LA BD:
C'est quoi ? UNFOLLOW
C'est de qui ? L. Juliger
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Ankama
Déjà croisé sur le site? Non
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Un jeune homme à l’origine aussi mystérieuse qu’inconnue, qui serait le fruit de la Terre elle-même, devient, via les réseaux sociaux, le gourou de toute une partie de la race humaine quand, via ses actions éco-responsables parfois extrêmes, il tente de leur montrer comment essayer d’endiguer la destruction programmée de cette dernière.
Mais même avec la meilleure volonté du monde il finit par réaliser que le plus grand problème de la Terre, c’est l’être humain…et qu’il va peut-être falloir résoudre le problème en question !
One shot au parti pris assez radical, absence de bulles et de dialogues, l’action étant racontée en voix off par un « témoin/follower », Unfollow aborde deux sujets aussi actuels que problématiques : le désastre écologique que nous sommes en train de vivre (et que nous et nos parents ont créé) et l’omniprésence des réseaux sociaux dans nos existences et l’influence grandissante des soi-disant « influenceurs » qui y pullulent.
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L’idée du scénario d’utiliser ces derniers pour tenter de remédier au problème, et l’échec annoncé du concept, est finement traitée, avec un regard lucide voire cynique sur les choses.
Le propos est renforcé par le style graphique hybride de l’auteur, tout en bichromies pastels douces, loin de la violence sous-jacente du récit, qui n’est pas sans faire penser à celui d’un Jens Harder, autre observateur éclairé de l’humanité et de son évolution.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :EUPHORIA SAISON 1
C'est de qui ? Labyrinth
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si les médias ont le culot de qualifier Euphoria de série la « plus tweetée » de la décennie (s’il vous plait, on est en 2022, voilà la notion de décennie !), force est de reconnaître que son statut de « seconde série la plus visionnée chez HBO » (juste derrière Game Of Thrones tout de même) a de quoi intimer un certain respect.
Je suis allé voir ce « phénomène » à reculons, me demandant après chacun des trois premiers épisodes si j’allais continuer vu comme le sujet et les personnages ne me parlaient pas.
Pourtant, entre un casting plutôt épatant, des références à a pop culture intergénérationnelle et, last but not least, une B.O quasi impeccable, il faut reconnaître que le show TV du moment arrive à s’immiscer dans votre quotidien avec réussite.
En effet, en restant sur la musique d’Euphoria, les clins d’œil et autres choix d’illustrations musicales anachroniques sont aussi surprenants que réussis, et le score, composé par l’artiste Labyrinth, fait lui aussi preuve d’une variété et d’un impact manifestes.
Dans l’approche on pense aux Dust Brothers pour Fight Club ou à Clint Mansell dans Requiem for a dream, avec cette conception de la musique changeante en fonction des scènes, des ambiances et, surtout, des personnages, capable de passer à une instru planante très dans l’air du temps avec voix éthérées auto-tunées, à un morceau basé sur une rythmique soutenue, en planant vers une musique de foire déjantée et malaisante.
Labyrinth mélange allègrement sons divers, instruments accousitiques et électroniques avec une dextérité rare pour un résultat qui impose souvent le respect.
Le seul léger reproche que je pourrais faire à la musique de cette saison 1 c’est qu’il y a trop de parties chantées, mais l’atmosphère général qu’elle dégage en fait une bande son aussi décalée et acerbe que le Unfollow de Jüliger.
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