LA BD:
C'est quoi ? TORPEDO 1972
C'est de qui ? Abuli & Risso
La Couv':
Ca donne Quoi ? La vieillesse est un naufrage disait Chateaubriand, et ce n’est pas Torpedo qui va affirmer le contraire. En ce début des années 70, elle est bien loin derrière lui sa légende de tueur à gages implacable, le voilà confiné dans la Grosse Pomme, toujours affublé de Rascal, son faire valoir, pas bien brillant lui non plus.
Faut dire qu’avec Parkinson c’est pas évident de tenir un pistolet droit. Pourtant voilà qu’une vieille affaire de meurtre mafieux met sur la piste de notre légende un aspirant journaliste coincé et sa copine photographe aussi affriolante que coincée.
Torpedo va profiter de ce regain d’intérêt pour renflouer sa bourse et…vider les autres !
Le genre de come back que l’on n’espérait plus voit le jour sous la plume de son scénariste d’origine, toujours friand de ses marottes d’origine (humour noir, sexualité, violence), avec aux crayons un autre spécialiste du récit de genre puisque c’est rien moins que Eduardo « 100 Bullets » Risso qui prend la relève du regretté Jordi Bernet. Son sens des aplats de noir et des jeux d’ombre fait mouche ici.
On retrouve donc l’esprit série B du Torpedo d’origine, et si le scénario est assez anecdotique, le fun est lui bel et bien là !
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE BLACK CURTAIN
C'est de qui ? Lyn Murray
La Couv':
Déjà croisé chez nous?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après 7 saisons à succès d’Alfred Hitchcock Presents la chaine NBC décide de changer de formule en doublant la durée des épisodes, passant du format 25 minutes à celui de 50.
Si Sir Alfred n’intervient plus que dans le prologue et la conclusion, ne réalisant qu’un seul épisode (sur plus de 90), on retrouve toujours un casting souvent de choix et une équipe technique et créatrice au diapason.
Ainsi des pointures comme Bernard Hermann, Lalo Schifrin, Leonard Rosenman ou encore Lyn Murray –dont certains déjà derrière le pupitre pour la série précédente- composent pléthore de B.O de cette nouvelle mouture, continuant d’expérimenter à loisir, diversifiant par la même les codes du genre.
Pour cet épisode sur un homme amnésique qui redécouvre sa vie, Murray fait une utilisation extensive d’un jazz aux accents polars prononcés à grands renforts de cuivres en canon, de percussions originales et autres arrangements qu’un Mancini n’aurait pas renié.
Un groove sensuel chaloupé et tendu qui apporte un coté old school agréable sur ce Torpedo à la retraite.
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Une Chronique de Fab