et de richesse, ménageant leurs effets sur des montées en puissance épiques.

Sur ce premier volet d’Hawkmoon ce score fait mouche, mettant l’emphase sur la tragédie et l'action à merveille.

 

 

 

 

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29 juin 2022 3 29 /06 /juin /2022 15:01

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? NOURRIR L’HUMANITE

 

 

C'est de qui ? Runberg & Montllo

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un futur plus ou moins lointain, où une race extraterrestre a pris contact avec l’humanité pour l’avertir qu’un peuple semblable aux terriens allait venir s’installer sur la planète, un tueur à gages implacable est embauché pour assassiner trois quidams dont le tort est de refuser les sommes d’argent délirantes que tous les humains se voient offrir depuis quelques temps par les plus grosses fortunes du monde.

 

 

Les thématiques abordées dans ce scénario foisonnant, tiré d’un roman de LiuCixin, écrivain populaire de SF chinois, dont le talent a largement débordé des frontières de son pays sont aussi multiples que d’actualités : pollution extrême de l’environnement, fossé gigantesque entre les riches et les pauvres et les conséquences qu’il entraîne, réaction face à une situation inconnue et traumatisante, libre arbitre et choix de la marginalité…

 

Le tout est enrobé dans un mélange de SF et de thriller plutôt bien équilibré - même si certains passages font assez lambda- que Runberg a adapté et découpé avec une science manifeste.

 

Au dessin il retrouve son compagnon de Warship Jolly Roger, Miki Montllo, qui rend une copie sans fautes, que ce soit sur les scènes SF de planète parallèle ou celles de métropole futuriste, avec un coté Otomo plus appuyé, notamment sur le style de ses personnages.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MORBIUS

 

 

C'est de qui ? J. Ekstrand

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? On peut avoir des maîtres à penser, voire s’en inspirer (après tout l‘histoire de la musique est un éternel recommencement à grands coups de citations et autres accaparement) mais de là à pondre des choses qui s’apparentent plus à la photocopie qu’à l’hommage voire simplement à une œuvre originale, c’est assez dommage.

 

A l’écoute du score de Morbius, film littéralement éreinté par la critique à sa sortie, et probablement à juste titre, on se dit que Jon Ekstrand, pourtant prometteur sur ses précédents opus, aurait pu éviter cet écueil.

 

 

Fan de Carpenter tout comme le réal’ de Morbius qui l’a lancé dans cette direction du coup, Ekstrand reprend des recettes du maître de l’horreur en utilisant des claviers électroniques très old-school, agrémentés de bruits divers et variés (alarmes, drones, chauve-souris !) et soutenus de percussions massives.

 

L’ensemble est évidement agressif, manquant souvent d’unité (ne parlons même pas de mélodie) mais a le mérite d’évoquer un futur aussi noir que déprimant, tout comme celui de Nourrir l’Humanité.

 

 

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1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 12:56

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? FURIOSO

 

 

C'est de qui ? Pelaez, Laval Ng

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Drakoo

 

 

Déjà croisés sur le site? Le scénariste commence à être un habitué du coin.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un guerrier mystérieux, chevauchant un hippogriffe, libère une noble dame dont un monstre marin allait faire son quatre heures.

Il est affublé d’une épée-lance qui peut s’allonger, arme magique ayant appartenu à Garalt, guerrier légendaire tué par Roland – non moins guerrier, non moins légendaire- devenu fou, lui, par jalousie.

 

Réssucité donc semble t-il, Garalt veut revoir son ancien amour, une autre guerrière émérite (décidément !) avec qui il a eu un  fils (mais il n’est pas –encore- au courant).

 

Ah, et pour ne rien arranger, les fées Alcyna (amoureuse de Garalt) et Morgane (jalouse de sa sœur) se mêlent des affaires des mortels (enfin presque mortels) même si tout ceci ne plait pas trop à Merlin.

 

 

Les superlatifs vont commencer à manquer pour qualifier le travail de Pelaez qui prend ici encore une fois un virage innatendu dans la liste fournie de ses sorties de 2022 avec cette adaptation ambitieuse d’un poème épique du XVI° siècle.

 

Il en fait une épopée fantasy pleine de bruit et de fureur au casting peut être un peu trop dense (et encore il a écrémé celui de l’œuvre d’origine) et aux scènes d’action spectaculaires que le dessin virtuose de Laval Ng, en directe lignée des grands auteurs du genre (on pense parfois aux Chroniques de la Lune Noire par exemple, au Arn de Gal, voire à Druillet) sert bien même si parfois un peu fourni lui aussi.

 

 

Si l’on retrouve (volontairement ou pas) des choses vues ailleurs (Le Choc des Titans, Gladiator, GOT,…), et si la lecture peut s’avérer exigeante à certains moments pour ne pas perdre le(s) fil(s), ce premier volet devrait combler les mateurs du genre, ceux de la première heure notamment.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CONAN LE DESTRUCTEUR

 

 

C'est de qui ?

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Réalisé quelques années après le premier volet, pierre angulaire du cinéma de fantasy, Conan le Destructeur n’approche jamais, même de loin, son illustre prédécesseur.

 

Au pupitre, Basil Poledouris rempile également, mais lui non plus n’arrive pas à retrouver la flamme qui l’anima sur la B.O de Conan le Barbare.

Sans trop se fouler il tente de reprendre les recettes qui ont fonctionné pour les thèmes puissants du premier film mais verse soit dans une redite un brin grandiloquente soit carrément dans l’excès.

 

Les cuivres et les percussions sont rentre-dedans plutôt qu’épiques, les cordes s’envolent un peu trop dans le lyrique…et pourtant l’ensemble, dans le genre, reste souvent loin au-dessus de tout ce qui suivra, surtout dans cette décennie honnie que sont les 80’s (et surtout dans la carrière de Poledouris).

 

L’aventure fantasy évoquée par le compositeur est tout à fait en adéquation avec celle de l’adaptation de Pelaez et Laval NG.

 

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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