LA BD:
C'est quoi ? SWAMP THING
C'est de qui ? Wein & Wrightson
La Couv':
Ca donne Quoi ? Swamp Thing fait partie de cette poignée de titres qui méritent clairement sa place dans la collection CULT de chez Urban.
En effet, la série initiée par Len Wein et Bernie Wrightson, qui n’était au départ qu’un récit court parmi d’autres au sein d’une des anthologies d’horreur de chez DC, a connu un succès immédiat qui en a fait un titre récurrent et qui connaîtra, même après le départ de ses créateurs originaux, bien des reprises, à commencer par celle non moins « culte » d’Allan Moore.
Sur ces 13 premiers numéros, la Créature des Marais, née à la suite de la chute d’Alec Holland dans un marécage du sud des Etats Unis, juste après avoir été aspergé d’un produit de sa propre création permettant la régénérescence florale, va chercher à se venger des responsables de sa mort et de sa nouvelle condition.
Wein lui fait rencontrer tour à tour l’erzatz de la créature de Frankenstein (qui inspirera Wrightson pour sa version de l’œuvre de Mary Shelley des années plus tard), un loup garou, un extraterrestre, une entité lovecraftienne en diable, un robot ou encore… Batman !
Si les scénarios ont tendance à se ressembler, certains sont plus poussés et contiennent-en sous texte des réflexions sur la différence, le racisme et la peur de l’autre.
Ce qui évidement a fait le grand succès de la série c’est le trait de Bernie Wrightson, qui fait évoluer sa créature et le reste d’un casting très expressif dans des décors gothiques à souhait, aux détails foisonnants.
Quand l’artiste quitte l’aventure, au bout de dix numéros, son successeur rend des copies honorables, plus dans l’esprit classique d’un Buscema, sans atteindre la poésie tragique des premières aventures.
Urban propose, à l’occasion de la sortie de la série TV –déjà avortée !- une intégrale soignée avec galerie de couvertures et un scénario jamais édité de Wein.
Le second volet, sorti ces jours ci, reprend le run d’Alan Moore, à ne pas manquer of course !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE WOMAN EATER
C'est de qui ? E. Astley
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si pour le petit écran Edwin Astley s’est fait connaître avec, entre autre, le générique du Saint et d’Ivanhoé, deux séries qui ont contribuées à la popularité de Roger Moore ; au cinéma sa carrière a été autrement plus confidentielle.
Cantonné aux séries B dans des genres comme le fantastique ou le thriller, c’est pourtant la musique de ce Woman Eater qui l’a fait remarquer par la Hammer.
Le studio l’embauchera pour les deux versions du score de la version cinéma du Fantôme de l’Opéra, même si, hélas, la collaboration s’arrêtera là.
Si c’est au départ le sujet du film qui m’a fait retenir la B.O – des sacrifices de femmes à un arbre carnivore pour récupérer sa sève supposées faire revenir les morts à la vie !- ça plus le fait que nous n’ayons jamais écouté d’œuvres d’Astley sur B.O BD ; je n’ai pas regretté mon choix.
En effet, si assez classique, la partition du britannique ne verse que rarement dans le grandiloquent, préférant jouer sur les thématiques du film noir en les agrémentant de passages fort en tensions où les cuivres jouent les parties d’habitude réservées aux cordes.
Les chœurs féminins hauts perchés finissent de faire de Woman Eater un score certes suranné et parfois passe partout, mais tout désigné pour aller avec de l’horreur old school comme Swamp Thing.
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Une Chronique de Fab