Laissez entrer le serpent / Le Serpent D'Eau Vs. Let Me In

LA BD: 

C'est quoi : LE SERPENT D’EAU

C'est de qui : Tony Sandoval

Déjà vu chez nous ? Non

La Couv':

C’est édité chez qui ? Paquet, un lien vers le site : link

Une planche: 

Ca donne Quoi   Tony Sandoval est un poète. Scénariste et dessinateur de BD, certes, mais de la race des poètes. Son univers graphique aux influences multiples et diverses, toutes assimilées, sert à merveille son propos. Dans cet album il nous raconte l'histoire de la rencontre irréelle entre deux jeunes filles, mila la secrète et Agnès la mystérieuse, irrésistiblement attirées l'une vers l'autre. Mais bien vite Mila va découvrir que sa nouvelle amie n'est pas ce qu'elle semble être, et qu'elle a désespérément besoin de son aide. Un scénario gothique et romantique, à la fin épique, qui rappelle aussi bien Tim Burton pour le côté macabre lyrique que Carlos Nine ou James Jean pour ses illustrations. Une réussite à tous les niveaux. 

LA MUSIQUE

C'est Quoi ? LET ME IN

C'est de Qui ?  M.Giacchino

La couv'  

Déjà entendu dans le coin ? Affirmatif. 

On peut écouter?

Ca donne Quo : On le sait, les américains sont hélas friands de remakes. Si un film étranger a eu du succès, il y a bien plus de chance de le voir adapté à leur sauce que proposé dans sa forme originelle. Passons donc sur la nécessité de refaire  le film suédois Morse, qui raconte l'amitié entre un jeune garçon et une fillette vampire (tiens, un premier point commun avec la BD du jour), pour ne s'intéresser qu'à sa musique. Après avoir fit brillamment ses premières armes dans le monde du jeu vidéo (nous avons d'ailleurs entendu quelques unes de ses réalisations vidéo ludiques sur B.O BD), Giacchino fait la connaissance de J.J Abrams avec qui il va collaborer pendant presque 10 ans (et 3 séries Tv, dont la culte Lost). C'est donc avec une expérience solide et un bagage intéressant qu'il se tourne vers le grand écran. Touchant à tout les styles, le compositeur est relativement à l'aise dans tout ce qu'on lui commande et sait être original. Il le prouve avec ce score introspectif et très mélancolique, loin des canons du genre fantastique, où le piano à une place prépondérante, que ce soit dans des phrasés minimalistes chargé d'émotion, ou dans des dissonances inattendues et soudaines à la tension palpable que viennent renforcer des cordes martyrisées. Chaque personnage à un thème, ils se mélangent pour en créer de nouveaux, l'ensemble fait preuve d'une unité manifeste et fonctionne à merveille avec la lecture