LA BD:
C'est quoi ? CORTO MALTESE. LE JOUR DE TAROWEAN
C'est de qui ? Pellejero & Canales
La Couv':

C’est édité chez qui ? Casterman
Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.
Une planche:

Ca donne Quoi ? Le précédent opus du tandem en charge de la reprise de la série mythique de Pratt se déroulait avant La Balade de la mer salée. Si c’est également le cas de ce Jour de Tarowean, celui ci se place même « tout juste » avant.
En effet, le tout premier album des aventures du marin le plus célèbre de la BD Franco Belge commençait sur une case où le héros romantique dérivait sur les flots, crucifié sur un bout de bois.
L’intrigue de ce troisième album de Canales et Pellejero raconte comment Corto s’est retrouvé dans cette fâcheuse posture.

Et, soyons francs, il le fait plutôt bien. Flanqué du toujours cocasse (et fourbe) Raspoutine, Corto Maltese a pour mission de ramener un jeune prince indigène dans sa tribu ; en chemin il va prendre parti pour des autochtones lésés par l’Empire Britannique, avoir maille à partir avec une confrérie d’encapuchonnés comprenant un certain Moine Fou, croiser une presque sirène et une femme fatale …le tout sans se départir de son détachement amusé légendaire, de sa neutralité inébranlable (ou presque).
Riche en rebondissement ce quinzième Corto l’est aussi coté dessin avec un Ruben Pellejero qui a trouvé un équilibre entre son style (hérité des grands classiques du noir et blanc) et celui de Pratt, à mi chemin de l’hommage appliqué et d’une certaine appropriation toute à la fois discrète et subtile.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :ISLANDS IN THE STREAM
C'est de qui ? J. Goldsmith
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Oh oui !
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si ce score ne fait as partie des plus connus de son auteur, loin s'en faut, il comporte néanmoins tout ce qui a fait la réussite des grandes partitions de Goldsmith.
Ce dernier avait déjà collaboré une poignée de fois avec le réalisateur de Islands in the stream, notamment pour le très bon Planet of the Apes, probablement l'un des dix meilleurs travaux de Goldsmith, et , à l'écoute de cette nouvelle coopération on eput clairement affirmer que les deux hommes étaient fait pour travailler ensemble.
Goldsmith ouvre le bal avec un thème principal joué aux cuivres, décliné à plusieurs reprises ensuite dans la B.O ; puis, entre underscoring et envolées dramatiques, panache sa musique avec des rythmiques enjouées, des cordes qui montent souvent dans les aigus et accélèrent la cadence avant d'être rejoint par le reste de l'orchestre.
Rarement le compositeur a marié avec autant de réussite les ambiances, insufflant dans un score dédié à l'aventure et aux grands sentiments, une vraie bouffée d'émotions diverses qui apporte une richesse et une originalité aux différentes mélodies.
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Une Chronique de Fab