LA BD:
C'est quoi ? LES OISEAUX LUMINEUX
C'est de qui ? Andrei Puica
La Couv':

C’est édité chez qui ? Les Aventuriers de l’Etrange
Déjà lu sur le site? Non (et pour cause !)
Une planche:

Ca donne Quoi ? Dans une étrange cité en apesanteur, les derniers habitants normaux sont pourchassés par d’étranges êtres aux têtes remplacés par des cages qui cherchent à capturer leur âme –symbolisée par un oiseau- afin de nourrir celle de la ville viciée.
Mais dans les tréfonds, là où sont envoyés les corps des sacrifiés, une résistance s’organise, menée par un homme idéaliste.
Ce résumé, si relativement juste, rend néanmoins peu justice au foisonnement poétique et narratif de cet album hors norme, tout droit venu de Roumanie.
Les Oiseaux Lumineux est resté plusieurs années en gestation, évoluant au gré des influences et découvertes d’un auteur complet qui livre un récit à la fois référencé et terriblement original.

Si l’on pensera évidement à Druillet, voire à La Planète Sauvage –le film d’animation adapté d’un roman de Wul dans les années 70- les dessins de Puica regorgent de détails et d’idées qui défient le temps et les modes, faisant de son one-shot un objet définitivement visuel, une véritable claque graphique à la narration inventive.
Le scénario n’est pas en reste, avec ses paraboles sur la liberté, l’oppression, et l’espoir, le tout baigné dans une sorte de S.F intemporelle.
Une fois encore Les Aventuriers de l’Etrange, structure aussi modeste que passionnée, nous offre une belle découverte et prouve que l’on peut encore proposer des choses intéressantes qui se démarquent d’un certain immobilisme ambiant qui, je ne vous le cache pas (vous l’aviez d’ailleurs peut être remarqué) commence à m’emmerder royalement.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :FULL CIRCLE
C'est de qui ? Colin Towns
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Une décennie après avoir donné naissance à l’antéchrist dans le Rosemary’s Baby de Polanski, Mia Farrow, décidément habituée aux rôles – et aux compagnons de route - tendus, joue une mère ravagée par la mort de sa fille qui croit être hantée par son fantôme.
Loin de tout sensationnalisme, Colin Towns met en musique cette série B avec parcimonie pour ne pas dire minimalisme parfois, optant pour peu d’instruments.
Si, époque oblige (nous sommes en 77) les synthétiseurs pointent le bout de leurs claviers sur beaucoup de morceau, rendant cette B.O très datée, on appréciera la force du piano lead, utilisé avec savoir-faire que ce soit sur les pistes où il évoque la mélancolie comme celle où c’est le fantastique qui prend le dessus et où il est fort bien accompagné par des cloches lugubres, des cuivres hauts perchés et des cordes survoltées.
Un score d’un autre âge pour aller avec cet album qui marie si bien les époques et les genres, c’est du pain béni (ou presque !).
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Une Chronique de Fab