LA BD:
C'est quoi : LE HORLA
C'est de qui : G.Sorel
La Couv':
Déja croisé par ici? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi Qui, mieux que Sorel, l’artiste derrière la mythique Ile Des Morts ou encore Algernon Woodcock, pouvait prétendre à adapter la nouvelle probablement la plus axée fantastique de Maupassant (qui inspira d’ailleurs à un jeune écrivain américain une autre nouvelle intitulée… l’Appel de Cthullhu) ? Pléthore d’autres artistes répondront certains, et c’est probable, mais Sorel, quand il s’agit de donner forme à la folie, à l’horreur pernicieuse, à l’épouvante qui fait froid dans le dos, connaît peu de rivaux parmi ses contemporains. Ainsi son « Horla » (le spectre) est effrayant, ses scènes de nuit font mouche et, pour quelqu’un qui n’affectionne pas plus que ça le Lovecraft sus-cité (dixit himself), il livre une deux pages de cauchemar éveillé très cthuliennes ! Pour le reste des « pièges » de l’adaptation littéraire, il évite le problème de la voix-off omniprésente et lourdingue en BD (le texte d’origine est un journal intime) en donnant un chat à son héros (Sorel dessine fort bien les chats en plus), histoire de placer des dialogues ; les paysages – magnifiques en grandes cases- prennent une part importante, que ce soit en Normandie ou à Paris (superbe scène au zoo notamment)…au final, une vision personnelle et réussie d’un texte pourtant difficile à mettre en image.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? MIRRORS
C'est de Qui J.Navarette
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui quelques fois.
On peut écouter?
Ca donne Quoi Un compositeur espagnol qui fait ses débuts aux States sur un film réalise par un français, vague remake d’un long japonais! L’alchimie est intéressante, même si l’on se doute que, comme souvent à Hollywood, c’est la prod qui a du avoir le dernier mot sur ce à quoi devait ressembler le score de ce Mirrors. Et en effet, on sent moins la sensibilité à fleur de peau et la poésie sur cette B.O que sur celles du Labyrinthe de Pan ou de l’Echine du Diable par exemple. Néanmoins, tout en sacrifiant à quelques passages obligés de la musique de genre (chœurs lambda, grosses rythmiques…) Navarrete compose un score très efficace, plus original que la moyenne de ceux que l’on a l’habitude d’entendre sur ces productions. Il reprend à sa sauce l’Asturias d’Albéniz, fait un petit clin d’œil à Carpenter et à Tubular Bells, et ses compositions, si assez modérées au départ, montent vite en puissance jusqu’aux dernières pistes où l’épouvante et la furie se déchainent littéralement, ce qui tombe bien avec les dernières pages quasi cauchemardesques du Horla version Sorel.