Si Tintin retourne chez les Soviets et en voit de toutes les couleurs, ce n'est pas le seul à avoir à faire aux révolutionnaires Russes.
La preuve, deux nouveautés ce mois ci se déroulent pendant la même période historique, consacrons leur donc la journée, elles en valent bien la peine.
LA BD:
C'est quoi : KAMARADES. TERRE PROMISE
C'est de qui : Goust, Dusséaux et Abtey
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui, sur les tomes précédents.
C’est édité chez ? Rue de Sèvres
Une planche:
Ca donne Quoi ? Notre improbable couple ne tient pas longtemps planqué au milieu des Rouges et les voilà à nouveau en cavale. Passés en Pologne pour retrouver la mère de Volodia ils combattent les Russes aux cotés des autochtones…mais c’est compter sans la fatalité et, surtout, l’acharnement de Staline qui a juré la perte des Romanov.
Un troisième et dernier volet qui, une fois passée la surprise/légère déception du second m’a bien plus emballé et qui donne à la petite histoire dans la grande, lue dans sa totalité, un vrai panache d’aventure historique mélodramatique mais épique.
Le trait, je le redis, est vraiment à mon sens le gros point fort de Kamarades et l’on espère retrouver très vite Mayalen Goust sur un prochain projet !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? INCIDENTAL MUSIC TO RICHARD III
C'est de Qui ? J. Vogel
La couv'
Déjà croisé dans le coin? Non
On peut écouter? Aucun extrait vidéo de la pièce, mais vous pouvez avoir un aperçu de chaque piste par là.
Ca donne Quoi ? Le compositeur d’origine juive Jaromir Vogel (à propos duquel je vous met au défi de trouver un semblant d’informations, que ce soit en français ou même en anglais), a été commissionné pour écrire les musiques d’accompagnement de toute une série d’adaptations des grandes pièces shakespeariennes présentées au Château de Prague il y a quelques années.
Pour son Richard III s’il s’inspire de la musique d’époque, instrumentale et chantée, qu’il retranscrit de manière inventive (les percussions font très métalliques par exemple), il n’en oublie pas moins, à la manière d’un Rosza au cinéma ou d’un John Zorn dans le jazz (oui, je sais, l’écart est audacieux !), ses origines et insuffle dans sa partition des mélodies et arrangements folkloriques parfois surprenants mais toujours bien amenés.
Composée essentiellement de thèmes dédiés aux principaux protagonistes cette « B.O » est un intéressant exemple de musique aux confluents des genres et des influences qui, grâce à un caractère intemporel métissé a fort bien accompagné cette conclusion tragico-romantique d’une épopée russe.
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Une chronique de Fab