LA BD:
C'est quoi ? NOIR BURLESQUE
C'est de qui ? E. Marini
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Dargaud
Déjà croisé sur le site? Oui seul comme accompagné.
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Lâché par son acolyte lors du braquage d’une bijouterie, Slick doit maintenant du fric à un caïds new yorkais, propriétaire d’un club d’effeuillage où se produit Caprice, ex petite amie de Slick et future épouse de Rex, le boss en question.
Entre désir de vengeance et comptes à régler, la température de la Grosse Pomme vient soudain de monter d’un cran !
Si Marini évite la voix-off de narration, tout le reste de la panoplie de tout bon récit Noir est là : l’anti-héros « hard boiled », la femme fatale a plus d’un titre, le big boss menaçant et, last but not least, toute une galerie de seconds couteaux aux « gueules » clairement de l’emploi. Après avoir mis ce projet entre parenthèse le temps de se frotter à rien moins que Batman (et - de nouveau- au Scorpion), l’auteur complet livre un récit classique mais efficace, porté par son trait semi réaliste avec lequel il croque aussi bien les grosses cylindrées américaines que les formes affolantes de son héroïne.
Ca ne peut pas être une coïncidence si Marini a choisi 1950 pour situer l’action de son scénario, grande année du Noir s’il en est avec, rien que sur grand écran, des modèles du genre comme Sunset Boulevard, Quand la ville dort (auquel le dessinateur fait un clin d’œil dans une case) ou encore le 3° Homme.
Un premier tome (sur deux) qui transpire le suspense et la sensualité, et que les amateurs du genre devraient apprécier.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE KILLERS
C'est de qui ? M. Rozsa
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Souvent mais y avait un moment qu’on ne l’avait pas croisé.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Autre pierre angulaire du genre, The Killers de Siodmak partage avec des classiques comme Citizen Kane ou Sunset Boulevard d’être raconté en flashback après une scène choc au début du récit (tiens, oui, comme Noir Burlesque !)
Au pupitre c’est le compositeur d’origine hongroise Miklos Rozsa que l’on retrouve, l’année précédente il a écrit deux scores de thriller, The Lost Week end et le Spellbound d’Hitchcock qui lui a d’ailleurs valu un Oscar.
Délaissant le coté psychologique de ces B.O, il opte pour The Killers pour une approche plus dure et frontale, emploie les dissonances et n’hésite pas à charger sa partition d’accords entrelacés.
Coté instrumentation, il délaisse –pour un temps- les théremine et autres orgues pour des flutes et des cordes plus classiques mais souvent employés dans des registres inhabituels ou tendus.
Quasi pas de répit dans la noirceur et le suspense de cette B.O qui n’a d’ailleurs droit qu’à un sel thème plus romantique. The Killers marque un changement assez net dans la carrière du compositeur.
A nouveau nommé pour l’Oscar de la meilleure musique, Rozsa ne l’emportera pas cette année là mais se consolera la suivante en repartant chez lui avec une seconde statuette dorée pour A Double Life, autre film noir parmi la vingtaine que le compositeur a écrit.
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Une Chronique de Fab