Jazz un peu trop free / Blue in Green Vs. Men With Sticks

LA BD:

C'est quoi ? BLUE IN GREEN

C'est de qui ? Ram V & Anand Rk

La Couv':

Déjà croisés sur le site? Non

Une planche:

Ca donne Quoi ?J’avais en début de semaine une conversation avec un jeune homme qui avait l’âge d’être mon fils (et oui des fois on se met tout seul un petit coup de vieux!) sur l’influence des Beatles sur la musique pop des décennies suivant l’apogée du quatuor britannique et le fait que, comme dans énormément d’autres cas, on écoutait/lisait/visionnait des choses que l’on trouvait très originales sans pour autant savoir qu’elles étaient férocement “inspirées” de choses faites -fort souvent mieux- bien avant.

Pourquoi ce petit laïus en introduction de chronique me demanderez-vous? 

Eh bien tout simplement parce que ce Blue In Green, encensé de ci de là par les critiques Outre Atlantique -qui, on le sait, ont la mémoire aussi courte qu’est grande leur propension à pondre des remake inutiles et ratés d’oeuvres antérieures- s’inscrit tout à fait dans cette mouvance.

En effet côté scénar c’est déjà un brin déjà vu, avec cette histoire de recherche d’identité et de passé par un saxophoniste noir américain qui découvre dans les affaires de sa mère morte la photo d’un musicos dont il veut absolument découvrir l’histoire.

Se rajoute là dessus une touche fantastico-horrifique un peu bancale qu’un Brubaker aurait sûrement mieux gérée.

Là où le bât blesse plus c’est sur la partie graphique, sorte d’hybride -en moins accomplie- des styles ô combien marqués et personnels de Dave McKean et de Bill Sienkiewickz.

Si les jeunes générations seront peut être bluffées par le boulot d’ Anand Rk (pas désagréable au demeurant attention) il suffira -peut être- de leur mettre sous le nez un Black Orchid, un Arkham Asylum ou Légion pour leur montrer qu’il est tout de même parfois bon -voire salvateur!- de savoir s’affranchir de ses influences.

LA MUSIQUE:

C'est quoi :MEN WITH STICKS

C'est de qui ? J. Lurie

La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

On peut écouter ?

Ca donne Quoi ? J’ai découvert John Lurie dans deux des premiers films de Jim Jarmusch, le décalé  Stranger than paradise et, surtout, le très bon Down by Law.

Leader de son groupe les Lounge Lizzard, ici c'est en solo qu'on le retrouve, mais pas vraiment en fait puisqu'il a accouché d'un album concept accompagné de deux batteurs percussionnistes.

Si, à l'instar d'un John Zorn ou d'un Steve Coleman, Lurie est un improvisateur aux bases de jazz intéressantes, force est de reconnaître qu'ici le concept est un peu trop étiré pour emporter l'adhésion et à l'écoute seul ce Men With Sticks est vite redondant.

Néanmoins, notre comics du jour étant relativement court, ces errances de saxo sur des parties rythmiques aussi hypnotiques qu’ entêtantes lui font une bande son aussi originale que décalée.

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