LA BD:
C'est quoi ? SAINT ELME 2
C'est de qui ? Peeters et Lehman.
La Couv':
C’est édité chez qui ? Delcourt
Déjà croisés sur le site? Oui il y a peu.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Franck le détective privé lancé sur les traces de celui qui se fait appeler le derviche traverse une mauvaise passe : tabassé à mort par sa proie, le voilà aux mains de types louches qui travaillent pour la famille qui tient les rênes à Saint Elme, mais dont les membres n’ont clairement pas les mêmes projets pour la ville.
Pendant ce temps sa coéquipière de fortune attend l’arrivée du frère de Franck, l’étau se resserant autour d’elle, tandis que la jeune touriste, tombée sous le charme d’un gars local aussi énigmatique que flippé réalise que son père communique avec…quelqu’un d’intangible.
A peine quelques mois après un premier tome aussi intriguant que réussi, le duo magique Peeters/Lehman revient avec cette suite toujours aussi déroutante, pleine de violence et de suspense, aux protagonistes aussi décalés que son intrigue chorale.
Si l’atmosphère générale est délectable, et ce en partie grâce au trait hybride de Peeters toujours mis en couleur de façon radicale, espérons que le prochain épisode lève un peu le voile sur ce qui se trame à Saint Elme et le rapport entre les multiples personnages de ce thriller psychologique tendu !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE POWER OF THE DOG
C'est de qui ? J. Greenwood
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Yep
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? comme le bon vin, jonny greenwood, gratteux des Radiohead devenu maître es-musique de film, se bonifie au fil des années.
Après des opus déjà remarquables pour le grand écran il a signé en 2021 deux bijoux de plus à sa couronne.
Pour ce western sur la masculinité toxique chez Netflix, Greenwood s’appuie sur les cordes une fois encore, corps d’instruments qu’il affectionne, le violoncelle en tête.
Thèmes lancinants, torturés presque déstructurés pour exprimer le désarroi et la souffrance, staccatos et autres vibratos en échos, sont le sel de cette partition magistrale, soudainement contrebalancés par des plages de piano solo qui oscille entre sérénité et folie désaccordée tourbillonnante, avec un contrepoint de violoncelle beaucoup plus classique.
Jouant sur les arythmies, sur l’aspect percussif d’instruments mélodiques, Greenwood signe là un score qui devrait peut être lui rapporter enfin un Oscar bien mérité…à moins que ce ne soit l’autre B.O écrite l’an passé. Mais on y reviendra.
En attendant délectez vous de ce moment de musique intense en fond sonore pour le deuxième tome non moins hypnotique de Saint Elme.
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Une Chronique de Fab