LA BD:
C'est quoi ? EPIPHANIA. 3
C'est de qui ? L. Debeurme
La Couv':

Déjà croisés sur le site? Oui sur les tomes précédents.
C’est édité chez qui ? Casterman
Une planche:

Ca donne Quoi ? Alors que Koji a trahi les siens, sauvant ainsi la race humaine, cette dernière se montre fort peu reconnaissante, adoptant une loi qui permet d'éradiquer les mixbodies.
Sauvé in extremis par son père, il se retrouve face à face avec Vespero ; quand Bee va poutr tuer ce dernier une nouvelle météorite tombe sur terre, créant un autre tsunami encore plus catastrophique que le premier, et les êtres qui sortent de terre cette fois ci sont des créatures gigantesques qui se mettent à tout détruire sur leur passage.
Vous l'aurez compris à la lecture de ce succinct résumé, le dernier tome d'Epiphania emmène la trilogie de Debeurme vers des hauteurs inattendues, avec un mélange de fond et de forme épatant.
Pour asseoir son discours alarmiste ô combien d'actualité et terriblement factuel, l'auteur joue la carte des Kaiju, ces monstres géants qui ont fait le succès de maintes séries de films au Japon, il manie l'allégorie visuelle avec brio et égrène ses thématiques dans une histoire de SF post apocalyptique qui tient la dragée haute aux meilleures réalisations du genre.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :DARK
C'est de qui ? Ben Frost
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Je dois vous avouer que, aussi intéressante qu'ait pu me paraître DARK, recommandée par pas mal de monde d'ailleurs ; la barrière de la langue en V.O m'a fait abandonner la série avant même la fin du premier épisode.
Je sais c'est aussi stupide que dommage, et je ne renonce pas à retenter le coup à l'occasion.
Néanmoins ce que j'ai pu noter d'emblée c'est l'étonnant travail sur la bande son, qui m'a poussé à m’intéresser au travail de Ben Frost.
Ses compositions s'inscrivent dans la lignée atmosphérico-électrique d'un Jóhann Jóhannsson, récemment disparu, qui a imposé le son de drone comme instrument des années 2010 (et qui aura probablement la même durée de vie que les synthé des années 80 mais passons).
Frost a la bonne idée de reprendre le principe et de le mélanger aux codes de la musique de film d'horreur, avec forces glissandis de cordes à la limite des dissonances, nappes de claviers qui mettent mal à l'aise et autre torture de violoncelles à base de retouches en post prod, le tout parfois heureusement nuancé par un piano solo minimaliste à souhait.
Un boulot assez remarquable au final, bien en phase j'ai trouvé avec cette conclusion épique de Epiphania.
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Une Chronique de Fab