L'autre Dame du Lac / Nimuë Vs Le Roi

LA BD:

C'est quoi ? NIMUE

C'est de qui ? A. Prado

La Couv':

C’est édité chez qui? Casterman

Déjà croisée sur le site? non.

Une planche: 

Ca donne Quoi ? Dans une lande désolée en proie à la famine, des jeunes filles ont été mystérieusement enlevées à leurs parents.

Une famille de paysans dont la fille a également disparu recueille une étrange enfant aux cheveux blancs qui flottait sur un lac.

La fillette tisse un lien surnaturel avec un corbeau qui se révèle être Morgane la fée et qui lui fait découvrir sa vraie nature; elle est Nimuë, l’héritière d’Avalon et elle doit affronter Merlin, responsable du rapt des jeunes paysannes. 

Bon sang ne saurait mentir? C’est peut être un peu tôt pour le dire mais force est de reconnaître que, pour un premier album, la fille du grand Miguelanxo Prado livre une belle relecture du mythe des Dames du Lac, 40 ans après la version de Marion Zimmer Bradley avec qui elle partage un point de vue féministe bienvenue.

En rendant ses personnages très humains, en donnant à Merlin un “mauvais rôle” qui lui va finalement plutôt bien, elle apporte une pointe d’originalité à la légende d’Excalibur.

Last but not least, son trait expressif à mi chemin entre l’illustration jeunesse et la bd finit de faire de Nimuë une lecture des plus agréable.

LA MUSIQUE:

C'est quoi :LE ROI

C'est de qui ? R. Britell

La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Non

On peut écouter ?

Ca donne Quoi ? A l’écoute de son travail sur ce film historique produit par Netflix, on peut apprécier  la variété de la culture musicale de son auteur, dans le sens où, né à un carrefour des genres, il a pu toucher du doigt l’évolution et la naissance de pas mal de styles de musique tout en gardant un pied dans ce qui c’était fait avant.

Ainsi son sens et son approche de la composition s’en ressentent dans leur fraîcheur et leur inventivité.

Plutôt que d’aborder le scénario par l’angle purement historique, il va décider d’utiliser des instruments et des techniques actuelles pour rendre une atmosphère ancienne.

Le procédé eut être casse gueule, nombre de ses pairs des années 80-90 s’y sont d’ailleurs fourvoyés dans les grandes largeurs. Nous voilà donc avec entre autres une clarinette basse mixée, une guitare folk en guise de luth, une section de cordes imposante et un panel de chœurs lyriques, le tout jouant des mélodies inspirées de pièces médiévales mais aux accents de score d’action.

Un peu de post-prod et se sons inhabituels (du métal tordu par exemple !) et nous voilà avec un score qui ne manque ni d’ampleur ni de qualité et a fait du bien à la relecture arthurienne de Aldara Prado.

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