LA BD:
C'est quoi ? MW
C'est de qui ? Tezuka
La Couv':

C’est édité chez qui ?Delcourt
Déjà croisés sur le site? Probable.
Une planche:

Ca donne Quoi ? Dans le japon des années 70 la destinée tragique d’un jeune homme empoisonné par un gaz toxique (le MW du titre) et du religieux qui l’a initié à un amour interdit et cherche dorénavant sa rédemption.
Alors adolescents, Michio et Garai se retrouvent par un concours de circonstance sur une petite île au large du Japon. Réfugiés dans une grotte ils ont une relation sexuelle puis découvrent, le lendemain matin, que toute la popualtion de l’île a été décimée par une fuite de produit.
Bien des années plus tard, Garai est rentré dans les ordres tandis que Michio, devenu employé de banque, commet d’horribles crimes.
Apprenant ce qui s’est réellement passé sur l’île, Michio fomente un plan diabolique visant à empoisonner des milliers de japonais.
Le père Garai va tout faire, malgré son amour contre nature pour Michio, pour l’empêcher d’arriver à ses fins.

Dans ce manga fleuve, Tezuka, loin d’Astro et du Roi Leo, livre, sur fond de thriller psychologique tendu, une vraie réflexion sur des sujets de société brulants (surtout pour l’époque, nous sommes au milieu des années 70) : l’homosexualité, la religion, la sexualité des prêtres.
Dans un style déroutant qui mélange réalisme des décors et caricature des visages, le mangaka déroule la toile de son scénario avec une maestria rare, ménageant ses effets, multipliant les moments de suspense.
Rarement on aura pu apprécier une telle harmonie du fond et de la forme et l’on peut se réjouir de la réédition de quelques unes des œuvres majeures de Tezuka dans la collection de Delcourt.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LE PROFESSIONEL
C'est de qui ? E. Moricone
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Au début des années 80 (oui, je sais, je l’ai laissé exprès !), Bebel, alors au sommet de sa gloire, enchaîne les longs métrages, alternant les comédies, les films d’aventure et les polars.
Ce Professionnel, adapté d’un roman (lui même en partie inspiré d’une histoire vraie) mélange ces genres tout en mettant continuellement en valeur sa star.
L’autre star du film c’est la musique de l’italien stakhanoviste Ennio Morricone, 4° film avec Belmondo pour lequel il écrit la partition, le Professionnel est peut être le moins réussi, si l’on se contente de la version cinéma.
En effet, le thème principal, écrit pour un autre film plus obscur (et réutilisé pour une pub de croquette pour chien !), si intéressant, est réutilisé à toute les sauces par la prod qui, de fait, ne fait pas cas du reste des pistes écrites par le compositeur.
Et c’est fort dommage car entre des morceaux au suspense évoquant les années western de Morricone, en passant par des thèmes plus romantiques mais toujours teintés de mélancolie, le tout sur des rythmiques et utilisations d’instruments judicieuses, cette B.O est un mélange riche d’atmosphères qui s’est fort bien prêté à MW et son panache de genre !
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Une Chronique de Fab