LA BD:
C'est quoi ? MALCOLM MAX. LES PILLEURS DE SEPULTURE.
C'est de qui ? Menningen & Romling
La Couv':

C’est édité chez qui ? Delcourt
Déjà croisés sur le site? Non
Une planche:

Ca donne Quoi ? Dans l’Angleterre victorienne, Malcolm Max un flegmatique et ténébreux enquêteur du paranormal missionné par Les Gardiens de la Lumière – une société secrète- assisté d’une non moins étrange collaboratrice demi vampire (si, si !) donne un coup de pouce à la police londonienne dans une affaire de crimes sanglants dont le modus operandi correspond à celui d’un tueur en série…mort et enterré !
Cette série fantastico-policière nous vient de nos voisins teutons où elle s’étend sur quatre tomes. Dans un contexte historique qui s’y prête bien mais a déjà beaucoup été exploité, le scénariste livre une intrigue bien ficelée –à défaut d’être foncièrement originale- mais assez bavarde ce qui ne sert pas trop le rythme de l’enquête.
La partie graphique par contre très bien son épingle du jeu avec une influence de comics indé marquée qui sert bien le propos tout en étant assez inhabituelle dans le genre (du moins de par chez nous).
LA MUSIQUE:
C'est quoi ? LES CREATURES
C'est de qui ? P. Barbaud
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Vous le savez si vous êtes un habitué du coin, les grands écarts ne nous font pas plus peur qu’à un Jean Claude Van Damme dans sa prime jeunesse.
Ainsi, à première vue, la musique d’un film d’Agnès Varda des années 60 pour accompagner une bd fantastique dans l’Angleterre victorienne ferait relever un sourcil interrogateur à plus d’un.
Et pourtant les similitudes entre les deux media sont plus nombreuses que l’on croit. Le scénario du film fleure bon la bizarrerie, les personnages y sont étranges, décalés, marginaux, les tensions nombreuses et les silences aussi lourds que les non-dits.
Barbaud, pionnier de la musique électronique en France, est également un des grands défricheurs de la musique algorithmique. Ayant collaboré avec des réalisateurs comme Chris Marker, il a eu le loisir d’appliquer ses recherches au monde du cinéma.
Sur ce score de 1966, les cuivres sont utilisés quasiment à contre-emploi, les cordes sont triturées dans tous les sens, les effets de reverb’ frisent l’hypnose … ses expérimentations font des merveilles avec des thèmes déstructurés, atypiques au possible, qui surprennent sans cesse l’auditoire au point d’en être difficile à écouter séparés des images. Sur celles de Malcolm Max –d’images, pour ceux que ma prose aurait égarés- les compositions de Barbaud apportent une ambiance innatendue qui rend la lecture plus originale qu’elle ne l’aurait été seule.
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Une Chronique de Fab