14 août 2022 7 14 /08 /août /2022 08:12

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? AVALER LA TERRE

 

 

C'est de qui ? O. Tezuka

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Si Tezuka est généralement reconnu comme e « Dieu du Manga », tout n’est pas de qualité égale dans sa riche production, loin s’en faut.

De son propre aveu, cette œuvre de « jeunesse » qu’est Avaler La Terre, si ambitieuse et riche thématiquement (la présence de l’Homme sur la Terre étant une cause de nuisance pourquoi ne pas l’éradiquer), est aussi inégale et non dénuée de défauts.

 

Commandée par un magazine pour publication mensuelle, cette histoire de vengeance d’une fort belle femme par l’intermédiaire de ses 7 filles sur le genre masculin, via ses plus riches individus, part sur d’intéressantes bases et possède de belles scènes d’action et de philosophie mais se voit alourdie de séquences annexes souvent quasiment hors sujet qui, si elles éclairent tel ou tel élément de l’histoire, n’amènent rien à son développement.

 

 

Le héros est également assez atypique, ivrogne un peu benêt sur qui le charme vénéneux des filles de Zéphyrus ne fonctionne pas mais qui ne pourra pas empêcher ces dernières d’accomplir leur funeste mission, notamment en utilisant à grande échelle une peau synthétique révolutionnaire qui fait que n’importe qui peut prendre n’importe quelle apparence.

 

Au final cette histoire fourre tout parfois laborieuse à suivre bénéficie heureusement du savoir faire narratif et graphique du maître japonais et recèle une poignée de fort belles séquences, mais reste loin des chefs d’œuvre de son auteur.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE ANDROMEDA NEBULA

 

 

C'est de qui ? Y. Lapinsky

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Soucieuse de ne pas se laisser distancer par le cinéma U.S, surtout en pleine Guerre Froide, l’URSS de la fin des années 60 produit son lot de films de genre, et notamment de SF.

 

Si coté jeu d’acteur approximatif et scénar de seconde zone, les productions soviétiques n’ont rien à envier à leur rivales, elles bénéficient souvent de plus de moyens financiers, étant commanditées par l’État (même si, en contrepartie, la censure stricte du régime impose des thématiques et messages politisés dont je vous laisse deviner la teneur).

 

The Andromeda nebula est donc loin d’être un film marquant du genre mais sa musique tient la dragée haute aux scores de SF américains, avec à la fois des phrasés hérités des grands compositeurs classiques et de cinéma russes (qui bien souvent étaient les même, Prokoviev en tête) mais également toute une batterie d’effets intéressants, que ce soit au niveau de l’utilisation d’instruments de façon inhabituelle (cordes pincées, percussions éparses et inattendues, vrombissements électroniques atmosphériques)…

 

L’ensemble sonne certes suranné et un décalé mais, finalement, pas plus, que le manga de Tezuka du jour pour lequel il fait une B.O amusante même si, durée de la partition et longueur du manga obligent, fatiguant sur le long terme.

 

 

 

 

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bobd - dans Manga Indés Tezuka SF Lapinsky
11 août 2022 4 11 /08 /août /2022 17:00

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES DAMNES DU GRAND LARGE

 

 

C'est de qui ? K. Mishel & B. Penco Sechi

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Drakoo

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Par une sombre nuit un étrange voyageur au torse tatoué fait irruption dans une taverne et propose d’échanger le gite et le couvert contre la plus effrayante histoire qu’aient entendu les vieux loups de mer présents.

 

Il va alors leur narrer le voyage tragique d’un navire sur lequel les marins meurent dans des circonstances glauques, le front affublé d’un A sanglant, tandis qu’un jeune mousse rajoute encore à l’atmosphère tendue qui règne sur le bateau en dessinant d’effroyables créatures qui seraient responsables des meurtres.

 

Drakoo continue de diversifier les genres en proposant ce one-shot d’épouvante en forme de huis-clos, histoire de vengeance certes assez classique mais qui tient bien son lecteur en haleine, notamment grâce au trait anguleux et expressif fourni de l’italienne Béatrice Penco Sechi qui n’est pas sans faire penser à celui de Benoit Dahanet ses créatures Lovecraftiennes en diable.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA GRANDE MENACE

 

 

C'est de qui ? M.J Lewis

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Les grands écarts n’effrayant pas plus B.O BD qu’un JCVD à sa grande époque, c’est le score d’un film fantastique à fort dominante psychologique qui a été retenu pour faire office de B.O de ces Damnés du grand large.

 

Les percussions, des cordes déchainées et quelques nappes d’orgues lugubres créent une atmosphère souvent hystérique dans la partition de Lewis, souvent sur la corde raide du too much.

 

Malgré la différence évidente d’époque et de lieu la musique de la Grande Menace insiste bien sur celle –de menace- aussi latente qu’étrange, du one-shot maritime du jour, pour un effet des plus réussi.

 

 

 

 

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8 août 2022 1 08 /08 /août /2022 06:09

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? ALBERT LONDRES DOIT DISPARAITRE

 

 

C'est de qui ? F.Kinder & Borris.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat.

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Sommité dans la profession, le journaliste Albert Londres, auteur de reportages aussi variés que spectaculaires, repart en Asie à la suite d’un télégramme envoyé par un vieil ami.

Sur place, en pleine guerre entre le Japon et la Chine, il va enquêter sur les ingérences des puissances européennes, entre trafic d’armes et de drogues et valse d’espions et d’agents doubles, quitte à risquer sa vie et celles de ses proches.

 

Cette bio semi fantasmée du dernier grand reportage inachevé d’Albert Londres est menée tambour battant, pas sans faire penser aux premiers albums de Tintin (dont Londres est un des modèles), avec un soucis de la reconstitution historique qui rajoute au plaisir de lecture.

 

Le style de Borris, que j’avais beaucoup aimé, il y a déjà plus d’une décennie sur Lutte Majeure (et retrouvé avec plaisir sur Charogne) amène une originalité agréable sur un tel sujet auquel un trait plus réaliste- choix évident au départ- aurait peut-être moins réussi.

 

Le projet est d’abord passé par d’autres mains que celles de l’artiste et ce dernier n’était pas forcément chaud au départ ; tant mieux qu’il ait finalement décidé de s’y coller, il est trop rare dans le medium à mon humble avis.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :L’HOMME QUI EN SAVAIT TROP

 

 

C'est de qui ? B. Herrmann

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour sa seconde collaboration avec Hitchcock Herrmann décide de travailler à l’économie en reprenant une cantate écrite pour le film d’origine, déjà signé Hitchcock qui se « remekait » lui-même pour le coup.

 

La partition est relativement courte mais d’une rare intensité et Herrmann fait usage avec parcimonie de ses gimmicks habituels, restant finalement assez classique, loin de certaines expérimentations qui feront le succès des longs métrages à suspense à venir.

 

Ce classicisme relatif, cette ambiance prenante et tendue fait un el écrin musical à ce dernier voyage d’Albert Londres dans une version finalement plausible.

 

 

 

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4 août 2022 4 04 /08 /août /2022 13:23

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES CŒURS DE FERRAILLE

 

 

C'est de qui ? Munuera et Beka

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans une Amérique rurale d’une  de fin XIX° siècle uchronique et Steampunk, les humains ont des robots qui les servent pour les taches de tous les jours mais aussi, par exemple, pour les travaux des champs ou encore les enquêtes policières.

 

Iséa est une fillette solitaire qui n’a pas d’amis si ce n’est Tal, une autre fille rencontrée sur un réseau social avec qui elle partage une passion pour le Cyrano de Bergerac d’Edmond de Rostand.

 

Iséa, délaissée par sa mère, froide et distante au possible, a été élevée par Debry, une droide que l’enfant aime comme si c’était sa vraie mère.

Le jour où la mère de l’enfant se débarrasse du robot nounou, Iséa part sur les routes accompagnée d’un camarade de classe qui en pince pour elle (et détient un secret qui le lie à Iséa).

 

Fable humaniste sur la différence, le racisme et l’amour, qu’il soit maternel ou sentimental, Ce premier tome des Cœurs de Ferraille, album généreux -72 pages !- et auto-conclusif (ce qui est toujours appréciable par les temps qui courent), allie à merveille le fond et la forme, Munuera, sur un scénario intelligent des Beka, proposant une fois encore une partie graphique magnifique de détails et de stylisation, avec des personnages peut être un peu moins anguleux qu’à l’accoutumée et une mise en couleur sombre sans être terne.

 

Une nouvelle série multi-générationnelle par l’universalité de ses thématiques et la richesse de son dessin.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :STRANGER THINGS S.4

 

 

C'est de qui ? Kyle Dixon & Michael Stein

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Le duo issu de Survive, combo trippant sur les musiques d’horreur old school (enfin des années 80 mais c’est déjà de l’old school pour certains), fait rimer quantité et qualité avec la galette de la saison 4 d’une série qui, nonobstant ses qualités, souffre du syndrome de ses congénères à succès : la redite.

 

Et musicalement aussi le revival tout synthé des années PacMan et couleurs fluos tourne un peu en rond dorénavant, même si, action et suspense obligent, le score de cette avant dernière saison (espérons en tout cas !) est aussi chargé en passages oppressants et stressants que romantico-nostalgiques.

 

Un mélange assez raccord avec ce premier volet des Cœurs de Ferraille et son background finalement incertain, son cocktail de genre et son scénario riche en émotions.

 

 

 

 

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1 août 2022 1 01 /08 /août /2022 09:51

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? DONALD ET LA MISSION JUPITER

 

 

C'est de qui ? L. Bottaro et d’autres.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Pas sur.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dés les années 30 et leur arrivée en Italie, les histoires des héros de Disney, Mickey et Donald en tête, ont connues un tel succès que rapidement les éditions transalpines ont produit leurs propres aventures, écrites et dessinées sur place.

 

 

Parmi la ribambelle d’artistes, souvent tout aussi talentueux que leurs illustres modèles, Carl Barks et Godferson en tête, Luciano Bottero s’est imposé comme une des figures de proue, créant même un studio de dessinateurs pour satisfaire à la demande des lecteurs.

3 des récits proposés dans cette Mission Jupiter impliquent, face à Donald, oncle Picsou, Daisy ou encore Géo Trouvetout, des races d’extra terrstres assez cocasses, que ce soient les saturniens revanchards emmenés par leur chef imbu de sa personne ou les jupitériens friands de métaux, à comnencer par …l’or de Picsou !

 

 

Si, graphiquement, le trait est réussi, dans l’esprit des influences américaines citées plus haut, coté scénario j’ai moins accroché à des histoires où l’humour est certes le maître mot mais sans intrigue prenante dans aucun des récits.

 

Même l’histoire avec Dingo et la sorcière Hazel, qui aurait pu être intéressant vu qu’on y croise les personnages d’Alice au pays des merveilles, reste aussi anecdotique que les autres.

 

 

Mes deux enfants, d’habitude friands des publications estampillées Disney, n’ont d’ailleurs pas non plus beaucoup accroché à ce recueil.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LES INDESTRUCTIBLES.

 

 

C'est de qui ? M. Giacchino

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Initialement proposée au grand John Barry, qui n’a pas souhaité se singer lui-même, la B.O du premier volet des Indestructibles (étrange traduction du titre américain mais passons) est confiée à Michael Giacchino qui, en accord avec les souhaits du réal, donne une couleur clairement sixties à sa partition.

 

 

Les cuivres sont donc bien entendus les stars principales de ce score endiablé qui emprunte aux meilleures musiques des James Bond, celles signées par John Barry justement, le tout saupoudré d’une bonne touche d’humour typique du film d’animation à grand spectacle.

 

Ajoutez à cela quelques gimmicks de B.O de super-héros, notamment sur les thèmes dédiés aux scènes d’action, et vous obtenez une musique de qualité, certes un brin pastiche par moments mais enjouée et riche, juste ce qu’il fallait pur relever la lecture de ce Disney spatial loufoque.

 

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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