LA BD:
C'est quoi ? LA PEAU DE L’OURS 2
C'est de qui ? Oriol & Zidrou
La Couv':

C’est édité chez qui ? Dargaud
Déjà croisés sur le site? Oui.
Une planche:

Ca donne Quoi ? L’amour au cœur de la mort. Où comment un adolescent, dans l’Italie de la seconde moitié du XX° siècle va découvrir les sentiments et une sexualité taboue au travers de la rencontre avec le fils de l’homme responsable de la mort de ses parents.
Presque une décennie après un très réussi premier tome (mais les deux albums peuvent tout à fait se lire indépendamment, les histoires n’étant pas foncièrement liées), Zidrou revient à la tragédie italienne, sur fond de banditisme, d’homosexualité et, of course, de violence.
Mais sa violence est poétique, viscérale, tout comme la liaison forcément fatale de son jeune héros.
Au dessin le trait d’Oriol s’est fait plus fauve, plus viscéral qu’à l’époque du précédent album. Les visages sont souvent esquissés, aux yeux absents, un peu à la manière d’un Vives. Un style graphique stylisé et fort qui convient tout à fait à cette histoire de mort au cœur de l’amour.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :NIGHT DIGGER
C'est de qui ? B. Herrmann
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? A l’époque où il compose la B.O de ce petit film fantastique honnête, la carrière d’ Herrmann est un peu dans le creux de la vague. Brouillé avec Hitchcock depuis quelques années, il s’est installé à Londres où il écrit des musiques de longs métrages mineurs qui ne le satisfont guère.
Si Night Digger ne fait pas partie des meilleures œuvres de son auteur, loin s’en faut, un Herrmann moyen vaudra toujours mieux que, par exemple, le meilleur des Hans Zimmer. Ainsi, après avoir échoué à faire changer la fin du scénario adapté par rien moins que Roald Dahl, le compositeur décide que sa partition sera intitulée Scenario macabre for orchestra, avec simplement des numéros de pistes plutôt que de titres relatifs au film.
Le résultat n’en n’est pas moins intéressant et fonctionne presque mieux ansi, la pièce présentant même une sorte de progression conceptuelle. Si l’on retrouve des gimmicks chers à Herrmann, cordes à la limite de la dissonance, motif court et répété, ensemble restreint mais utilisé à fond ; le score de Night Digger, si efficace, reste dans l’ombre de choses comme Psycho ou le Sisters qu’il écrira pour De Palma une paire d’années plus tard.
Néanmoins la relative ambiance sourde très en underscoring de l’ensemble se marie plutôt bien à cette fausse suite de la Peau de l’Ours avec ses airs de tragédie continuellement menaçante.
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Une Chronique de Fab