LA BD:
C'est quoi ? MADEMOISELLE BAUDELAIRE
C'est de qui ? Yslaire
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Dupuis
Déjà lu chez nous? Oui
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Yslaire est un amateur de romances tragiques et de symbolisme, chaque page de son œuvre phare, Sambre –et ses spins offs- en est empreinte que ce soit coté scénario comme visuellement.
Grand amateur, de son propre aveu, des écrits de Baudelaire, il se frotte ici à son idole en composant un bio semi romancée qui évoque la vie de bohème dissolue de l’artiste aux cotés de sa muse Jeanne Duval, mettant en exergue les faiblesses et les addictions du poète, la relation conflictuelle avec sa mère et son beau-père, les affres de la création qui l’assaillent et le groupe d’artistes qui gravitent dans son entourage.
Ainsi aux détours des pages de ce magnifique album on croise Balzac, Delacroix, Hugo ou encore Nadar l’un des pionniers de la photographie d’art.
Yslaire ne cherche pas à donner une image positive de Baudelaire, exacerbant même ses failles, faisant quasiment même de la belle « mulâtresse » le personnage principal de son récit, avec ce que cela implique d’érotisme troublant.
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Diablement inspiré par son sujet, le dessinateur livre un travail qui impose le respect que ce soit dans sa retranscription souvent glauque du Paris de l’époque, de ses troquets et de ses mansardes, tout comme dans les délires baudelairiens sous l’emprise de l’alcool, du haschisch ou de l’extase, grandioses compositions picturales où les influences des peintres romantiques de l’époque (Delacroix en tête) se font sentir.
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Une bio-hommage en tout point superbe qui vient fêter comme il se doit le bicentenaire de la naissance de Baudelaire.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE WIFE
C'est de qui ? Jocelyn Pook
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Une fois oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Auréolée d’un BAFTA l’année précédente et forte d’une réputation grandissante –et méritée- dans le monde de la B.O, Jocelyn Pook écrit en 2018 la musique de The Wife où l’on retrouve la toujours parfaite Glenn Close.
Explorant un peu plus avant la veine minimaliste qu’elle a déjà abordée dans ses scores précédents, son travail ici se rapproche clairement de celui d’un Phillip Glass, ce qui, les amateurs le confirmeront- n’est pas rien coté comparaison.
De par ses ondulations hypnotiques et dramatiques la partition de Pook, toute en cordes aussi aériennes que langoureuses, ponctuées de notes de piano éparses, souligne le drame et la tension sous-jacents du scénario, devenant un élément à part entière du film comme c’était déjà le cas sur les séquences du Eyes Wide Shut de Kubrick où apparaissaient des compositions de l’artiste.
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Une Chronique de Fab