LA BD:
C'est quoi ? CHRONIQUES DE RONCEVAUX
C'est de qui ? Landa
La Couv':
C’est édité chez qui ? Glénat
Déjà croisé sur le site? Oui.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Conquérant obnubilé par la foi du christ, Charlemagne, après avoir soumis les barbares de l’est décide de marcher sur l’empire musulman, fort de ses succès et appuyé par la renommée et la force de Roland, son meilleur élément.
Signe du destin le dirigeant félon de Saragosse lui promet les clés de la ville s’il l’appuie ensuite contre son souverain.
Mais la trahison est éventée et quand les troupes arrivent devant Saragosse celle-ci est fermée. Charlemegane décide de l’assiéger malgré les risques encourus.
Après l’intéressante série avortée Atrus Trivium, dont la partie graphique était l’un des points forts, Juan Luis Landa revient en cavalier seul aux commandes de cette évocation de la campagne de Charlemagne avec à ses côtés le célèbre Rolland de la chanson de Geste, supposé neveu du roi.
Comme on pouvait s’y attendre le style de l’artiste espagnol est tout désigné pour une fresque historique traitée à la sauce héroïque, et cette version flamboyante pleine de bruit et de fureur est clairement dans l’esprit des récentes versions TV et cinéma historico-fictionnelles à succès, de Vikings à El Cid en passant par The Last Kingdom.
Les scènes de batailles, nombreuses, sont épiques à souhait mais l’intrigue historique n’est pas pour autant lésée.
Alors certes le spectacle passe avant la véracité pointilleuse mais on ne saurait bouder un premier tome aussi enflammé.
On se laisserait bien tenter, une fois ce diptyque terminé, par un Conan signé Landa !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :CAPITAINE KING
C'est de qui ? B. Herrmann
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Henry King remake John Ford sans pour autant attire le public vers cette adaptation d’un roman d’aventure pour laquelle Herrmann multiplie les ambiances sur une partition relativement brève –à peine plus d’une demi-heure- de façon fort originale.
Si l’éloignement des périodes historiques pourrait vous faire tiquer vos aprioris seront balayés d’un revers de main dès l’ouverture claironnante du score et vous serez définitivement conquis par la suite avec cette belle utilisation du basson en base sonore aussi inquiétante qu’inattendue, bientôt rejoint par les cuivres et les cordes qui se répondent dans une escalade vers l’épique tragique.
Ailleurs ce sont les vents qui se font hypnotiques créant à la fois une aura arabisante et une tension psychologique qui annonce les futures expérimentations du compositeur pour Hitchcock.
Bref, une B.O riche et racée qui est un pur régal avec ce premier tome animé de Roncevaux.
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Une Chronique de Fab