LA BD:
C'est quoi ? NEUN
C'est de qui ? T. Takahashi
La Couv':

Déjà lu sur le site? Non
Une planche:
Ca donne Quoi ? Au début de la Seconde Guerre Mondiale, Himmler missionne d'implacables soldats afin d'éliminer 13 enfants nés grâce à la semence du furher (si, si!).
Enfin 12 parce que le numéro 6 est l'élu qui prendra la place de son paternel le moment voulu.
Oui mais ces enfants ont des gardiens, et deux d'entre eux (au moins) ne l'entendent pas de cette oreille. La traque aux descendants devient une chasse à l'homme dans laquelle les forces SS vont laisser pas mal de plumes. Il faut dire que Théo, protecteur de numéro 9 (qui donne son titre à la série pour nos amis non germanophones), est un tueur froid et sans états d’âmes, adepte des théories nauséabondes d'Hitler et que la gardienne du numéro 8 a des origines nippones et donc, forcément, se bat au sabre (ah oui, et elle est sexy évidement).
Visuellement, ce premier tome foutraque est également inégal : nerveux dans son découpage, précis voire virtuose sur les gros plans, il l'est beaucoup moins sur les plans plus lointains et je ne parlerai même pas de cette fausse bonne idée de photoshoppé des photos pour certains décors. Pour les amateurs, y a un caméo de Marylin Manson chez les chasseurs de têtes nazillons.

Neun me laisse assez indécis, je n'arrive pas à savoir si les thèmes abordés seront développés intelligemment ou si l'on va rester sur de l'uchronie sanglante et névrotique ; mais le pire...c'est que ce premier volet ne m'a pas donné envie de découvrir la suite.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :ANNA
C'est de qui ? E. Serra
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Nous ne nos attarderons pas sur le cas de Besson, fossoyeur en chef du cinéma français, pétri de fantasmes d’entertainment à l’américaine mais incapable de se renouveler artistiquement, si tant est qu’il ait jamais essayé.
Anna, sa dernière réalisation/production/scénarisation en date (espérons que ce soit la dernière d’ailleurs) est un chant du cygne creux, remake peu inspiré de son Nikita, en forme de serpent qui se mord la queue.
Fidèle s’il en est à Besson, Eric Serra a écrit la quasi intégralité des B.O de la filmo du réal’. Pour Anna le compositeur a du écrire dans l'urgence puisqu'il a eu un gros mois et demi pour livrer sa partition ; est-ce ce délai fort court qui l'a poussé à livrer une musique aussi anonyme qu'inégale ? Peut être, toujours est-il que le score d'Anna est à l'image du film : froid, téléphoné, métallique, très « déjà vu » , pour ne pas dire d'un autre age (on dirait une B.O à la Hans Zimmer du début des années 2000, c'est dire!)
Si l'action et le suspense sont les thématiques principales, talonnés par un mélo assez sirupeux parfois, les mélanges d'instruments électriques et d’électronique ne fonctionnent que rarement, laissant une impression étrange de techno rock du siècle dernier. On appréciera néanmoins les quelques notes exotiques aux instruments folkloriques orientaux qui amènent à la B.O un brin d'originalité qui lui faisait cruellement défaut.
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Une Chronique de Fab