Pas si bêtes / Plastok 3 Vs. Munchausen

LA BD:

C'est quoi ? PLASTOK 3. 

C'est de qui ? Michel & Signarbieux

La Couv':

C’est édité chez qui? Glénat

Déjà croisés sur le site? Oui

Une planche: 

Ca donne Quoi ? Alors que l’enquête de la générale fourmi, aidée contre son gré par l’abeille samurai, cherchant à prouver l’innocence de Bug dans le meurtre de la grande prêtresse avance à grands pas, de l’autre coté du continent les armées des “nuisibles”, commandées par la pirate Blackwings, rasent le pays des criquets et s’apprêtent à affronter une coalition des autres peuplades d’insectes.

C’est amusant, je pourrais quasiment reprendre les termes de la précédente chronique musicale à savoir que ce dernier volet de Plastok est une “conclusion en apothéose pour cette trilogie anthropomorphe (“insectomorphe”,, ça existe?) qui aura tenu toutes ses promesses sur un plan scénaristique comme graphique”.

L’humour est peut être un peu moins présent sur celui- ci mais il faut dire que c’est la guerre! Et d’ailleurs mention spéciale aux planches représentant les scènes post batailles qui, en plus d’en mettre plein les yeux, utilisent des procédés narratifs très réussis.

Plastok est une trilogie intergénérationnelle intelligente et rythmée, avec des thématiques fortes et bien abordées, dont la fin, un rien abrupte et assez surprenante, ouvre des perspectives et fait réfléchir! 

LA MUSIQUE:

C'est quoi : MUNCHAUSEN

C'est de qui ? M. Kamen

La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

On peut écouter ?

Ca donne Quoi ? L’après Monty Pythons aura été aussi riche que chaotique pour la carrière de Terry Gilliam qui enchaînera des projets ambitieux mais qui seront parfois accouchés dans la  douleur.

Ainsi en est-il de ce Munchausen dont l’esprit fantasque le semblait destiné à être porté à l’écran par Gilliam mais qui se révélera difficile à réaliser et produire et, surtout, fera un bide, condamnant Gilliam à revoir ses ambitions à la baisse durant les années qui suivront.

Kamen s’en donne à coeur joie avec des instruments solistes inhabituels forts amusants -basson, clavecin,..- et des clins d’oeils à la fois à ses illustres prédécesseurs, Nino Rota ou Miklos Rozsa mais aussi à quelques grandes pièces classiques.

La bonne humeur et l’aventure sont les chefs de file d’une partition haute en couleur qui entraîne l’auditeur dans une farandole virevoltante à la fois rythmique et mélodique.

Kamen y panache les ambiances et les sonorités, utilisant à bon escient l’ensemble du grand orchestre mis à sa disptsition, avec une mention spéciale aux percussion notamment.

Toute la folie et le talent du compositeur font de son score une oeuvre à mon sens supérieure au film qu’elle accompagne, et qui en tout cas a du mieux subir les assauts du temps, et c’est un feu d'artifice musical mérité pour ce tome 3 de Plastok..