LA BD:
C'est quoi ? PACIFIC PALACE
C'est de qui ? C. Durieux
La Couv':
/image%2F0995309%2F20210114%2Fob_c23815_ec5upbm.jpg)
C’est édité chez qui ? Dupuis
Déjà croisés sur le site? Je dirais que non.
Une planche:
/image%2F0995309%2F20210114%2Fob_c8b6e7_eomkbxy.jpg)
Ca donne Quoi ? Spirou et son inséparable Fantasio officient comme grooms non pas au Moustic mais au Pacific Palace et voilà que leur quotidien est chamboulé par l’arrivée d’un dirigeant de l’est, fuyant la révolte dans le pays où il avait installé une sanglante dictature.
Personne n’est franchement ravi à l’idée de servir un tel individu, pour qui l’établissement a été privatisé, mais Monsieur Paul, gérant de l’Hôtel fait marcher son monde à la baguette.
Si Fantasio est assez hostile au tyran et à sa garde rapprochée il n’est pas insensible au charme d’Elena, sa fille, pour laquelle Spirou a carrément eu le coup de foudre.
Bien vite, dans cette atmosphère tendue, nos deux compères vont assister aux tractations politiques et autres manigances en haut lieu.
/image%2F0995309%2F20210114%2Fob_77ce60_xgjogp0.jpg)
Un nouveau « Spirou de » des plus original duquel se dégage une atmosphère douce-amère, naviguant entre la mélancolie de l’histoire d’amour impossible entre Spirou et Elena et le suspense feutré à l’ancienne de l’intrigue politique.
Une ambiance renforcée par un graphisme assez épuré notamment sur les visages des protagonistes où le trait aérien de Durieux, si assez éloigné des canons de la série mère, sert bien son propos, le tout dans des tons de couleurs presque diaphanes fort bien choisies.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LEON MORIN PRETRE
C'est de qui ? Martial Solal
La Couv':
/image%2F0995309%2F20210114%2Fob_baf477_btjnxpx.jpg)
Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après une décennie à jouer avec les plus grands noms du jazz Martial Solal pousse la porte du 7° Art en écrivant la musique de l’un des films de son ami le réalisateur Jean Pierre Melville. Suivront Godard, Cocteau et Verneuil (excusez du peu là encore) avant de retrouver Melville pour cette adaptation assez austère d’un roman qui ne l’est pas moins sur l’attraction qu’exerce un jeune et beau curé sur ses ouailles féminines.
Solal laisse de côté ses riffs de jazz pour composer des thèmes plus sages et solennels, inspirés par le classique et, évidemment, la musique religieuse.
Le travail avec le réalisateur est aussi fusionnel que difficile, du propre aveu du compositeur qui tente tout au piano avant de transformer sa partition pour un orchestre plus conséquent.
C’est probablement de là que vient cet aspect à la fois dépouillé mais intense de la musique, moins présente que sur les autres scores écrits par Solal mais bien plus évocatrice. Mélodrame sensible, tragédie de mœurs, des associations quasi vénéneuses qui rendent le Spirou vue par Durieux un peu plus noir, ce qui lui va fort bien.
---------------
Une Chronique de Fab