LA BD:
C'est quoi ? DANS L’OMBRE DE DON GIOVANNI
C'est de qui ? Baloup et Vaccaro
La Couv':
C’est édité chez qui ? La Boîte à Bulles
Déjà croisés chez nous? Oui, les deux, mais pas ensemble.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Si le nom de Lorenzo Da Ponte vous est inconnu, ce personnage plus grand que nature a cependant de quoi passer à la postérité. Juif reconverti, prêtre puis libertin, amoureux de grande musique et joueur invétéré, entre le rôle qu’il a joué dans la carrière artistique de certains de ses illustres amis - de Casanova à Mozart- ou encore dans celui de la création du Metropolitan Opera de New York, ce grand voyageur qui partageait les vices de ses célèbres compagnons de route, est un « homme de l’ombre » sans qui les arts auraient été orphelins de pas mal de chefs d’œuvres.
Auteur des livrets de certains des opéras les plus connus de Mozart, inspirateur des mémoires du libertin Casanova ou encore responsable du passage à la postérité du personnage du Père Noël, Da Ponte a eu une vie digne d’un roman.
Clément Baloup ne s’y est pas trompé en proposant cette biographie jamais didactique, passionnante de bout en bout, qui traverse les pays et les époques (Da Ponte, né au milieu du XVIII° siècle en Italie, finira ses jours comme libraire à New York au mitan du suivant), parcourue par de prestigieux seconds rôles qui y sont dépeints à hauteur d’homme, (Mozart par exemple, est loin de la représentation excentrique du film de Milos Forman).
Cet étonnant parcours donne l’occasion à Eddy Vaccaro d’illustrer les grandes cités évoquées, de Venise à la Grosse Pomme en passant par Vienne, le tout avec des aquarelles aux tons doux. Si j’ai trouvé son style plus efficace parfois (sur ses œuvres ayant trait à la boxe par exemple), il rend bien l’atmosphère des époques de l’histoire.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :SYMPHONIE 94. LA SUPRISE.
C'est de qui ? Haydn
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Probable.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? La Suprise est probablement l’une des symphonies les plus connues de son auteur. Contemporaine des évènements relatés dans Dans l’Ombre de Don Giovanni, cette seconde pièce de la série les Londoniennes doit son nom aux changements notables dans sa structure qui laisse l’auditeur souvent étonné du caractère même de l’œuvre.
Débutant de façon assez calme la symphonie s’emballe rapidement, alternant les ambiances et les tempos avec des effets d’une simplicité aussi déconcertante qu’efficace. La forme n’est pas sans faire penser à celle d’une sonate, les parties des groupes d’instruments – cordes, bois et cuivres- sont ponctués par des coups de cymbales –seules percussions utilisées ici- des plus…surprenants !
Une œuvre des plus entrainante, riche et dont le final est assez grandiose qui se révèle encore plus agréable avec les tribulations de Lorenzo Da Ponte.
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Une Chronique de Fab