LA BD:
C'est quoi ? RECKLESS. ELIMINER LES MONSTRES.
C'est de qui ? Brubaker et Phillips
La Couv':
C’est édité chez qui ? Delcourt comics
Déjà croisés sur le site? Oui souvent.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Alors qu’avec Anna, son associée slash protégée, l’ambiance n’est pas au beau fixe, Ethan Reckless se voit proposé d’aller fouiner sur les agissements d’un gros bonnet de L.A, un pourri qui a force de malversations immobilières a mis de nombreuses familles dans le besoin.
Se sentant une âme de robin de bois notre sociopathe accepte, sauf que cette fois le poisson est un peu gros pour lui et les conséquences vont être désastreuses.
Si j’avais bien aimé le premier volet de cette nouvelle série du duo le plus prolifique dans le comics hardboiled, je me suis tout de même demandé en ouvrant ce nouvel opus (le 3° déjà) si j’étais encore attiré par leurs recettes.
Le début du comics a failli me conforter dans cette idée, entre une voix off un brin caricaturale apposée sur une action sans quasiment aucun rapport avec le texte (et qui détourne même l’attention du lecteur alors que celle-ci s’avère importante) et la colo du fiston Phillips qui, à mon goût, ne rend pas forcément toujours justice au style du paternel.
Mais assez rapidement j’ai pu apprécier un « nouvel » aspect de Reckless. Brubaker, sans sacrifier à sa science de la narration et son amour du genre, inclut de ci de là des réflexions sur le temps qui passe, sur la psychologie humaine et autres état des lieux de l’humanité où elle en est arrivée qui sonne aussi juste que pertinent et parlent au quarantenaire avancé cynique que représente votre serviteur.
Ajoutez à ceci une intrigue bien ficelée et plus politique qu’à l’accoutumée et une évolution intéressante et bien décrite de la relation entre les deux personnages principaux, et vous obtenez un bon one-shot, dans le haut du panier de la production de Phillips et Brubaker, et ce n’est pas rien !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :BROOKLYN AFFAIRS
C'est de qui ? D. Pemberton
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Deux décennies après une comédie romantique pas folichonne, Edward Norton repasse derrière la caméra pour un polar hommage non dénué de défauts mais clairement intéressant.
Pour la B.O c’est Daniel Pemberton qui s’en charge, et c’est une bonne chose, le bonhomme ayant déjà prouvé son amour et sa connaissance du jazz adapté pour l’écran.
Oui parce que Norton a décrété que le genre était celui le plus à même -outre d’accompagner un film noir évidement- de traduire le syndrome de Tourette dont est affublé le héros.
Outre donc de la musique diégétique des scènes se passant dans un club de jazz ; Pemberton mise sur un quatuor d’instruments qui a fait ses preuves : Trompette, saxo, contrebasse piano et batterie.
Entre thèmes plutôt classique et morceaux limites free-jazz à mi-chemin entre l’illustration musicale et l’expérimental, le compositeur souffle le chaud et le froid sur une partition à l’approche résolument moderne pour un résultat est étonnant d’efficacité et de fraicheur.
---------------