LA BD:
C'est quoi ? TRANSPERCENEIGE, EXTINCTIONS.
C'est de qui ? Rochette & Matz.
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Oui, le scénariste comme le dessinateur.
C’est édité chez qui ? Casterman
Une planche:
Ca donne Quoi ? Je dois vous avouer quelque chose, dans mes jeunes années je me rêvais éventuel éco terroriste alors que je mettais à mal pièges et autres abris de chasseurs.
Aujourd’hui encore, si une réalité plus terre à terre à base de famille, d’enfants et de travail a enterré mes velléités rebelles, la crise écologique sans précédent que nous sommes en train de vivre me préoccupe –comme beaucoup de mes congénères je l’espère- grandement, surtout pour les enfants sus-cités.
Ce Transperceneige Extinctions me touche donc doublement, d’une part de par son propos, profondément ancré dans une réalité actuelle, de l’autre de par son statut de prologue a la grande saga SF, récemment remise à l’honneur chez Casterman, qu’est le Transperceneige.
On y découvre l’inventeur humaniste du train gigantesque supposé protéger une partie sélectionnée de la population mais également un groupuscule d’individus, menés par un autre visionnaire, d’un tout autre ordre celui ci, plus radical.
Une course contre la montre à distance est lancée entre ceux qui veulent survivre au désastre programmé et ceux qui vont l’enclencher.
Matz remplit ici son cahier des charges (si tant est qu’il y en ait eu un) haut la main, livrant un scénario visionnaire et désespérément lucide sur un avenir apocalyptique proche que le dessinateur Jean Marc Rochette - artiste de la série d’origine qui a une double actualité ce mois ci avec la sortie simultanée de l’excellent Le Loup (sur lequel nous reviendrons bientôt)- met en image de façon réaliste et convaincante de par son trait nerveux et incisif.
Un prologue qui, 35 ans après, fait honneur à son modèle.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : SMOKIN ACES
C'est de qui ? C. Mansell
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Aux antipodes des morceaux utilisés sur le film et même d’une grosse partie du scénario, Clint Mansell livre, pour ce polar choral délirant, une B.O toute en ambiance, plus dans l’esprit de Requiem For A Dream (toutes proportions gardées) que de Doom (oui, c’est bien Mansell qui est responsable de cette B.O !).
Il fait preuve d’un éclectisme poussé, mélangeant nappes de synthés planantes et sonorités flamenco ‘si, si !) pour un résultat aussi mélancolique qu’hypnotique avec tout de même quelques pistes plus axées sur le suspense même si elles restent largement minoritaires.
Pas du Mansell du haut du panier mais un score atypique au possible qui illustre bien la noirceur prononcée de cette Extinctions annonciatrice (à plus d’un titre !)
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Une Chronique de Fab