LA BD:
C'est quoi ? UN ENNEMI DU PEUPLE
C'est de qui ? J. Rey
La Couv':
/image%2F0995309%2F20220228%2Fob_fe1eb8_ri16mxu.jpg)
C’est édité chez qui ? Dupuis
Déjà croisé sur le site? Non
Une planche:
/image%2F0995309%2F20220228%2Fob_26e237_mnr6tne.jpg)
Ca donne Quoi ? Sur une petite ile le maire local a fait construire une station thermale qui draine des centaines de touristes.
Bénéfique pour l’économie et le développement du lieu, le complexe aquatique révèle néanmoins un problème majeur, l’eau draine des microbes dangereux pour la santé des baigneurs.
Le médecin de l’ile, frère du maire avec qui il ne s’entend pas du tout, va tenter d’alerter les autorités et la population sur le danger.
Quasiment 140 ans après sa création, le texte d’Ibsen adapté ici par Javi Rey de façon fort originale, frappe par ses thématiques toujours cruellement d’actualité avec notre époque.
Le pouvoir de l’argent, la corruption, l’apât du gain et le profit au détriment de la santé et de l’écologie, la manipulation de masse et, last but not least, le sort des lanceurs d’alertes, cassandre honnis par un certain establishment qui sait se mettre le peuple dans la poche quand ça l’arrange.
Un mot sur le graphisme tout de même, une sorte de ligne claire couplée à un style qui oscille entre la caricature et la BD jeunesse, une narration qui utilise à bon escient les travellings, l’alterna ce entre gros plans et plans d’ensemble ; le tout mis en couleur de façon fort originale avec des choix de teintes souvent flashys intéressants.
Si le propos et les personnages peuvent paraître un brin manichéen le propos n’en n’est pas moins fort, et en ces périodes d’élection, cet Ennemi du peuple se révèle une lecture hautement recommandée !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :A BEAUTIFUL MIND
C'est de qui ? J. Horner
La Couv':
/image%2F0995309%2F20220228%2Fob_c8fc4e_tflsvvz.jpg)
Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? James Horner retrouve ici Ron Howard pour une B.O qui lui vaudra – à raison à mon sens- une nomination aux Oscars.
On le retrouve en effet là où on ne l’attend pas forcément et pourtant dans ce qu’il fait quasiment de mieux : loin des blockbusters et des thrillers habituels, avec une musique cérébrale voire conceptuelle (le compositeur évoquait d’ailleurs l’idée d’un kaléidoscope musical pour sa partition), avec de belles parties chantées et des thèmes au piano solo aussi émouvants que captivants, le tout heureusement peu complété par l’électronique dont le compositeur a abusé la décennie précédente.
S’il reprend quelques idées de certains de ses scores précédents, Horner écrit ici une B.O qui évoque les tourments mentaux que rencontrent le personnage du film, des pistes qui jouent sur la psychologie et le psychisme des personnages, et qui, sur l’adaptation de Javi Rey appuient bien sur les dilemmes moraux et la diabolisation du personnage principal, victime de son honnêteté.
---------------