LA BD:
C'est quoi ? L’ARBRE AU SOLEIL
C'est de qui ? O. Tezuka
La Couv':
/image%2F0995309%2F20210805%2Fob_db3f06_qtq2ety.jpg)
Déjà croisé sur le site? Oui
Une planche:
/image%2F0995309%2F20210805%2Fob_1b90f3_a8rtb1m.jpg)
Ca donne Quoi ? Tezuka, élevé au rang de Dieu du Manga par beaucoup (rien que ça), a, entre autres choses, un talent certain pour évoquer la grande Histoire via le prisme d’une « petite », procédé souvent payant si tant est que les deux se servent mutuellement.
C’est à nouveau le cas dans cette œuvre fleuve du mangaka où deux jeunes hommes que tout semble opposer au départ (l’un est un aspirant docteur passionné par la médecine occidentale- et hollandaise en particulier- alors assez mal considérée au Japon, tandis que l’autre est un apprenti samouraï bien trop impulsif mais aux qualités de bretteur remarquables) vont évoluer en parallèle dans une société japonaise de fin du XIX° siècle où le dernier Shogun va laisser place à un ère des « lumières » sous la houlette de l’empereur.
/image%2F0995309%2F20210805%2Fob_20cc63_mutzjyl.jpg)
On pourra tiquer sur certains aspects, inhérents à l’œuvre -pas mal de scènes plus ou moins burlesques qui donnent un rythme un peu lent et assez particulier à la narration, surtout au début- ou à sa version française - chez Tonkam, paru il y a 17 ans dans un format minuscule et, sacrilège, dans un sens de lecture occidental (tous les samouraïs sont donc gauchers !) – les 8 tomes de l’Arbre au Soleil permettent de découvrir une facette du talent de Tezuka qui sait aussi bien évoquer les relations humaines, les révolutions de l’Histoire et, last but not least, les progrès de la médecine, et ce à grand renforts de scènes , dessins et dialogues pointus.
Espérons que Delcourt, dans sa lancée de réédition des œuvres du maître, se penchera sur l’Arbre au Soleil.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LEGEND OF THE MOUNTAIN
C'est de qui ? Ta Chiang Wu
La Couv':
/image%2F0995309%2F20210805%2Fob_8a9da4_32kw3gl.jpg)
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Legend of the mountain, contrairement aux autres films du réalisateur, verse rapidement dans le surnaturel. A l’image cela se traduit par des jeux de lumières et d’éclairages hypnotiques tandis que la mise en scène atteint parfois des sommets expérimentaux.
A contrario la musique du film fait plutôt dans le sobre, entre introspection contemplatif et folklore mâtiné de fantastique.
Deux des protagonistes du film sont musiciens, une joueuse de tambour et un flutiste, ce qui donne évidement lieu à des scènes de musique diégétique qui permettent à Ta Chiang Wu de développer des phrases musicales entendues dans le film, notamment la scène cathartique des tambours, seul passage ouvertement estampillé épouvante de sa partition.
Ce sont sa variété et son caractère changeant, ancré dans une certaine tradition musicale orientale qui m’ont fait choisir, pour la lecture de l’Arbre au Soleil, le score de Legend of The Mountain, et le mariage s’est ma foi plutôt bien déroulé.
---------------
Une Chronique de Fab