LA BD:
C'est quoi ? BRINK
C'est de qui ? Abnett & Culbard
La Couv':
Ca donne Quoi ? A la fin de notre siècle, alors que nous avons réussi à rendre la Terre complètement inhabitable, l’humanité vit dorénavant dans d’immenses vaisseaux spatiaux sur lesquels, bien entendu, les travers propres à notre race se répètent fatalement.
Bridget, agent de la Division de la sécurité de l’Habitat, enquête avec son partenaire sur une affaire d’homicide qui, de fil en aiguille, va lui réveler qu’une secte néfaste sévit aussi dans l’espace avec un but aussi inavouable que peu éthique.
Au fil de trois affaires plus dangereuses les unes que les autres, notre héroïne va risquer sa vie pour déjouer les plans de ces gens de l’ombre.
Si en SF, comme en fantasy par exemple, tout a été fait ou presque, il est toujours rafraichissant de lire une variation inspirée et bien menée.
C’est le cas de Brink avec ses protagonistes aussi crédibles que bien campés, son intrigue angoissante et ses changements de background qui gardent le lecteur en tension (même si les transitions auraient pu être mieux amenées entres les 3 parties peut être).
Culbard quand à lui, que l’on avait croisé chez nous sur d’intéressantes adaptations de textes fantastiques, se frotte avec une certaine réussite à la SF ; avec un trait moins cartoony que sur ses précédents boulots, une colo qui rend bien l’atmosphère oppressante des gigantesques vaisseaux où se déroulent les enquêtes.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : FEAR IN A HANDFUL OF DUST
C'est de qui ? Amon Tobin
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui mais c’était il y a fort longtemps.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? 8 ans, dans le monde de la musique aujourd’hui c’est, au choix, un suicide commercial ou la preuve d’une volonté de rester fixé sur une ligne de conduite/artistique qui impose le respect.
Ici on est évidement dans le second cas de figure, avec un artiste protéiforme touche à tout, génial défricheur de champs sonores et autres bricolages (titre de l’un de ses opus d’ailleurs) électro acoustiques.
Amon Tobin revient dans après presque une décennie d’absence, ce qui fut fort long pour les amateurs (comme votre serviteur) qui ont autant apprécié ses albums solos (le génial Foley Room) ou ses bandes sons (le jeu Splinter Cell par exemple).
Fear in a hadfull of dust reprend peu ou prou les choses là où l’artiste d’origine brésilienne les avait abandonnées.
Mélodies rythmiques tournoyantes, effets hypnotiques, atmosphères lourdes de menaces et autres production hyper léchée font de cette nouvelle galette une somme conceptuelle proche d’une B.O de SF décalée et évocative.
Du grand art qui a enrichi la lecture de Brink !
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Une Chronique de Fab