22 novembre 2021 1 22 /11 /novembre /2021 09:48

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? AUTOPSIE D’UN IMPOSTEUR

 

 

C'est de qui ? Zabus et Campi

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Le scénariste oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Bruxelles, fin des années 50, Louis petit provincial plein d’ambitions n’y arrive plus : à payer ses factures, à régler ses frais de scolarité pour terminer sa dernière année de droit…

Alors quand sa voisine de palier, fille de joie de profession, lui propose de venir faire le serveur à une soirée mondaine, notre jeune idéaliste accepte mais va rapidement mettre le doigt dans une spirale infernal où il va finir par se prostituer pour gagner de l’argent rapidement.

 

Après un drame qui aurait pu être évité le voici à la merci d’un maquereau- maître chanteur qui va lui rendre la vie impossible.

 

 

A la lecture de cette cruelle fable sociétale sur la différence de classes tout dépend si l’on est né avec une cuillère d’argent dans la bouche ou pas, le cinéphile averti que je suis n’a pu s’empêcher de penser pèle mêle à des choses aussi éloignées et disparates qu’ Eyes Wide Shut, Judex, le Gérard Phillipe période Monsieur Ripois, Crime et Châtiments la version de 1956 avec Robert Hossein ou encore J’embrasse pas de Téchiné.

 

Mais pour autant l’album de Zabus et Campi possède une vraie personnalité, une ambiance à part, entre film noir (la voix off !) et drame social d’époque, le tout servi par un dessin et une colo aussi personnels qu’originaux qui finissent de faire de cette Autopsie d’un imposteur une œuvre à part, une belle réussite à mon goût.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE BLACK DALHIA

 

 

C'est de qui ? M. Isham

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Quelques fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Quand j’ai su que c’était Brian De Palma qui réalisait l’adaptation du Dahlia Noir de Ellroy, trouvant le cinéma du réal américain souvent tape à l’œil et grandiloquent, je n’ai pas pû m’empêcher d’être circonspect.

Et je n’ai hélas pas eu tort puisque le film, plombé par sa distribution et un scénario alambiqué, n’est clairement pas à la hauteur du roman, et ce malgré une reconstitution historique soignée coté décors et costumes, une ambiance générale plutôt réussie et la musique de Mark Isham qui, pour l’occasion, délaissait avec bonheur les synthés qui étaient sa marotte à l’époque.

 

Avec une trompette solo qui n’est pas sans faire penser à celle utilisée par Thomas Newman pour le très noir et réussi Salton Sea, sorti quelques années auparavant, et une inspiration (pour rester sympa) tirée du tout aussi bon score de L.A Confidential de Goldsmith (autre adaptation de Ellroy, beaucoup mieux celle-ci), Isham utilise à bon escient et originalité  ses percussions sur lesquelles il vient poser des parties de cuivre enlevées dans un esprit old school bienvenu.

 

On notera des incursions d’autres instruments solistes inhabituelles et pourtant agréables, du piano au violoncelle en passant par le cor anglais ou la harpe, Isham tire pleinement partie de l’orchestre que lui a imposé De Palma et sait détacher sa partition des influences citées plus haut tout en en faisant une B.O de film Noir intemporelle, certes assez classique mais d’une belle intensité que seules les quelques pistes romantiques trop sirupeuses empêchent d’être un classique du genre.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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